La Chaire internationale Denis Mukwege est le fruit d’une initiative portée par la professeure émérite de l’Université de Liège (ULiège), Véronique De Keyser, également Députée européenne honoraire, présidente du Cente d'Action Laïque et du Réseau Laïque Européen. Cette démarche a pris naissance en novembre 2013 lors des premiers échanges entre le Docteur Denis Mukwege, les psychologues de la Faculté de Psychologie, Logopédie et Sciences de l’Éducation (FPLSE), ainsi que les médecins du CHU de Liège. L’objectif était de mettre en place des programmes de coopération destinés à accompagner les survivantes de violences sexuelles.
Véronique De Keyser a donné à cette Chaire internationale le nom de Denis Mukwege. Celui-ci est gynécologue en république démocratique du Congo. Et pasteur chrétien évangélique. Il est connu pour son engagement contre les mutilations génitales pratiquées sur les femmes. Il a reçu le prix Sakharov en 2014 et le prix Nobel de la paix en 2018. La Chaire se consacre au développement de recherches interdisciplinaires sur les violences sexuelles envers les femmes et les filles lors de conflits. Elle vise à fédérer les savoirs et expertises de partenaires et d’universités, tant en Belgique qu’à l’international. Elle est composée d’académiques et des actrices et acteurs de terrain activement engagés dans la lutte contre ces violences dans les contextes de conflit.
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Le congrès, accueilli par la Faculté des Sciences de la Motricité humaine de l’ULB du 11 au 13 décembre, aborde le thème du parcours de reconstruction des femmes victimes de violences sexuelles, en mettant l’accent sur la question du corps et de la résilience. Cet événement se veut un espace de dialogue pluridisciplinaire réunissant décideur·se·s, chercheur·se·s, académiques, associations engagé·es pour les droits des femmes, et toutes les personnes concerné·es par les questions de justice, de paix et de lutte contre les violences sexuelles. Il est organisé autour de quatre axes (le droit, la médecine, la psychologie et la santé publique) et trois thèmes : le corps, l’invisible et la résilience. L’organisation de ce 6e congrès marque également un événement festif car sont célébrés les dix ans de l'obtention du doctorat du professeur Denis Mukwege au sein de son Alma Malter : l’Université libre de Bruxelles.