Billet de blog 15 septembre 2010

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Yves Jégo et les cabinets (Part one)

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

ous vous souvenez certainement des grands efforts de communication déployés par notre Député-Maire-encore-Conseiller-régional-UMP-PR-346-544, des efforts destinés à montrer que désormais et pas plus tard que maintenant, des économies allaient être réalisées à la mairie de Montereau.

http://yvespoey.unblog.fr/2010/09/08/ca-va-ch/

Attention les yeux, on allait voir ce qu'on allait voir ! Ca allait se serrer la ceinture du côté du 54 de la rue Jean-Jaurès !

Voici donc une première mesure d'économie bien connue et très en vogue à Montereau : une nouvelle fois, Yves Jégo maire d'une commune de moins de 17.000 habitants “s'offre” les services d'un cabinet de consultants !

Ah ! Sont-ils heureux ces cabinets de consultants, qui peuvent vivre grâce à nos édilanous (enfin, à certains de nos édilanous) !

Et que vont-ils consulter, ces consultants-là ?

La réponse est contenue dans un nouveau courrier adressé “à l'attention du personnel communal”.

Ce courrier, le voici :

———-

Alors évidemment, de nombreuses questions découlent de cette nouvelle initiative jégoïste !

Quel est le coût pour le contribuable de l'emploi de ce cabinet spécialisé ?

Le conseil municipal a-t-il été entendu sur cette initiative, a-t-il donné son avis, a-t-il voté pour ?

A ma connaissance, l'assemblée municipale n'a jamais été saisie de ce dossier.

Comment ne pas s'étonner qu'au bout de quinze années au pouvoir, Yves Jégo soit obligé d'avoir recours à des “spécialistes” afin de lui montrer ce qui ne tourne pas rond dans ses services.

Car enfin, il faut être clair : moi, je traduis “développer l'efficience de notre organisation” par “montrer ce qui ne tourne pas rond à la mairie”.

Au bout de quinze ans, sous couvert de mettre en place un “plan de progrès” (c'est beau…) Yves Jégo aurait-il découvert que le fonctionnement de la mairie ne tournait pas rond ?

Sont-ce les nombreux arrêts-maladie en mairie, les changements fréquents de poste ou de service de beaucoup d'employés, sont-ce les nombreuses plaintes envers la hiérarchie (le mot harcèlement est parfois employé lorsqu'on parle avec certains agents) qui auraient enfin mis la puce à l'oreille à notre DMCR-UMP-PR-346-544 ?

Autres questions.

A quoi ça sert d'avoir en mairie un service de ressources humaines si c'est pour embaucher un cabinet… en ressources humaines ?

Les employés oseront-ils vraiment dire ce qui ne tourne pas rond à la mairie de Montereau ? (On imagine qu'avec le climat pouvant parfois régner, il sera peut-être difficile de pouvoir dire tout ce qu'on a sur le coeur…)

Les employés placardisés (j'emploie en toute connaissance de cause cet épithète) seront-ils entendus ?

Ce cabinet comptabilisera-t-il les effectifs impressionnants des personnels municipaux ? On me parlait récemment, en comptant tous les emplois précaires, les emplois d'animateurs, etc, etc, on me parlait du nombre de 1000 personnes !

Aura-t-on quelque part les résultats de la “mission” confiée au cabinet ISOCEL, et notamment les conseillers municipaux d'opposition auront-ils accès aux conclusions des consultants ?

En tout cas, au diable l'avarice !

A la mairie de Montereau, en cette soi-disant période de redécouverte de cette vertu qu'est la volonté de faire des économies, Yves Jégo utilise une nouvelle fois les services d'un cabinet d'audit.

On se souvient en effet qu'un certain Michel Vialatte (devenu depuis Michel Vital-Aët), au passage témoin du premier mariage de notre édilanous, était déjà venu auditer la mairie entre décembre 2000 et octobre 2001. (Ce qui avait provoqué au passage en 2004 une descente de la brigade financière au 54 de la rue Jean-Jaurès). L'ancien directeur des services de la mairie de Nice y est d'ailleurs revenu assez récemment avec l'agence Arcet notation dans le cadre d'un audit en matière de développement durable…

Mais j'entends sourdre comme une sorte d'interrogation…

Pourquoi y a-t-il un (1) dans le titre du papier du jour ? Y aura-t-il un “éloge du cabinet (2)” ?

Absolument. Et ce sera pour demain.

Vous avez déjà deviné de quoi je vous entretiendrai ?

Je vous reconnais bien là !

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