La vague de violence qui submerge actuellement le Mexique s'intensifie. Mais, au-delà des gros titres et des photos sensationnalistes étalant complaisamment d'innombrables cadavres (plus de 8000 en un an), dont la presse « officielle » nous abreuve jusqu'à l'écoeurement, pour impressionner et faire accroire que le gouvernement de Felipe Calderón, appuyé par celui de Barak Obama, « fait la guerre au narcotrafic », il convient d'analyser d'un peu plus près les causes de tels massacres, et les objectifs poursuivis.
Les événements de Santa María Ostula, dans le Michoacán (voir notre article sur Mediapart « Où est passé Francisco de Asís Manuel ? »), et ceux de San Juan Copala, dans l'Oaxaca, montrent clairement la nature des véritables enjeux de cette violence.
Les habitants de San Juan Copala, localité de la région triqui, dans l'ouest de l'Etat de l'Oaxaca, ont créé en janvier 2007 une « municipalité autonome », marquant ainsi leur décision de s'autogérer, face à un gouvernement qui les a
Jean-Pierre Petit-Gras