Billet de blog 11 novembre 2012

Pierro Juillot

Technicien dessinateur/ Chômeur. Dit aussi Pierro Sanslalune.

Abonné·e de Mediapart

Bordeaux et ailleurs, voulons nous la VICTOIRE... ? Occupons les médias... !

Pierro Juillot

Technicien dessinateur/ Chômeur. Dit aussi Pierro Sanslalune.

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Il paraît qu'à l'heure actuelle, pour faire parler de soi, surtout en politique du coté droitisé des choses politiciennes..., il faut le faire matin, midi et soir... Cela doit certainement vous dire quelque chose, en ce week-end du 11 novembre, fête commémorative récupérée de toute part, à l'heure où vous dégustez des viennoiseries pour ceux et celles qu'en ont encore les moyens... ! Il paraît aussi que certaines et certains, ayant bénéficiés-es de largesses financières plus que bienveillantes et sans aucune commune mesure, pendant les deux derniers quinquennats, et pas que..., voudraient vous mobiliser derrière ce qu'ils pensent être les préoccupations premières de nous et vous le peuple dans tous ces constituants-es. C'est vrai que la misère et le chômage en soi, ne sont pas un thème très exploitable, tant il renvoie à se demander qu'elles sont les causes et qui en sont les responsables. Alors, il leur serait passé à l'esprit, tel un mirage lointain..., que le mariage pour tous ou/et le vote des étrangers-ères serait un des maux principal de notre société qu'ils ont divisé sans complexe. C'est vrai que manifester dans les rues pour demander encore plus de niches fiscales et autres cadeaux d'exonérations sociales pour des gens dont les matelas fiscaux sont plus que conséquents, ferait mauvais genre, en ce moment. Après l'épisode des pigeons, ressemblant plus à un film bien connu d'Hitchcock. c'est clair que cette opposition se voulant être mobilisatrice, « électoralement » parlant, derrière un projet de société encore plus archaïque et conservateur qu'avant la crise de 2008, n'est elle pas clivante, selon ces mêmes personnages.... ? Un replie sur soi..., encensé par un chacun pour soi, est un de leurs créneaux qui se cache sous la liberté individuelle avant celle d'autrui dans une notion de vivre ensemble. Tout comme il est encore plus limpide dans le décryptage de leur philosophie, qu'ils-elles se veulent incarner une opposition soit disant dans l'intérêt général du peuple..., qui dans le sens sémantique du terme n'est qu'une catégorie de ce peuple..., celle des plus fortunés. Parce qu'ils-elles estiment tout simplement que seule l'économie matérielle, la valeur d'une monnaie, qu'ils -elles pensent représenter en cherchant à toujours plus s'exonérer de son fonctionnement budgétaire, ils et elles revendiquent encore plus d'indépendance financière au nom d'une mondialisation de l'employabilité. De fait, non seulement il leur est impossible d'avouer clairement que leur modèle social est celui du moins disant fiscal..., dans la compétition, là où un pays et son peuple ont su créer la lutte des classes et se battre contre des inégalités fiscales et sociales en traduisant celle ci par des combats faits d'acquis sociaux ainsi que d'autres institutionnels dans les déclarations universelles des droits de l'Homme. Mais il faut rappeler que derrière certains non dits..., ils-elles ne diront pas que cette manifestation ne leur coûtera rien ou une misère en terme de perte de pouvoir d'achat sur leurs revenus et budgets puis portefeuilles variés et diversifiés.

Alors, nous allons rappeler que ces miettes pour eux-elles, de la perte de revenu induit par cette journée de manifestation, ce simple argent de poche de ces gens offusqués par l'idée de partage des richesses, ne sont que la misère des bas salaires déjà exonérés de cotisations sociales, qu'ils-elles donnent en culpabilisant à leurs employés-es... ! Nous voulons aussi leurs remémorer les scandaleux revenus de certains patrons de l'industrie, en période de crise..., alors que les sacrifices ont été et sont encore fait par leur seule variable d'ajustement..., les employés-es devenant chômeuses-eurs et inversement. Voila une piqûre de rappel qui permettra j'espère de recadrer un débat quand la compétitivité devient l’obsession politique du moment dans un monde du consumérisme par l'offre et/ou la demande en crise... ! Les données suivantes sont issues d'un extrait du tract unitaire des collectifs, syndicat et mouvements solidaires du MNCP, AC, APEIS, CGT, et du Monde Diplomatique.

Nous n'avons pas à payer leur crise. De l'argent, il y en a pour permettre à tous de vivre dignement :

  • Le montant des exonérations ou des réductions des cotisations sociales patronales est passé de 1,9 milliard d'euros en 1992 à plus de 30 milliards chaque année depuis 2008.

  • 171 milliards d’euros par an, c’est la baisse de la part des salaires (de 70 % à 60 %) dans les richesses produites en 30 ans.

Mais comme il est de coutume, pour les sans grades que nous sommes, de devenir anonyme lorsque certaines circonstances s'y prêtent, par le buzz nous, le MNCP et autres mouvements et collectifs unis pour défendre les chômeuses-eurs, les précaires, les pauvres, revendiquons notre existence et son expression. Je pourrais reprendre cette autre expression, pour continuer mon propos, « tout le monde en prendra pour son grade », pour illustrer notre lucidité. Nous n'oublions pas notre choix lors des dernières élections et constatons aujourd'hui que certaines pressions sont plus prédominantes que d'autres auprès d'un gouvernement se prétendant socialiste. La continuité de certaines pratiques privilégiant les mêmes ne peuvent être endiguées malgré le contexte de crise et ces conséquences misérabilistes. Nous sommes loin d'être dupe et restons plus que vigilant malgré les appels à la réconciliation et aux dialogues constructifs, quand de telles pratiques favorisent ceux et celles n'en ayant pas vraiment besoin, au détriment de l'intérêt général d'un peuple se paupérisant dans tous les sens du terme.

Nous vous donnons rendez-vous le 14 novembre, à Bordeaux, à 11h, place de la République, pour l'appel à la grève générale européenne soutenue par des manifestations d'envergure dans toutes nos grandes villes. Tant les retraités-es, les salariés-es, les travailleuses-eurs, les employés-es..., que les chômeurs, les précaires, les pauvres..., ces « oubliés-es des buzzs médiatico-politico-économique » de la misère dans tous les sens qu'elle porte et impose, sont conviés-es à ce premier rassemblement unitaire. Un prochain rendez-vous est déjà en préparation pour le 1 décembre, à Bordeaux entre autre, à 14 h place de la victoire... Cette date historique pour la dixième années consécutives, ne fait qu’inquiéter ces mouvements de lutte contre la pauvreté d'une société dite évoluée et civilisée. Car derrière les dernières mesures gouvernementales, se dessine une austérité qui ressemble de plus en plus à ce que nos frères et sœurs Grecs, Espagnols, Portugais subissent maintenant sans que la clarté d'un bout de tunnel, pour la population, éclaire ce que l'on nous présente comme des sacrifices nécessaires toujours pour les mêmes.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.