Billet de blog 16 septembre 2008

charlotte b.

Auteure

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Imaginaires et universités

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Les genres de l'imaginaire ont beau être injustement sous-estimés, il n'en demeure pas moins que l'université s'intéresse à eux. La preuve ? Le Dracula de Bram Stoker faisait partie du programme de l'agrégation en 2005 ou 2006...

En matière de recherches universitaires :

Il y a , à Grenoble, le GERF (groupe d'études et de recherches sur le Fantastique), créé en 1984 parJean Marigny, qui demeure à l'heure actuelle le plus grand "vampirologue" de France voire d'Europe.

Il y a le CERLI(centre d'études et de recherches sur les littératures de l'imaginaire), groupe de recherches consacré à l'étude du fantastique, de la science-fiction - et du merveilleux - dans les domaines linguistiques, com!paratistes mais également esthétiques, philosophiques et artistiques.

Le CRELID centre de recherches littéraires "imaginaire et didactique", qui dépend de l'université d'Artois, s'organise autour d'axes génralistes et plus spécialisés - comme l'enfance, la littérature jeunesse...

Modernités médiévales, enfin, association loi 1901 (comme le CERLI) a pour but de promouvoir les manifestations universitaires autour de la résuegence du médiéval dans la litérature contemporaine, et particuliairement dans les domaines du fantastique et de la fantasy.

Tous ces centres de recherches organisement régulièrement des colloques, et publient les actes de ces colloques sous la forme de recueils d'articles.

Prochains colloques :

Le merveilleux - entre mythe et religion

colloque se déroulant les 25 et 26 septembre à l'Université d'Artois (Arras)

organisé par Anne Besson et Evelyne Jacquelin

Extrait du texte de présentation :

Le merveilleux est un concept complexe, en raison notamment de son ancienneté dans le discours poétologique. L’éventail des approches est large en effet, selon qu’on envisage le thaumaston aristotélicien ou la « merveille » médiévale, les relectures du Stagirite à la Renaissance, la querelle du XVIIe siècle entre défenseurs des mythes païens hérités de l’Antiquité et partisans d’un surnaturel chrétien, les développements du conte sous des formes diverses – de Straparola aux perversions fin de siècle en passant par les traductions des Mille et une nuits, les fées « à la mode » française et les « fantaisies » hoffmanniennes et hoffmannesques –, sans oublier la célébration du merveilleux par les surréalistes, les résurgences de l’épopée médiévale dans la fantasy contemporaine ou encore le travail théorique entrepris dans la seconde moitié du XXe siècle pour contraster merveilleux et fantastique. La question croise ainsi, sans s’y réduire, celle de genres comme l’épopée ou le conte ; elle entre aussi, logiquement, dans les discussions sur la mimèsis et le vraisemblable, se liant éventuellement au problème de la bienséance, notamment dans le cas du théâtre classique...

Pour plus de renseignements : lien vers le colloque.

L'imaginaire médical dans le fantastique et la science-fiction

colloque du CERLI se déroulant à l'université de Lyon I (LEPS et SC-SHS) du 27 au 29 novembre 2008.

Extrait du texte de présentation :

Au cours du dernier siècle, la médecine a accompli une extraordinaire transformation de ses
savoirs, de ses pratiques et de son image sociale. Pour autant, ces progrès fulgurants des
« nouvelles sciences » du XIXe siècle, loin de brider l’imagination collective, l’ont en fait
aiguisée. Par exemple, nourris par les thèses de Galton, Darwin, Huxley, Freud, etc.,
H. G. Wells et son temps furent littéralement « hantés » par le « progrès » médical et la
recherche scientifique qui suscitaient autant de rêveries merveilleuses qu’un sentiment réel
de terreur devant le changement qui s’amorçait. De même, la découverte de la circulation
sanguine par Harvey n’a pas oblitéré l’imaginaire des équilibres et des tempéraments issu de
la théorie humorale hippocratique, et l’imaginaire engendré par la physiologie de Claude
Bernard n’a pas éclipsé celui, horrifique, né des planches anatomiques de Vésale. Ainsi, à
côté d’une science où le dernier état des connaissances fait loi, il existe un patchwork
d’imaginaires sans péremption, avec lesquels le médecin, face au patient, doit parfois
composer.La perspective médicale introduit nombre d’images fortes dont la littérature et le cinéma
aiment à s’emparer – les effets de sciences sont propices aux effets de fantastique. Comment
ne pas voir dans Frankenstein de Mary Shelley – et dans le cinéma d’horreur – un
prolongement du saisissement provoqué par les planches anatomiques ? Les thèmes
médicaux, comme la toxicologie, se glissent dans la fiction sur un mode angoissant...

Pour plus de renseignements : lien vers le colloque.


Enfin, je signale l'article que m'a envoyé Christophe Journet... Imaginaires et savoir, titre d'un prochain colloque du CNAM - encore en appel à communications. C'est ici.

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