C’est un triste record. D’après les données de l’ONU, la France, avec la Suède et le Danemark possède le taux le plus élevé de violences contre les femmes. Dans les 10 premiers mois de 2023, 2 234 cas de violences ont été recensés.
Il existe plusieurs types de violences domestiques. La violence physique, sexuelle, verbale, psychologique (isolement social, dévalorisation, etc..) ainsi que la violence économique. Pendant la crise sanitaire du COVID-19, les cas de violences conjugales ont drastiquement augmentés (environ 30 % de victimes en plus) du au confinement.
Un fléau encore sous-estimé
Malheureusement, ces chiffres sont souvent sous-estimés. Les victimes de ces violences gardent le silence pour plusieurs raisons : la culpabilité, la stigmatisation (elles se sentent salies) ou la peur de l’impact sur leurs enfants.
Cependant certaines personnes prennent la parole anonymement sur des sites, par peur sans doute. Comme cette jeune femme de 22 ans :
« J'ai été victime de violence physique, des actes de brutalité qui ont laissé des marques visibles et invisibles. Les coups, les gifles et les agressions physiques ont créé une atmosphère de terreur constante, me faisant craindre chaque instant passé aux côtés de mon agresseur. Un aspect particulièrement traumatisant a été la violence sexuelle, une violation profonde de ma personne et de ma dignité. Cette forme de violence a laissé des cicatrices indélébiles, affectant, non seulement ma perception de l'intimité, mais également ma confiance dans les relations futures. »
(témoignage trouvé sur sosviolenceconjugale)

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Des victimes collatérales : les enfants
Les violences domestiques sont également insoutenables pour les enfants qui en sont témoins. Ils sont inconsciemment des victimes et vivent dans la crainte constante de voir ou entendre un de ses parents se faire frapper, ou eux-même subir les coups. Ils se sentent impuissants face à cette situation.
Malgré la gravité de cette situation, même si ces personnes déposent plainte, certaines ne sont pas prises au sérieux. Certains policiers refusent encore de prendre en considération ces accusations pour diverses raisons : elles attendent trop longtemps avant de porter plainte ou encore c’est de leur responsabilité si elles ne réussissent pas à s’éloigner de leurs conjoints. A cause de ces plaintes refusées (ou acceptées d’ailleurs) il arrive plus souvent qu’on ne le pense, que des victimes meurent. 146 femmes sont décédées sous les coups de leur proche rien qu’en début d’année 2023 ! Ces chiffres se rapprochent des statistiques de l’année 2019.
Dès 2017, le président de la République Emmanuel Macron avait fait de la lutte contre les violences faites aux femmes la priorité de son combat pour l'égalité femmes-hommes. Les résultats peinent à se concrétiser.
Des dispositifs pour lutter contre
Des lois existent cependant pour contrer les violences conjugales. La loi du 30 juillet 2020 vise à protéger les victimes. La loi n°2023-140, de février 2023 créée également une aide universelle d’urgence pour les aider.
En cas de violence volontaire, si l’interruption temporaire de travail (ITT) est inférieure à 8 jours, et le coupable encourt 3 ans de prison et 45 000 euros d’amende. Si elle est supérieure, la peine maximale est de 5 ans et l’amende atteint 75 000 euros.
Il existe également un numéro d’écoute, d’information et d’orientation pour les victimes. C’est le 3919, il est gratuit. Reste le problème de la formation de la police, pour que les victimes soient toujours prises au sérieux.