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Entre 1930 et 1939, le cinéma français produit en moyenne environ 120 films par an, et la fréquentation passe par exemple de 230 millions en 1931 à 450 millions en 1938. L’Institut Lumière est une cinémathèque installée sur le lieu d'invention du Cinématographe Lumière, Rue du Premier-Film à Lyon. Il rappelle ces chiffres à l’occasion d’une rétrospective autour de quatre maîtres: Marcel Carné, Julien Duvivier, Jean Grémillon et Jean Renoir. Les organisateurs nous remettent également en mémoire les réalisateurs René Clair, Henri Decoin, Sacha Guitry, Marcel Pagnol ou le météore Jean Vigo ; des scénaristes tels que Jacques Prévert, Charles Spaak, Henri Jeanson, Jean Aurenche… des interprètes d'exception comme Arletty, Françoise Rosay, Viviane Romance, Mireille Balin, Raimu, Harry Baur, Louis Jouvet, Michel Simon, Carette... C’est l'avènement de Jean Gabin, qui finit la décennie en star internationale. On le voit dans neuf des vingt-huit films présentés du 23 mars au 31 mai lors de ce festival dédié à une époque exceptionnelle. Reconnue comme la meilleure époque de l’histoire du cinéma français, lui-même reconnu alors comme le meilleur cinéma mondial.

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C’est le critique britannique Roger Manvell qui a proposé le nom qui est resté à ce mouvement cinématographique: le réalisme poétique. Réalisme car la vie populaire était décrite dans ses nombreux aspects, sans complaisance, mais avec empathie. Poétique car il ne s’agissait pas d’un simple naturalisme. La dimension tragique, le recours au fantastique social, l’attention au charme du quotidien… donnaient une dimension spécifique à ces œuvres. « La Belle Equipe » de Julien Duvivier restera ainsi le film emblématique du Front populaire. « L’Atalante » de Jean Vigo est un des plus célèbres hymnes à l’amour fou. « La Grande Illusion » de Jean Renoir est le grand film sur les êtres humains prisonniers de leur guerre. Enfin beaucoup de films s’inspiraient de romans à la fibre populiste, au sens donné alors à ce mot : authentiquement populaire. A partir de « Quai des brumes » de Pierre Mac Orlan, Jacques Prévert écrit un scénario qui sera mis en scène par Marcel Carné. Dans son film « Remorques » Jean Grémillon salue les marins décrit dans le livre du même nom écrit par Roger Vercel. Le couple mythique Jean Gabin et Michèle Morgan incarnant les principaux personnages…
Parmi les nombreuses initiatives, on relèvera la ciné-conférence sur le réalisme poétique donnée le 11 mai par Fabrice Calzettoni, de l’Institut Lumière.
Le site Critique-film propose une présentation de ce Festival, avec plusieurs bandes annonces, dont "La Vie est à nous":
Mercredi 13 avril, une séance présentée par Maelle Arnaud proposera "Voyage à travers le cinéma français" de Bertrand Tavernier, réalisé en 2016:
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