
Avec #MeToo ! Tel pourrait être l’axe des initiatives et des publications récentes de l’Union rationaliste. Fondée en 1930 par les scientifiques les plus brillants, affiliée à la Ligue de l’enseignement, l’Union rationaliste publie deux revues « Raison présente » et « Les Cahiers rationalistes », et anime une émission dans le cadre de la série « Divers aspects de la pensée contemporaine » sur France-Culture. Dans notre époque pleine de confusion, il est utile de préciser qu’il ne s’agit pas là d’une poussée de « wokisme », mais d’un investissement militant et intellectuel qui s’appuie sur la longue histoire du combat des femmes pour leurs libertés. Le mouvement #MeToo lui-même n’a d’ailleurs jamais associé les agressions sexuelles à une spécificité « blanche ».

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Remise du prix de l’Union rationaliste
La campagne Orange Day, s'étend sur seize jours d’action contre les violences faites aux femmes, du 25 novembre (Journée internationale de l’élimination des violences faites aux femmes) au 10 décembre (Journée des droits humains). Dans cette perspective, le Prix de l’Union rationaliste a été décerné conjointement à deux associations qui soutiennent le combat des femmes iraniennes. Il a été remis le 22 novembre au Collège de France à deux représentantes : Chirinne Ardakani, du Collectif d’avocats Iran Justice, et Irene Ansari, coordinatrice de la Ligue des Femmes Iraniennes pour la Démocratie (LFID) et .

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Raison Présente N° 227. Juin 2023. Violences patriarcales et justice.
Marc André, maître de conférences en histoire contemporaine à l’université de Rouen-Normandie et Marie-Christine Leprince, première présidente de la cour d’appel de Rouen, ont coordonné l’équipe qui a construit ce numéro. La dizaine de contributions est présentée ainsi : ce numéro de « Raison Présente » a décidé de regrouper des chercheuses et chercheurs soucieux d’analyser les blancs-seings conférés aux violences patriarcales par un monde judiciaire longtemps complaisant, voire complice, de tant d’impunités. Le « bon droit » pour le mari de corriger sa femme et « l’excuse » pour celui qui la tue en cas d’adultère n’ont-ils pas été gravés dans le marbre des codes juridiques ? Les avocats n’ont-ils pas plaidé un peu facilement la passion ou l’instant de folie pour obtenir les circonstances atténuantes ? Les guerres ou sorties de guerres n’ont-elles pas été des moments de judiciarisation toujours plus forts du comportement des femmes ? Les commissariats n’ont-ils pas longtemps fait la sourde oreille quand des femmes venaient porter plainte ? Tous ces corps constitués n’ont-ils pas été des repères d’hommes faisant peser sur le reste de la société leurs lois ? A commander sur le site de l’UR .
Carte blanche à Anne-Cécile Mailfert et Michelle Perrot
Nous avons évoqué dans la présenté édition « Laïcité » la carte blanche organisée le 13 juin par l’Union rationaliste avec Anne-Cécile Mailfert, porte parole et présidente de Osez le féminisme puis présidente fondatrice de la Fondation des femmes, chroniqueuse sur France Inter et Michelle Perrot, historienne, professeure émérite d’histoire contemporaine à l’université Paris-Diderot et militante féministe française. La vidéo de ce beau moment de transmission et d’échange est en accès libre sur le site de Institut d'Astrophysique de Paris qui accueilli l’évènement :