Oeuvrons pour humaniser les conditions d'octroi des visas aux marocains
Aïcha Mokhtari est décédée tragiquement le 15 août dernier d'un cancer des os au Maroc.Après le déspitage de sa maladie par des spécialistes marocains et face à l'impossibilité d'accès aux soins nécessaires du fait de l'absence des conditions adéquates au Maroc, il a été décidé de la transférer à l'étranger munie d'un dossier certifié par les services du ministère de la santé. Sa famille est intervenue pour lui assurer, à sa charge,l'accès à un établissement sanitaire d'oncologie français. De même, l'intéressée a présenté un dossier complet pour l'obtention du visa auprès du Consolat français à Fès.
Les autorités françaises lui ont refusé le visa pour aller se faire soigner en France.
La raison est que les autorités françaises ont confondues avec une Aïcha Mokhtari en Algérie qui avait aussi fait une demande de visa.
Mais pour Aïcha Mokhtari la marocaine, ce visa était une question de vie.
Le frère d'Aïcha Mokhtari a beau remuer ciel et terre, écrire aux ministres marocains et français...Rien n'y fait, l'erreur administratif se transforme en condamnation à mort.
Lors d'une conférence de presse organsiée le 1er septembre, l'association marocaine des droits de l'Homme dénonce l'irresponsabilité des autorités marocaines pour ne pas créer au Maroc des conditions nécessaires pour soigner les malades atteints d'un cancer osseux et de n'avoir rien fait auprès des autorités françaises pour l'obtention du visa.
L'association lance la campagne " Pour que la mort d'Aïcha Mokhtari ne soit pas vaine. Oeuvrons pour humaniser les conditions d'octroi des visas aux marocains." L'objectif est de lutter contre les conditions injustes et humiliantes du régime du visa adopté par la France et l'Europe en général pour les Marocains tout en demandant sa démocratisation.

On peut comprendre, l'émotion, le choc, la colère,la révolte des défenseurs aux droits humains au Maroc. Les mots ne suffisent pas pour décrire ce que l'on peut sentir face à une telle histoire.
On ne peut pas l'entendre et suivre son chemin comme si rien ne se passait.
Le droit à la vie est universel;
La France n'hésite pas à accueillir le président algérien Bouteflika au Val de Grâce.
Elle s'est mobilisée pour la libération des infirmières bulgares.
La France s'es mobilisée pour la libération d'Ingrid Betancourt. Les droits humains c'est pour tout le monde pour les illustres comme pour les anonymes.
Créons une solidarité franco-marocaine qui serait un bel exemple de dialogue et d'actions entre les deux rives, dans cet espace où d'autres veulent faire vivre l'Union Pour la Méditerranée.
Une solidarité pour que gouvernements français et marocains entendent cet appel au respect des droits humains.