Billet de blog 2 janvier 2013

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Un parcours de journaliste

Après des mois de délibérations furieuses et de coups de fil désespérés avec la larmichette à l’œil, la rédaction du P’tit Luther est fière de te présenter à toi, lecteur passionné, l’interview en avant première d'une présentatrice de France 5, Claire Fournier. Tu ne sais pas qui sait ? Retourne dans ta grotte manant, et pleure sur la vie que tu as ratée, pendant que je sirote mon hydromel à décaper les gazinières.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Après des mois de délibérations furieuses et de coups de fil désespérés avec la larmichette à l’œil, la rédaction du P’tit Luther est fière de te présenter à toi, lecteur passionné, l’interview en avant première d'une présentatrice de France 5, Claire Fournier. Tu ne sais pas qui sait ? Retourne dans ta grotte manant, et pleure sur la vie que tu as ratée, pendant que je sirote mon hydromel à décaper les gazinières. 

Puisqu’il faut bien commencer quelque part, commençons par le début. Il n’y a pas fort longtemps dans la ville, fort lointaine, de Tours, Claire Fournier était une élève de ES. Bien que ne se destinant pas au métier de journaliste, elle est pourtant rédactrice au journal du lycée, « L’Albatros » (oui comme l’oiseau...). Accomplissant le rêve de tout étudiant elle passe le bac et quitte le lycée (victoire pour le roi !), elle enchaîne alors avec trois ans à l’IEP de Bordeaux. Elle part ensuite un an au pays de la pluie éternelle alias l’Angleterre avec Erasmus puis rentre pour passer son diplôme d’étude supérieure spécialisée (DESS) de journaliste bilingue. Et parce qu’elle a la méga classe, elle obtient des stages à l’Etudiant et  France Culture.

Comme beaucoup de jeunes français, elle retourne tenter sa chance en Angleterre, où les rédactions font moins la chasse qu’en France (si si avec l’appeau et la casquette et le fusil) au sacro-saint diplôme de journaliste. Après un début difficile, elle est engagée par le groupe Bloomberg, où elle est rapidement lâchée dans les starters et devient présentatrice du journal de l’économie. Elle y reste deux ans et comme she speaks l’english very well, elle part à New York en tant que correspondante de sa chaîne. Elle passe plusieurs années dans la Big Apple (yes i am bilingue too) avant de revenir en France pour y chercher un plus grand public. Elle prend ensuite contact avec i>Télé où l'absence de rubrique économique lui permet d’obtenir une entrevue et de devenir la rédactrice en chef du journal de l’économie créé pour l'occasion.

Illustration 1
© Le Ptit Luther

Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, Claire Fournier rejoint France 5 en 2008, où elle  reprend la présentation du magazine « C’est notre affaire ». Centrée sur la consommation, on peut, entre autre, y trouver des bons plans pour passer son permis pas cher (titillerais-je l’intérêt de quelqu’un ?). Pour son émission hebdomadaire, elle est secondée d’une deuxième rédactrice en chef et de deux assistants de rédactions, le tournage et le montage prennent en tout une semaine. Tournant en extérieur, elle n’a pas le confort d’un prompteur et doit apprendre les textes, qu’elle écrit elle-même, par cœur. Comme nous au journal, elle est libre de choisir son sujet (bien qu’on m’interdise depuis des années de faire mon article sur la migration des dauphins...), aucune censure de la part de la chaîne n’est faite, même si certains titres sont à traités avec plus de doigté que d’autres. Of course, quand nous notre principal soucis c’est de trouver quelqu’un pour agrafer le journal (à la main et 500 exemplaires en deux jours s’te plait !), elle doit combiner la recherche des lieux de tournages, de témoins et de spécialistes à interviewer. Si on devait tenir ce rythme avec Le P’tit Luther, ça ferait longtemps qu’on aurait sauté du toboggan en laissant la gravité faire son job !

Pour toi, jeune futur journaliste (ou pas), Claire Fournier nous a livré les secrets ancestraux de l’audio-visuel qui différencient le direct et une émission préenregistré. C’est en arrivant chez France 5 qu’elle prend conscience du choc culturel entre les deux procédés. Avec le direct, « une information chasse l’autre » tandis qu’une émission hebdomadaire permet de prendre son temps pour faire passer l’information Il y a aussi moins de risque de plantage, comme le prompteur qui lâche ou l’invité qui reste coincé dans un embouteillage (et nous à côté c’est l’agrafeuse qui nous fait des caprices). Le direct apporte son lot d’adrénaline qui permet d’être prêt à réagir (c’est comme une interro surprise, sauf que nous on mange plutôt les pissenlits par la racine) mais la préparation permet un meilleur monitoring et une gestion plus poussée du temps imparti.

Bref lecteur bien-aimé, quelle journée on a passé dans ce bar (limonade obligatoire je vous rassure) à apprendre des anecdotes croustillantes sur le passé d’une présentatrice. On a bien vérifié au moins deux fois que le dictaphone était en route et mon stylo volait sur la feuille pour être sur de ne rien louper. Manquait plus qu’on passe pour des amateurs !

Mr MagOO, Le P'tit Luther, Lycée Martin Luther King, 77600 Bussy Saint-Georges.

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