... dans le désert de cette édition taiseuse.
Personne n'a plus rien à dire de la beauté du silence, des vertus du silence, de la nécessité du silence.
Tout le monde se répand, se répond, se reprend en billets définitifs, en commentaires savants ou ignares, trop courts ou trop bavards, obséquieux ou injurieux, discrets ou discordants, mélodieux ou cacophoniques. Longs moulins à prières que l'on tourne en rond, que l'on déroule et que l'on agite, répétitifs, au vent des mêmes sujets cent fois rebattus... Bruyants, nous sommes, et inefficaces.
Les conspirateurs sont fatigués... et le silence est mort.