Voici l'intervention que j'ai prononcée en plénière d'ouverture AWG-LCA à Cancun, au nom des réseaux mondiaux de collectivités locales, après le sommet des maires qui s'est tenu à Mexico dimanche 21 novembre.
Nous ouvrons maintenant le débat sur les questions de mesure de notre action, à travers l'objectif d'un système de MRV territorial (mesurable, rapportable, vérifiable), ouvrant la possibilité de nouveaux financements de l'action des villes et des collectivités territoriales.
Madame la Secrétaire Générale, Madame la Présidente,
Mesdames et Messieurs les délégués
Depuis maintenant trois ans, les autorités locales sont régulièrement intervenues dans ces sessions d'ouvertures pour rappeler leur engagement dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre, et pour rappeler qu'aucun Etat ne pourra atteindre ses propres objectifs sans un travail étroit avec ses autorités locales. Depuis Poznan, nous avons eu de nombreuses occasions de rencontrer les délégations officielles des parties, et nous sommes reconnaissants du soutien qu'elles nous ont témoigné. Nous voudrions tout particulièrement remercier l'Etat mexicain qui a toujours défendu, avec l'ensemble du groupe de l'Intégrité environnementale, la reconnaissance formelle dans les textes décisionnels du rôle des autorités locales.
Les réseaux d'autorité locale, rassemblées par CGLU et ICLEI dans une action mondiale commune, ont lu avec attention les nouveaux documents préparatoires à une décision de la conférence des parties, sur lesquels va continuer d'échanger cette semaine le groupe de travail de la coopération à long terme. Nous allons vous proposer des amendements permettant de renforcer l'action et la mobilisation des autorités locales, et nous vous remercions par avance de leur prise en compte.
Il s'ouvre ici à Cancun une page importante, un an après le difficile sommet de Copenhague.
Nous devons montrer la réalité des engagements pris et avancer très concrètement sur la définition précise des modalités de mise en œuvre. Nous le savons, Cancun ne peut être un sommet où se succèdent les discours. Il doit marquer une étape importante par
l'efficience des mécanismes décidés. Nous pensons notamment que nous ne devons pas rater les opportunités permises par les mécanismes de financement des actions des pays du Sud, en en faisant des outils d'aide au développement durable des villes et communautés rurales de ces pays.
Capables par leurs décisions de changer la vie quotidienne des habitants de leur ville ou région, les autorités locales sont chaque jour dans l'action sur le changement climatique. Au-delà des déclarations de principe, au Nord comme au Sud, nous prenons aujourd'hui des
engagements quantitatifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre de nos territoires à la hauteur des objectifs que nous fixent la communauté scientifique. Ainsi, au sommet des Maires contre le changement climatique à Mexico, le 21 novembre dernier, des villes du monde entier se sont engagées sur des objectifs que nous voulons rendre MRV, mesurables, reportables et vérifiables au sens de l'UNFCCC, ce qui facilitera demain notre intégration dans différents systèmes de comptabilité et de financement. Nous sommes
porteurs de propositions ambitieuses et efficaces, nous vous demandons de les prendre en compte.
Nous avons deux semaines devant nous pour délivrer au monde un message crédible sur la volonté de la communauté internationale d'agir à la hauteur des enjeux du changement climatique. Villes et autorités subnationales du monde entier vous encouragent sincèrement
dans cette recherche d'un accord ambitieux et opérationnel.
Ronan Dantec, Vice-président de Nantes Métropole
Porte-Parole climat du réseau mondial Cites et Gouvernements Locaux Unis (CGLU)