Nous n'avons pas eu beaucoup de contacts avec no voisins Munduruku, mais maintenant nous affrontons le même ennemi et nous voulons nous unir à la lutte qu'il ont déjà commencé. Nous trouvons que ce qu'ils sont en train de faire est louable, et nous appuyons les actions qu'ils entreprennent contre la façon dont le gouvernement fédéral impose les barrages sur notre rio.
Montanha e Mangabal est une communauté minière qui abrite environ 120 familles, distribuée le long des 70 kilomètres de la rive gauche du haut cours du rio Tapajós, entre les villes d'Itaituba et de Jacareacanga, dans l’État du Pará.
Un des groupes directement atteint par le complexe hydroélectrique du Tapajós, dont désormais les familles se solidarisent avec les indigènes qui occupent Belo Monte, nombreux sont leurs voisins.
LETTRE DE SOUTIEN AUX MUNDURUKU QUI OCCUPENT BELO MONTE
Nous sommes des riverains, anciens habitants des localités de Montanha et de Mangabal, sur le haut Tapajós. Nous sommes nées ici, nos pères et grands-pères sont eux-aussi nées ici et c'est ici qu'il sont enterrés. Nous avons des documents qui prouvent que, depuis 1871, au début de l'extraction du caoutchouc, nos ancêtres vivaient déjà sur les berges du rio Tapajós.
Nous avons vécu le temps révolu des anciens patrons, l'extraction et la production de caoutchouc. Nous avons vaincu les difficultés venues avec la fin « du temps de la poire en caoutchouc ». avons trouvé un moyen de vivre quand s'est arrêté le commerce de peaux. Nous avons survécu à l'arrivée – et à la fin – des orpailleurs, à la malaria, à la contamination des rios par le mercure et à toutes les autres difficultés qui sont apparues.
De nombreuses familles de notre groupe ont été expropriées par le gouvernement fédéral avec beaucoup de violence, dans les années 70, avec la création du Parque National d'Amazonie, qui faisait aussi partie de notre territoire. Mais nous avons résisté aussi à cela et nous nous sommes installé sur le rio plus haut, en dehors des limites du Parc, et nous avons continué notre vie.
Nous sommes 101 familles, et, depuis de nombreuses années, nous luttons pour la création d'une réserve de développement durable (RESEX) afin de faire reconnaître notre droit à la terre. La Resex n'a pas été créée parce qu’elle contrariait les intérêts des barrages hydroélectriques. Et cela a été le premier impact que nous avons subit avec le projet des barrages.
Maintenant, 40 ans après, le gouvernement fédéral nous menace avec une nouvelle violence qu'est la construction du barrage de Jatobá au centre de notre territoire traditionnellement occupé. Les entreprises de recherche sont arrivées d'un coup, sans demander d'autorisation et elles ont envahi nos terres, nous ont intimidé, et nous ont obligé à signer des documents dont nous ne comprenons pas le sens.
Nous n’avons jamais eu beaucoup de contacts avec nos voisins Munduruku, mais maintenant nous affrontons le même ennemi et nous désirons nous unir à la lutte qu'ils ont déjà commencé. Nous trouvons ce qu'ils font louable, nous appuyons les actions qu'ils prennent contre la façon dont le gouvernement fédéral impose les barrages sur notre rio. Nous n'avons jamais été consulté à ce sujet et nous exigeons qu'ils nous écoutent.
Nous offrons tout notre soutien aux Munduruku qui sont en train d'occuper le chantier de Belo Monte. Nous voulons qu'ils sachent que ce qu'ils font, rejoint aussi nous exigences. Nous voulons que les Munduruku sachent qu'ils parlent aussi au nom de notre communauté.
Comptez sur nous, nous voulons lutter unis avec vous.
Rio Tapajós, le 28 mai 2013.
Association des Habitants des communautés de Montanha et Mangabal
Marialvo Paiva dos Anjos, Présidente
http://www.xinguvivo.org.br/2013/05/29/ribeirinhos-do-tapajos-enviam-apoio-a-ocupacao-de-belo-monte/
Le 30 mai 2013, traduction collectif anarchiste du Haut Fay - contact ; hautfay@riseup.net