Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.
Beaucoup – 90 % !! – viennent s’installer en ville, dans l’espoir que leurs enfants aillent à l’école. La vie est fragile sur le haut-plateau. Locho et sa femme Yama ont perdu deux enfants en très bas âge, Yama travaille durement toute la journée, elle ne s’arrête jamais, c’est le lot des femmes. Locho court après le bétail qui s’échappe, s’inquiète pour la santé de sa femme, raconte ses frasques de jeune homme et prend grand soin de sa peau. Ils sont amoureux et joyeux. Le film est très émouvant, témoignage d’un monde qui disparaît. Peut-être leur craquante petite fille ira-t-elle un jour à l’école ?
Autre monde. Lodge Kerrigan dont j’ai vu le Return to the dogs a du toupet. Il filme pendant les 18 minutes de son court-métrage la nuque de Géraldine Pailhas marchant le long d’une route à Gennevilliers où passent quelques voitures. J’ai cru m’être trompée et revoir les premières minutes de Im Alter von Ellen (je n’en parlerai pas) où l’on suit la nuque de Jeanne Balibar. Puis je me suis interrogée, comment ne pas créditer l’autre d’une certaine rationalité sinon d’un certain désir ? Eh bien, non, rien, rien du tout. La nuque de Géraldine Pailhas et la rue de Gennevilliers sont l’alpha et l’oméga de ce Return to the dogs. Cela m’a rappelé Les Habits neufs de l’empereur, un classique d’Andersen. Il n’y a rien à voir. Heureusement, j’ai pu calmer ma colère et consoler ma tristesse avec Die Puppe d’Ernst Lubitsch, une histoire abradacadabrante adaptée d’un conte d’Hoffmann que vous pourrez voir à la rétrospective de la cinémathèque dont vous trouverez ici tout le programme.http://www.cinematheque.fr/data/museo/cycles/fichiers/dossierpresse_2537299f-1e2c-4a8a-9d28-000000000297.pdf
A bientôt
Françoise Mona Besson
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