POur ouvrir ma participation à ce blog
mon soutien à Eva Joly
un billet de blog que j'avais publié il y a quelques mois mais qui reste je crois d 'actualité.
Il devient de plus en plus, chaque jour, impossible d'ignorer et de refuser de voir la finitude du monde, les inégalités croissantes, la montée des intolérance à mesure que le gateau se réduit, que les prix nécessairement augmentent et avec eux le combat pour l'accés aux ressources, la fin programmée des acquits sociaux, la montée du chomage , l'incompréhensible richesse des nantis et de leur poids politique sur le monde, la perte de sens, .....
De même il devient de plus en plus patent que dans cette course délirante à l'abîme les propositions politiques sont de plus en plus inaudibles qu'elles évoquent la continuation, l'adaptation par le sacrifice le sang et les larmes ou des bouleversements violents qui sous-estiment les forces d'opposition et de violence sociales.
Croyez vous sincèrement que la droite patrimoniale, la droite financière, la droite politicienne, la droite traditionnelle qui, en France, se mouche à Chantilly et sommeille à Neuilly, la droite internationaliste, qui, composée, de par le monde, de moins de dix mille personnes posséde plus de la moitié des richesses et commande à l'autre moitié, cette droite des empires mondiaux et des mains basses sur la ville et sur la vie, accepterait, tête basse et coeur contrit, un éventuel coup de force, une éventuelle et bien improblable, "voix des urnes" qui lui dirait, en bref, que son époque est finie et qu'il faut rendre au peuple ce qui appartient au peuple, que les salaires annuels à dix zeros, les retraites pharaonniques, les jets comme les îles privés, les bénéfices à milliards et surtout la sensation stupéfiante d'appartenir à l'élite du monde et finalement de ne bénéficier que des avantages et privilèges que vous donnent votre talent, votre travail, votre énergie et votre famille.?
Bien sur que non.
A l'heure de la mondialisation et des armes atomiques la Révolution internationaliste - versus prise du pouvoir par les armes et/ ou la violence qui constitua bonne partie des guerres et conflits qui occupèrent la deuxième partie du XIXème siècle, est finie, à moins de courrir le risque d'un chaos décennal voire polydécennal qui mettrait sur le carreau un nombre incalculable d'êtres humains.
Nous sommes condamnés à une révolution soluble dans le café noir du matin, soluble non seulement dans la contradiction fondamentale capital/travail mais dans ce maëlström ininterrompu d'un toujours plus qui mobilisent, en nous dirigeant vers l'abîme, plus de la moitié des énergies physiques, intellectuelles, techniques, scientifiques, financières, commerciales du monde.
Nous sommes condamnés à ne vouloir qu'une révolution d'avancées minuscules à portée révolutionnaire.
Ainsi en fut il de l'IVG-Interruption Volontaire de Grossesses-, de la peine de mort, de l'existence des Droits de l'Homme, qui toutes, sans rien remettre en cause rien de fondamental, à la façon des termites, s'attaquent, doucement, aux bois des charpentes..
Ainsi doit -il en aller du cumul des mandats, de l'indépendance de la presse et des médias,d'une taxation-redistribution plus juste- justice fiscale, justice sociale- d'un combat plus violent- et habile- contre les paradis fiscaux tout ce qui permet au Capital de se planquer, de battre monnaie et de tondre la laine sur le dos des autres. Ainsi doit-il en être du droits de minorités, de la protection de la bio-diversité, de l'extention des zones protégées, de la taxation des produits fossiles, du développement et des régulations Nord/sud, du controle sur la monnaie,etc..petites avancées solubles dans l'acide du toujours plus qui, loin du combat frontal, s'emploient à biaiser et circonvenir, pour le vaincre, l'ogre-cylope, à courte vue, qui peu à peu nous ingurgite tous
Ainsi doit -il en être d'un protectionisme européen( sociakl, environnemental et droitdel'hommiste) seul garant d'emplois industriels au nom d'une remise à plat des questions: qu'est ce qu'un emploi ( individuellement et socialement utiles) qu'est ce que l'industrie ( en terme de finalité, de conservation , de renouvellement etc..).
Ainsi doit-il en être d'une taxation importante des transports et de leurs traces par un renchérissement spectaculaire du prix des énergies et matières fossiles qui imposera peu à peu, par adaptation, une redéfinition des rapports actuellement balbutiants entre production/ consommation/ distribution/ rigueur/ économie/ justice/ équité etc....entre toutes les parties du monde.
Au Niger d' où l'on extrait un minerai qui, en Chine, au Canada, en Europe fournit, sert de matériau de base, à quasi la moitié des besoins électriques,il meurt actuellement de faim quatre enfants par jour.
Les rejets polluants, la malbouffe, l'excès alimentaire font, de l'autre coté, que la fameuse espèrance de vie en bonne santé à tendance, dans les pays riches, à stagner voire à régresser . Le spectre de la faim rôde même pour les continents riches alors que les socs de l'agriculture industrielle fragilisent les sols qui pour s' engraisser doivent faire appel à des engrais- c 'est à dire à de plus en plus de pétrole ( 3 tonnes de pétrole pour une tonne d 'engrais)-.L'avidité est devenu l'âme de notre organisation. Elle engendre conflits, déséquilibres, violences, fragilités et regression.
Les "émeutes de la faim" de l' année 2006 n'ont durement touché que les plus démunis. Elles toucheront le centre.
Enfin, la décroissance n'est pas l'exact contraire de la croissance. Encore faut -il savoir de quelle croissance et de quelle décroissance l'on parle.Il y a partout besoin de croissance de biens utiles ( ou communs ou publics) et besoin de décroissance de production de biens energétivores et d'utilité sociale nulle.Je ne vois pas ce que l'ipod apporte à la civilisation du manque.( car nous sommes dans une civilisation du manque : faim et misère n'en finissent pas de se développer tous les jours) ou à la civilisation du gras ( l'obésité est en passe de devenir une des causes principales de mortalité) bref à la civilisation, la notre, qui, de plus en plus, est celle de la perte de sens, de la solitude et du réarmement moral, de la conquête spatiale et de ....l'automobile.
Alors qu'il faut repenser la maitrise de notre vie, repenser l'auto-gestion, l'auto-régulation ..reprendre possession de tout une monde dont nous nous sommes dépossédés ( l'enfance, l'éducation, la sécurité, la production , la consommation etc..)
Un nouveau monde nest pas seulement possible il est devenu indispensable.