Billet de blog 4 février 2013

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Django Unchained, by Tarantino

J'ai connu les films de Quentin Tarantino au cours de l'été 2009. Ma grande soeur m'a traîné au cinéma en me disant : «Viens avec moi, ce film a l'air cool !». Je l'ai suivi, je n'avais rien d'autre à faire à l'époque où j'étais encore jeune et ignorant, et cela m'a permis de découvrir, non pas simplement un très grand film intitulé Inglurious Basterds, mais aussi et surtout un grand réalisateur. Sorti de la salle de cinéma, mon but était désormais de voir tous les films de Tarantino. Une fois chose faite, on prend conscience de la construction formidable de ses films, de l'excellent choix de ses acteurs, de l’enchaînement des dialogues atypiques, d'une bande-sonore belle et prenante, ainsi que des mouvements de caméra et autres effets de montage biens propres à Tarantino. Bref, on adhère à son cinéma. Imaginez donc ma joie quand la date de sortie de Django Unchained, son nouveau film, fut connue.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

J'ai connu les films de Quentin Tarantino au cours de l'été 2009. Ma grande soeur m'a traîné au cinéma en me disant : «Viens avec moi, ce film a l'air cool !». Je l'ai suivi, je n'avais rien d'autre à faire à l'époque où j'étais encore jeune et ignorant, et cela m'a permis de découvrir, non pas simplement un très grand film intitulé Inglurious Basterds, mais aussi et surtout un grand réalisateur. Sorti de la salle de cinéma, mon but était désormais de voir tous les films de Tarantino. Une fois chose faite, on prend conscience de la construction formidable de ses films, de l'excellent choix de ses acteurs, de l’enchaînement des dialogues atypiques, d'une bande-sonore belle et prenante, ainsi que des mouvements de caméra et autres effets de montage biens propres à Tarantino. Bref, on adhère à son cinéma. Imaginez donc ma joie quand la date de sortie de Django Unchained, son nouveau film, fut connue.

Dans le sud des États-Unis, deux ans avant la guerre de Sécession, le Dr King Schultz (Christoph Waltz), un chasseur de primes allemand, fait l’acquisition de Django (Jamie Foxx), un esclave qui peut l’aider à traquer les frères Brittle, les meurtriers qu’il recherche. Schultz promet à Django de lui rendre sa liberté lorsqu’il aura capturé les Brittle – morts ou vifs. Alors que les deux hommes pistent les dangereux criminels, Django n’oublie pas que son seul but est de retrouver Broomhilda, sa femme, dont il fut séparé à cause du commerce des esclaves…

On a peur d'être déçu avant d'entrer dans la salle : on s'attend tellement à un chef d'oeuvre, qu'on ne veut rien voir d'autre qu'un chef d'oeuvre. On a peur de ne plus être surpris par Quentin Tarantino. Et pourtant...

On sort de la salle avec le sourire, comme après chacun de ses films, en se disant : «Ah qu'il est bon ! ». On ne sait ni qui ni qu'est ce qui est bon, mais on se sent tous un peu obligés de ne pas tarir d'éloges ce que nous venons de voir. On ne sait pas quoi aborder, mais on veut en parler : le réalisateur un peu fou ? Le casting de rêve ? La musique ? (oui, Tarantino a mis du rap dans Django) Les dialogues ? La violence présente dans son cinéma ? Le sujet grave qu'il aborde ?

Tarantino a déjà tenté pas mal de genres (le western spaghetti dans Django Unchained, le film de guerre dans Inglourious Basterds, le polar dans Jackie Brown, etc.) et on ne s'ennuie jamais.

Certains disent que Django est son meilleur film. Pour moi, ces oeuvres sont incomparables, tout comme on ne compare pas un roman à une BD, qu'ils soient du même auteur ou non.

Cet amoureux du septième art impose son style et ça marche. Vivement qu'ça dure !

Bref, on parle, on parle, mais il est déjà tard, car si Django dure près de trois heures, on ne voit pas le temps passé. On arrête donc de parler et on rentre chez nous, pensifs. Et on se dit : «Petit lycéen que tu es, va travailler maintenant. Le cinéma n'était qu'une courte et folle parenthèse à ta vie étudiante...»

Sébastien guerche, le lycéen déchaîné.

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