Les indigènes impactés par les barrages hydroélectriques sur les fleuves Xingu, Tapajós et Teles Pires poursuivent l'articulation d'une lutte pour le droit à être directement consultés. Ils ont besoin du soutien de toutes et de tous.
Le principal chantier de travaux de l'usine hydroélectrique de Belo Monte, à Vitória do Xingu ( État du PARA), est resté occupé huit jours, au début de ce mois de mai. Les travailleurs ont été paralysés par la puissance d'une des luttes les plus expressives contre l'usine. Usine dont le coût initial était évalué à 6 milliards d'euros (16 milliards de R$), mais qui 2 ans plus tard atteint allègrement les 11 milliards d'euros (30 milliards de R$).
Le 9 mai dernier, les indigènes se sont retirés des lieux, mais ils n'ont pas renoncé à leurs revendications qui les a amené à cette occupation, et une partie du groupe Munduruku, qui y a participé, est restée à Altamira. Le jeudi 16, moins de dix jours après la fin de l'occupation, les indigènes ont lancé une campagne de soutien à leur lutte et contre toutes les usines hydroélectrique d'Amazonie.
Les peuples des fleuves Xingu, Teles Pires et Tapajós exigent une consultation sur les projets hydroélectriques prévus par le gouvernement fédéral qui affectent leurs territoires. La consultation est une exigence de la convention 169 de l'OIT (Organisation Internationale du Travail) et de la constitution fédérale. Elle n'a jamais eu lieu dans aucun projet que ce soit pour Belo Monte, les complexes de Tapajós ou de Teles Pires. Même dans ces conditions, la Présidence de la République continue à imposer ses chantiers.
Puisqu'ils n'ont pas été consultés, les indigènes revendiquent la suspension des travaux des usines, que ce soit les chantiers ou la phase d'étude des impacts. Ce sont 14 barrages planifiés sur le cours des 3 fleuves, inondant ou asséchant les eaux, lieux de vie traditionnels, délimités, revendiqués ou en phase d'étude par la FUNAI (Fond National de l'Indien).
Les impacts sont distincts : certaines communautés perdront l'usufruit traditionnel du fleuve, comme dans le cas des deux communautés dans la grande ceinture du Xingu - qui verront leurs territoires réduits d'une centaine de kilomètres -, et dans d'autres cas, ils seront tout bonnement inondés, comme pour les Munduruku du fleuve Teles Pires. Le site archéologique et les lieux sacrés pour les indigènes, ainsi que sept chutes d'eau, des villages, des cimetières, des aires de chasse, des lieux de vie sociaux et environnementaux se retrouveront eux aussi sous les eaux des barrages.
« Nous insistons sur le fait que notre plateforme revendicative est contre les barrages hydroélectriques. Nous n'avons pas été consulté. Bien au contraire, quand le gouvernement s'est rendu dans nos communautés, il a assassiné un indigène. Nous insistons sur le fait que notre plateforme est contre les barrages hydroélectriques. Nous voulons unifier les peuples du Xingu, Tapajós et Teles Pires, en impliquant toute la société dans cette lutte.» a déclaré Valdenir Munduruku.
Face au refus du gouvernement de respecter la constitution et la convention 169 de l'OIT, la législation environnementale sur les unités de conservation et les droits indigènes, les mobilisations pour les droits des peuples impactés par les usines hydroélectriques sont en train de prendre de l'ampleur.
Maintenant, plus que jamais, il est fondamental que tous ceux/celles qui se solidarisent avec cette cause, au Brésil comme à l'étranger, adoptent une posture active, et contribuent politiquement et financièrement avec cette lutte. Aidez-nous à divulguer cette campagne pour la consultation des Indigènes d'Amazonie.
Pour soutenir (portugais), lien http://ocupacaobelomonte.wordpress.com/voce-pode-ajudar/ (occupation Belo Monte, vous pouvez aider)
Pour envoyer des messages de soutien à la lutte :
email: ob-monte@bol.com.br
Pour contribuer financièrement :
conta: Caixa Econômica Federal – Mutirão pela Cidadania
Agencia: 0551 – Conta: 1532-7 – OP 003 – CNPJ: O1993646/0001-80
Article publié le 17 mai 2013 sur le site de Xingu Vivo
Lien : http://www.xinguvivo.org.br/2013/05/17/campanha-contra-hidreletricas-na-amazonia-unifica-povos-dos-rios-xingu-tapajos-e-teles-pires-e-precisa-do-seu-apoio-colabore/
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Note : je suppose qu'il s'agit de l'adresse bancaire brésilienne, il faudra donc demander, si nécessaire, à votre banque le numéro de compte international qu'il pourra se procurer facilement auprès de la Caixa Econômica Federal, banque publique brésilienne.
Traduction Portugais /français : Collectif anarchiste du Haut Fay, – le 23 mai 2013.