Billet de blog 4 avril 2016

Rédaction Lycéenne (avatar)

Rédaction Lycéenne

Abonné·e de Mediapart

Mobütu, ou le rock vendéen à la conquête de la France

Lundi 28 décembre. Nos journalistes se sont déplacés afin d’interviewer Maturin, membre du groupe Mobütu. Il s’agit d’un groupe de rock n’roll vendéen, de Fontenay-Le-Comte précisément, qui commence à être assez connu dans le milieu et à faire plusieurs dates. Ils ont joué au Hellfest 2015 et au Motocultor 2014 pour ne citer que les festivals les plus connus. Par Izzy BOUCHER et Maëllen Gerbaud

Rédaction Lycéenne (avatar)

Rédaction Lycéenne

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Depuis quand Mobütu existe-t-il ?

Le groupe existe depuis juillet 2008 et s’est monté par un pur hasard quand Maturin a croisé Fabrice et Frank, les deux autres membres d’origine, qui jouaient dans un  petit groupe au Blue’s Bar (je suis sûre que certains d’entre vous connaissent et ne dites pas non le journal vous espionne #BigBrother). Mobütu s’est formé de fil en aiguille, en parlant musique. Depuis, le groupe a un peu changé car Fabrice, qui était à la guitare, et Frank, qui était à la batterie, ont quitté le groupe. Mais le groupe a malgré tout pu continuer à tourner avec Chärles à la guitare et Sëb à la batterie depuis maintenant plus d’un an. Maturin est à la basse et au chant depuis les débuts du groupe. 

Pourquoi Mobütu ?

Au début, le groupe devait faire de la musique de garage, qui est un style de musique un peu sale et distordu, et s’appelait Mobütu on the Nazi tongs. Mobutu est un dictateur africain, un gentil monsieur donc comme vous vous en doutez, qui dirigea la République démocratique du Congo dans les années 60. Ce nom est venu comme cela, sans vraiment avoir ni queue ni tête. Maturin nous a avoué (SCOOOOP !) que si ce choix était à refaire actuellement, il ne prendrait pas ce nom. En effet, pour nous, les jeunes et les un  peu moins jeunes, le nom de ce dictateur ne dit pas grand-chose. Mais beaucoup de personnes aiment bien le nom car comme nous le dit si bien Maturin « ça sonne bien à l’oreille ». 

Quel est le style de musique actuel de Mobütu car si nous avons bien compris, ce n’est plus du garage ?

Maintenant, le groupe joue du rock’n roll, « fortement influencé par des groupes comme les Ramones, Nashville Pussy, Motörhead un peu, beaucoup et puis même des groupes comme AC/DC. »  Arrivez-vous à vivre de votre musique ? « Nan, nan nan, en France c’est pas prêt. » Il nous explique que seuls les gros groupes y arrivent. Mobütu est donc « purement amateur » et Maturin préfère le rester. 

En quelle langue sont vos chansons ? Pourquoi ?

« En yaourt » nous répond Maturin en riant. « Nan elles sont en anglais ». Pour lui, le rock’n roll doit être chanté en anglais car c’est culturel (nous on est un peu d’accord avec lui, quel groupe de rock actuel chante en français ?) 

Avez-vous des souvenirs, anecdotes de concert à nous partager ?

« Il y a toujours des concerts qui se passent mieux que d’autres, malheureusement sur 100 concerts, il n’y en a que 10 qui sont très marquants en bons souvenirs », nous dit Maturin, « Une fois, un concert ne s'est pas très bien passé, le bar n'était pas rempli et il n’y avait pas forcément de gens intéressés. Un gars au bar nous a dit comme ça en plein milieu du concert, “Vous devriez chanter plus comme Johnny”... » Pour un métaleux, inutile de vous dire que ça blesse l'ego. Maturin nous rassure, « mais vous inquiétez pas on est tombé sur de très bons publics, très réceptifs et puis quand on fait des tournées de plusieurs jours avec les copains, c’est vraiment sympa, on déconne bien ! ».  

Où peut-on écouter votre musique ailleurs qu’en concert ?

« Sur notre site internet et pas mal sur YouTube aussi », nous répond le membre de Mobütu. « On va d’ailleurs sortir notre deuxième EP*, qui sera bientôt disponible on espère ».

Auriez-vous un titre à nous proposer pour faire découvrir votre musique ?

« Ah, nous dit-il surpris, “Go go go hail Rock n’roll”, c’est peut-être le titre le plus accessible, ou “Let them die”. »

Izzy BOUCHER et Maëllen GERBAUD, Actu en Rab#, lycée Rabelais, Fontenay-Le-Comte (85)

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.