C'est bientôt l'Euro 2008. Il serait étonnant que vous ne soyez pas au courant. En matière de silence, les Suisses et les Autrichiens qui vivent à proximité des stades et des écrans géants sur lesquels seront retransmis les ébats des footeux vont être gâtés. Chez nous...
Pour ne pas priver Marie-Jo des frasques et des galipettes cinématographiques des George Clooney, des Robert Redford, des Dean Martin, des Erroll Flynn et autres jolis coeurs qui n'ont jamais vu un match de foot si ça se trouve, j'ai acheté, en 2006 déjà, une petite télé que je regarde dans mon coin, les soirs de foot.
Une télé exclusivement foot. (Le rugby ne pose pas le même problème; nous le regardons ensemble, car elle aime bien aussi Vincent Clair, Damien Traille, Jean-Baptiste Elissalde et quelques autres, mais pas trop Chabal the caveman).
Pour des raisons techniques indépendantes de ma compétence (arrivée du vieux fil d'antenne), j'ai dû rester dans le salon, mais la cohabitation n'est pas gênante, puisque je coupe le son de ma petite télé. Comme cela, même si, pendant deux heures, nous ne regardons pas dans la même direction, nous restons ensemble cependant. Cerise sur le gâteau, son coupé, je ne suis perturbé ni par la logorrhée des commentateurs, ni par le français généreusement massacré des consultants.
Bon! Le match commence... le film aussi; je vous laisse.
Au bout de quelques minutes, une petite voix se fait entendre: "A quoi ça sert que tu coupes le son, si c'est pour commenter toi-même?"