Charles Conte
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Laïcité

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Billet de blog 24 janv. 2023

Charles Conte
Chargé de mission à la Ligue de l'enseignement
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Pour la liberté de création

La Ligue de l’enseignement et l’Observatoire de la liberté de création s’investissent sur la laïcité, les droits culturels et la liberté de création.

Charles Conte
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POUR UNE CULTURE ÉMANCIPATRICE

Illustration 1

La Ligue de l’enseignement a mis la culture au cœur même de son projet politique et éducatif. Dans chacune de ses dimensions – les sciences, les savoirs, les arts, les techniques, les pratiques sociales, les traditions, les langues, les droits, les croyances et les convictions… –, la culture est constitutive de son projet d’éducation permanente. Elle apparaît comme un puissant ingrédient de son action émancipatrice pour la construction de personnes autonomes et solidaires, source de la République démocratique, laïque, indivisible et sociale. Elle approfondit actuellement son texte de référence «

Une politique de la culture (pdf, 840.5 kB)

» en s’engageant sur les droits culturels.

L’un des droits culturels les plus importants est la liberté de création. La Ligue de l’enseignement est partie prenante de l’Observatoire de la liberté de création fondé par la Ligue des droits de l’Homme en 2003 autour d’un Manifeste. Quinze organisations sont réunies  dans cet Observatoire. 

Dans le cadre d’une série de podcasts sur la laïcité réalisée par la Ligue sur son site "S'associer pour agir" , Hélène Lacassagne, vice-présidente de la Ligue, en charge des arts et de la culture, et Agnès Tricoire, avocate, déléguée de l’Observatoire de la liberté de création, échangent sur l’articulation entre laïcité, droits culturels et liberté de création. ECOUTER EN LIGNE

DÉPROGRAMMER UNE OEUVRE EST UN RENONCEMENT, PAS UN ACTE DE COURAGE

Illustration 3

Le 7 janvier l’Observatoire de la liberté de création a publié dans « Libération » une tribune intitulée « Déprogrammer une œuvre est un renoncement, pas un acte de courage » :

Face à la vague inédite de déprogrammations, à l’instar de l’exposition de Bastien Vivès, auteur de BD visé par une enquête pour diffusion d’images pédopornographiques, l’Observatoire de la liberté de création rappelle que seul le juge peut restreindre la liberté de diffusion.

Trois déprogrammations récentes ont attiré l’attention de l’Observatoire de la liberté de création. Il s’agit du film les Amandiers de Valeria Bruni Tedeschi, retiré de certains écrans, de la pièce de Laurène Marx « Pour un temps sois peu », qui devait se jouer ce mois-ci au théâtre 13, dans une mise en scène et une incarnation par une comédienne cisgenre, et de l’exposition de Bastien Vivès au Festival International de la bande dessinée à Angoulême, mis en cause pour certaines de ses œuvres antérieures et certains de ses propos publics.

Le diffuseur qui choisit de prendre une œuvre en charge s’engage, prend la responsabilité de montrer l’œuvre au public. Il la prend par rapport à l’œuvre, aux auteurs, structures, co-auteurs, metteurs en scène, comédiens, techniciens, compagnies, et la prend vis-à-vis du public auprès duquel il la promeut en lui faisant la promesse que celui-ci pourra accéder à l’œuvre qui va advenir. Cette promesse ne peut être rompue par l’Etat, ou par la Ville dont dépendrait le lieu de diffusion, et encore moins par celui qui a choisi l’œuvre. Car il a conclu une sorte de contrat avec le public. Fort de cette promesse, le public qui répond à l’appel de l’œuvre pourra y accéder et construire sa propre opinion à son sujet...

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