Billet de blog 10 février 2010

Anastasia Levy
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Le Pen à Strasbourg ne change pas de discours

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Jean-Marie Le Pen est venu soutenir Patrick Binder, tête de liste du FN en Alsace, mardi 8 février. Au restaurant l'Ancienne douane, le duo a servi le même discours que pour les précédentes campagnes, locales ou nationales.

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Jean-Marie Le Pen et Patrick Binder, mardi à Strasbourg © Anastasia Lévy

Patrick Binder commence par parler de son livre noir des subventions publiques, ou de sa proposition de Grenelle de l'identité régionale alsacienne. Se targuant de présenter la «seule liste représentative de la vraie Alsace», l'homme politique dit s'adresser à tout le monde. «Nous allons même dans les cités, les quartiers», lance celui qui, la veille, nous disait qu'il n'allait pas dans le Neuhof ou Hautepierre (quartiers sensibles de Strasbourg) parce qu'il n'avait «pas de temps à perdre».

Jean-Marie Le Pen, président du Front national, élargit le discours : c'est aussi un «scrutin qui a des enjeux nationaux, dans un pays en crise». Les fautifs? «L'Europe et le gouvernement. Pas un gouvernement de droite d'ailleurs, puisqu'avec tous les ministres de gauche, ils ont inauguré un nouveau parti : l'UMPS».

Pour Le Pen, les Français veulent qu'on «leur dise la vérité». L'homme défend que la politique d'Eric Besson est un leurre : «Les soi-disant reconduites à la frontière sont une apparence, puisque beaucoup d'Européens sont renvoyés, et qu'ils pourront revenir.» Le frontiste poursuit : «5% seulement des gens qui viennent chez nous sont des travailleurs, contre 95% qui profiteront du système.» Un discours classique pour le Front National, qui ne s'embarrasse pas de considérations locales pour cette campagne régionale.


Jean-Marie Le Pen en remet une couche sur l'insécurité, un de ses créneaux favoris : «Une grande partie de l'insécurité vient des immigrés. Mais vous ne devez pas leur en vouloir. C'est la faute des politiciens.»

Anastasia Lévy

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