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La Justice Fédérale d'Altamira a ordonné, ce mardi 28 mai 2013, la restitution du chantier des travaux de l'usine hydroélectrique de Belo Monte, dans la région d'Altamira (Pará). Occupée depuis hier par 170 indigènes qui revendiquent la suspension des travaux et études des usines hydroélectriques de l'Amazonie, la principale tranche du barrage voit son chantier paralysé pour la deuxième fois du mois.
Un huissier de la Justice Fédérale s'est rendu sur le chantier pour donner l'avis d'expulsion aux manifestants. La lecture du document n'a pas effrayé les indigènes, qui ont déchiré le document devant l'huissier, des représentants de la Fondation Nationale de l'Indien (Funai) et d'environ 40 hommes de la Police Fédérale, de la police routière, des troupes de choc de la Police Militaire (gardes mobiles), de la Rotam (police d'élite) et de la police civile. Ensuite, ils ont dansé et chanté.
Le juge Sérgio Wolney Guedes, de la région d'Altamira, a donné un délai de 24 heures aux indigènes pour qu'ils sortent pacifiquement de la zone. Les indigènes affirment qu'ils ne sortiront pas par décision judiciaire, et exigent la présence du ministre Giberto Carvalho, et du secrétariat de la Présidence de la République.
Les peuples indigènes et les communautés traditionnelles affectés par l'usine hydroélectrique de Belo Monte n'ont jamais été consultés, conformément à la constitution fédérale et la convention 169 de l'Organisation Internationale du Travail (OIT), afin qu'ils puissent dire si ils veulent ou non du barrage. Pour les rios Tapajós et Teles Pires, la situation est la même. Pour ces raisons, les peuples indigènes ont décidé d'unifier les luttes contre les barrages hydroélectriques de l'Amazonie afin d'être entendus.
Sur le chantier occupé, le climat est tendu entre les indigènes et la police. Selon les récits des manifestants, les menaces verbales et intimidations sont constantes de la part des forces de l'ordre. Il y a encore un journaliste qui a été menacé de prison et une documentariste qui a été expulsée du chantier par des policiers pendant qu'elle interviewait des indigènes. L'électricité est toujours coupée dans la zone que les indigènes occupent.
Autres infos disponibles en portugais sur le blog : http://ocupacaobelomonte.wordpress.com/
Xingu Vivo – le 28 mai 2013
Source : http://www.xinguvivo.org.br/2013/05/28/ustica-determina-reintegracao-de-posse-com-uso-de-forca-policial/