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Billet de blog 23 mai 2023

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Le mouvement des femmes à la croisée des chemins

Où en est le féminisme aujourd’hui ? Avec un débat en ligne, un essai, un colloque et un catalogue de films...

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Illustration 1

Le mouvement des femmes est aujourd’hui dans une phase cruciale. Alors que la conscience féministe sociale et politique est devenue forte et planétaire, le mouvement de libération est remis en cause par de nombreuses et puissantes attaques. Ces attaques sont souvent brutales comme la remise en cause des droits sexuels et reproductifs, en particulier l’IVG. Environ 40 % des femmes vivent dans des pays où celui-ci est prohibé. Ces attaques sont aussi sournoises : une marchandisation du corps des femmes habillée d’un discours pseudo progressiste sur la Grossesse Pour Autrui ou la prostitution présentée comme un « travail du sexe » banalisé. Les  légitimes revendications des personnes trans à être elles-mêmes sont parfois instrumentalisées pour remettre en cause l’identité même des femmes. Des polémiques récentes mettent en évidence le machisme régnant et persistant dans les milieux du cinéma et du sport… Face à ces régressions, ce « backlash » décrit par Susan Faludi et d’autres auteures, les prises de conscience sont nombreuses. 

Carte blanche : le féminisme en acte aujourd’hui. 13 juin.

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Michèle Perrot. Anne-Cécile Mailfert.

A l’invitation de l’Union rationaliste, une « Carte blanche » est donnée à Michelle Perrot (historienne du mouvement ouvrier et du féminisme, professeure émérite d’histoire contemporaine à l’université Paris-Diderot) et à Anne-Cécile Mailfert (porte-parole et présidente de Osez le féminisme, puis présidente fondatrice de la Fondation des femmes, chroniqueuse sur France Inter). Cette « Carte blanche » est ouverte au public. Elle se déroulera le mardi 13 juin 2023 à partir de 19H30. L’entrée est libre. L’inscription est obligatoire.  Les Cartes blanche de l’Union rationaliste ont lieu les troisième Mardis du Mois (exceptionnellement ici le deuxième) à l’Institut d’Astrophysique de Paris, dans l’Amphithéâtre Henri Mineur 98 bis Boulevard Arago, 75014 Paris. Entrée libre sur réservation

Cette conférence sera accessible pendant et après son déroulement sur la chaine You tube de l’IAP et ne sera actif qu’à partir du 13 juin.

Si difficulté pour l’inscription merci de contacter : Nathalie Conte : union.rationaliste@wanadoo.fr (06 41 31 63 95)

Dieu contre les femmes. Un essai de Tristane Banon.

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Dans « Le péril Dieu » (Editions L’Observatoire), Tristane Banon rappelle un constat de Simone de Beauvoir : « L’homme a tout avantage à faire endosser par un Dieu les codes  qu’il fabrique : et singulièrement puisqu’il exerce sur la femme une autorité souveraine, il est bon que celle-ci lui ait été conférée par l’être souverain ». Tristane Banon parcourt ensuite au pas de charge l’Ancien et le Nouveau Testament comme le Coran pour y relever les nombreuses assignations des femmes à un statut d’infériorité. L’histoire comme l’actualité du judaïsme, du christianisme et de l’islam illustrent de multiples façons, brutales ou hypocrites, la triste et quotidienne réalité de cette subordination.  De la « misogynie hébraïque » à l’implacable répression dans nombre de pays musulmans, en passant par « la femme : objet chrétien », le tableau est accablant. Bien que se définissant comme « une femme libre pratiquante », Tristane Banon consacre un chapitre critique spécifique au « féminisme religieux : impossible oxymore ».

Colloque « Genre et religion » Université de Genève

A l’Université de Genève, la chaire Yves Oltramare se consacre au thèmé « Religion et politique dans le monde contemporain » Son titulaire est Jean-François Bayart, professeur d’anthropologie et sociologie.Le 7° colloque, organisé en 2022, porte sur le thème « Genre et religion ». Le programme est en ligne ainsi que les vidéos des contributions :  table-ronde sur l’histoire de l'Europe chrétienne et table-ronde sur des débats contemporains . Bien que le mode universitaire d'expression tende à relativiser la subordination théocratique des femmes, on retrouve dans nombre de contributions la description de luttes des femmes pour tenter de s’assurer une place dans ce système.  

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Véronique Le Bris

La conférence de clôture porte sur le pouvoir religieux dans le cinéma des femmes réalisatrices. Elle est donnée par Véronique Le Bris, journaliste et autrice, rédactrice en chef et fondatrice de l’excellent webmagazine féminin dédié au cinéma​ https://www.cine-woman.fr/ Véronique Le Bris présente Alice Guy, une des premières réalisatrices française et étasunienne, auteure d’un film sulpicien  « La vie du Christ » considéré comme le premier péplum de l’histoire du cinéma. Véronique Le Bris a fondé un Prix Alice Guy. Elle évoque également la réalisatrice portugaise Barbara Virginia, auteure en 1946 de « Trois jours sans Dieu »;  Katell Quillévéré  et son film « Un poison violent »;  Patricia Mazuy et « Saint-Cyr » sur le pensionnat de jeunes filles de madame de Maintenon, havre de liberté qui sombre ensuite dans a religiosité; Barbara Streisand et « Yentl », sur une femme qui veut à toute force devenir rabbin; la réalisatrice israélienne Viviane Amsalem et sa trilogie, et les réalisatrices saoudienne Haifaa al-Mansour pour « Wadjda »; turque: Deniz Gamze pour « Mustang »; algérienne, Mounia Meddour, pour « Papicha » (sur le port du hidjab)… 

Bande annonce du film "Le choix de Luna", film réalisé et écrit par la réalisatrice  bosniaque  Jasmila Žbanić:

Le choix de Luna © cinemaetcie

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