Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.
Chut ! Se taire simplement. Laisser s'éteindre doucement les cendres du chaos dans l'absurdité des mots et du bordel ambiant. Goûtons alors le silence, cette absence de bruit qui en fait n'atteint sa plénitude que dans le sommeil. Mais il y a d'autres silences, de ceux qui ne livreront leur vérité que trop tard, qui s'immiscent sournoisement dans nos vies, nos quotidiens. On sait leur présence, on cherche des mots à la place des pointillés, mais invariablement, on sèche. Le silence, comme acte volontaire, c'est aussi l'indifférence. Effroyable remède contre toute idée de fraternité. Le silence sait aussi se faire mensonge. Je ne dis rien, donc j'approuve, avec toutes les conséquences qui en découlent, pour moi, pour l'humanité. Le silence comme une suspension du temps, cette note qui manque à la partition, un bref instant d'éternité que l'on ne peut jamais rattraper, à l'image des ballons multicolores des fêtes foraines qui s'envolent loin dans le ciel et font pleurer les enfants. J'aime le silence pour ce qu'il m'impose d'introspection mais je le déteste tout autant pour ces temps mort qu'il m'offre de tête à tête avec moi-même.
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