Bientôt une semaine que la marche Baiona a quitté le Pays Basque.
La première étape qui a traversé les principaux quartiers de la ville était constituée d’une une quarantaine de marcheurs. Depuis, le groupe est composé d’une vingtaine de personnes, certains sont la pour une journée, une semaine ou pensent marcher jusqu’à Paris. Des gens viennent, partent, d’autres reviennent… Le collectif se
construit, s’organise. On sait qu’on participe à une aventure humaine qui marquera la vie de chacun, que c’est peut être le début d’un printemps qui sera celui des peuples.
Ce projet défendant la souveraineté populaire est avant tout un projet pour la convergence des luttes. On sait que ce n’est qu’en étant unis qu’on pourra provoquer le changement nécessaire pour une nouvelle société.
La première étape se terminait à la communauté Emmaüs Tarnos ,qui nous a très bien accueilli. Emmaüs s’oppose à la politique du gouvernement actuel qui préfère augmenter le nombre de places en prison au lieu d’améliorer les structures existantes dans le but de lancer une vrai politique de (ré)insertion . Avec la participation de Gabi Mouesca, et après un film inédit au sein du système carcéral français, le débat était riche et la conclusion de Gabi Mouesca claire: la victoire dans un système idéal sera une société sans prison.
J-2, mardi 6 mars.
En route pour Saint Vincent de Tyrosse pour une première rencontre avec les syndicats et l’Union Locale de la CGT. Bien que souvent opposés avec les modes d’actions des syndicats, tout le monde est revenu satisfait de cet échange et nombreux sont celles et ceux qui veulent que très vite, d’autres rencontres soient organisées avec des groupes syndicaux. Deux marcheurs se sont aussi rendus à Dax pour une grande conférence organisée par le Collectif pour un Audit Citoyen sur le sujet de la dette. La nuit sera dur au campement, le froid n’aidant pas le sommeil.
J-3 mercredi 7 mars.
A Magescq, un des marcheurs doit partir à l’hôpital suite à des douleurs intenses. Il va mieux et a rejoint le groupe depuis. Après une très bonne assemblée interne, la rencontre du jour a pour thématique l’environnement, et plus précisément les OGM, les agro carburants, et l’accaparement des terres. C’est notre première rencontre avec les Amis de la Terre de la section locale. Il y a également un membre de la Confédération Paysanne, déjà présent la veille. Nous apprenons beaucoup et nous parlons du futur, de comment travailler ensemble, du mois de mai 2012. Le soir, nous fêtons l’anniversaire d’une marcheuse avec un bon repas, du bon vin et beaucoup de musique, notamment des morceaux d’un artiste en devenir…
J-4 jeudi 8 mars.
A Castets, nous sommes hébergés dans la salle des sports. Une bonne douche fera le plus grand bien à tous. Nous apprenons que le débat ne fut pas simple au conseil municipal pour décider si oui ou non, il accueillerait la marche. Nous rencontrons quelques citoyens intéressés par notre démarche, nous commençons à parler de Paris, de ce que chacun attend de l’arrivée.
La marche est aujourd’hui à Saint-Julien en Born, et sera demain à Pontenx avant de se rendre dimanche 11 mars à Bordeaux pour appuyer la chaine humaine pour dire Stop au nucléaire, 1 an après Fukushima.
La marche continue…
Guillaume
http://www.marche-paris-2012.com/marche-baiona-nouvelles-des-premieres-etapes/