A l'heure où l'Observatoire National des Zones Urbaines Sensibles vient de publier son nouveau rapport, voici un exemple d'utilisation des crédits de la Dotation de Solidarité Urbaine en 2011.
A Montereau-Fault-Yonne, voici comment le Député-Maire Yves Jégo, Vice-président de l'UDI a fait utiliser ces crédits qui sont destinés à des buts bien précis, notamment à rétablir une églité des chances au sein des populations en difficulté des Zones Sensibles Urbaines.
Je rappelle que Montereau-Fault-Yonne est la ville la plus pauvre de Seine-et-Marne en matière de revenus fiscaux, ce qui est un indicateur implacable...
A Montereau, selon les chiffres induscutables de l'INSEE, le nombre d'habitants est de 16.266 pour 1.733 chômeurs ! (plus 12,17 % d'augmentation lors de la dernière année civile...)
Avec toutes ces difficultés, en 2011 le montant des crédits DSU était de 3 576 716€.
Voté à l’unanimité moins une voix, ce fonds a servi à financer :
* les travaux dans les écoles : 300 000€
* la rémunération des mamans sécurité : 300 000 €
* la rémunération des policiers municipaux : 400 000€
* la rémunération des médiateurs sociaux :200 000€
* la rémunération des 11 agents du CSU : 350 000€
* la construction de l’aquarioclub : 250 000€
* la construction du stand de tir : 800 000€
* le déficit du festival Montereau Confluence : 600 000€
* le coût de fonctionnement de la piscine : 376 716€.
Comment ne pas s'étonner quant aux choix du Député-Maire Yves Jégo ?
Aménager un stand de tir fréquenté en majorité par des non-Monterelais va-t-il rétablir l'égalité des chances dans la Zone Urbaine Sensible ?
Faire passer le déficit du festival va-t-il contribuer à rendre les habitants de la ZUS moins discriminés socialement ?
Je me permets d'émettre de sérieux doutes !
A-t-on suffisamment d’évaluation concernant l’utilisation de ces grosses subventions ?
Sait-on exactement en haut-lieu comment sont elles employées, ces subventions ?
L’organisme qui évalue tout ceci est-il suffisamment indépendant ? (On sait qu’en France, ceux qui évaluent font souvent partie des mêmes administrations que les évalués…)
Ces questions se posent plus que jamais !