
J'ai décidé de ne pas publier mon tapuscrit " Quelques saisons en enfer" chez un éditeur traditionnel, je préfère en 2024 publier un livre de poésie, lassitude des livres autobiographiques pour moi , je le laisse en ligne sur Amazon en livre et en livre numérique, il est enregistré en dépôt légal à la BNF - j'ai reçu le récépissé de dépôt - pour une durée indéterminée.
Mon livre Quelques saisons en enfer est disponible là : Livre https://www.amazon.fr/Quelques-saisons-enfer-R%C3%A9cit-autobiographique/dp/B0BW2KJNZM/ref=tmm_pap_swatch_0?_encoding=UTF8&qid=&sr=
Livre numérique Kindle : https://www.amazon.fr/Quelques-saisons-en-enfer-R%C3%A9cit-ebook/dp/B0BX4MX4QF/ref=tmm_kin_swatch_0?_encoding=UTF8&qid=&sr=
PS : ci-joints un extrait du livre et les scans des cahiers. On peut retrouver cet article sur mon blog personnel in Patreon : https://www.patreon.com/posts/mon-recit-et-80767195
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La nuit nappe, étouffe les bruits de l’extérieur. Cette sensation comateuse me rappelle la bouffée délirante. Bientôt la fin de l’été, mais pas encore la fin de ce livre. Cela fait plus de six mois que je suis dessus. Impression de ne pas avancer. Je suis un papier déchiré qu’on rafistole à bout de scotch, pas celui qu’on boit mais celui qui colle, le ruban adhésif si cher à l’écolier comme le mètre et le compas. VM me dit que je dois écrire ce récit-essai en poète. Je ne connais d’autre religion que moi-même maintenant que je suis éloigné depuis vingt-cinq ans d’Élie. Or, cette religion ne repose sur rien, sur aucun mystère ou révélation. Mon vieil ami, feu Charles Dobzynski, comparait ma poésie à celle d’André Laude, c’était gentil de sa part, mais je ne suis même pas capable d’être un bon poète maudit, ni d’en porter les oripeaux, ni d’en garder les stigmates. La Maladie a fait de moi un Mollusque avec des érections certes, mais un Mollusque, je me réveille, je n’ai pas la foi ou juste un peu pour continuer à vivre ! Je tourne les pages du Cahier de brouillon, bien abîmé, lui et moi, on a vieilli, on s’est ankylosé dans les médocs. On accepte volontiers notre sort de Mollusque.
On veille aux mots comme à la prunelle de nos yeux. De nous, il ne restera que des mots. Des mots, parlons-en ! Il y a tous ces calepins, ces cahiers remplis de poèmes et d’aphorismes, pour quoi, pour quoi, pourquoi ? Pour être lus dans des livres par une poignée de personnes, pour paraphraser l’ami-poète Jean Gédéon, un autre de mes soutiens. La littérature c’est davantage pourquoi écrire que comment écrire même si comment importe beaucoup ! C’est ce que j’ai réussi le mieux, écrire, non pas travailler, connaître une vie sociale et professionnelle normative …. J’ai travaillé 8 ans dans ma vie et ça n’a pas été magnifique dans le sens que je n’ai su ou pu avoir les moyens de mes ambitions que je n’avais pas par ailleurs, me contentant de faire à peu près ce qu’on me disait de faire , tout cela pour toucher un salaire à la fin du mois. En fait, au fond de moi, j’étais obsédé par l’écriture, chose que peu de gens comprennent à moins d’être célèbre, de vendre beaucoup, de passer à la télé ! Mais avec les écrivains et la littérature, on n’évite pas les clichés. Et le public aime les clichés ! Écrire me résume, résume ma personnalité et ma vie. Écrire me fait exister. Et c’est ce qui me caractérise avant tout. Ne parlons plus de Maladie, de Psychisme ! J’ai écrit et publié L’homme qui entendait des voix en 2019 et maintenant plus de deux ans après ? Aspirer à être léger ?
À Françoise ( 03.07.1996 )
Aspire à être légère
comme une bulle
comme une pensée
dont le pistil prend essor
Aspire à être toi-même
sans que nul ne s’en aperçoive

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