Billet de blog 5 novembre 2012

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Une journée de libre ? Et Hop… per !

C'est avec admiration que l'on entre dans la première salle de cette expo dont on a tant entendu parler. Edward Hopper, celui qui peint la société de manière tellement réaliste que l'on a l'impression de plonger dedans. A l'exposition, on trouve tout ce que l'on était venu voir, et bien plus encore.

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C'est avec admiration que l'on entre dans la première salle de cette expo dont on a tant entendu parler. Edward Hopper, celui qui peint la société de manière tellement réaliste que l'on a l'impression de plonger dedans. A l'exposition, on trouve tout ce que l'on était venu voir, et bien plus encore.

Après avoir eu la chance de voir le documentaire La toile blanche d'Edward Hopper sur Arte, qui présente d'ailleurs de très belles images des toiles, on ne s'attendait qu'à trouver les œuvres les plus célèbres de Hopper ; mais c'est avec délice que l'on est détrompé. Dans cette douzaine de salles, on a effectivement une approche chronologique des œuvres, mais celles-ci sont bien plus variées que ce que l'on pouvait imaginer : en effet, se succèdent les tableaux mais aussi les aquarelles, les gravures, les illustrations commerciales et les peintures de ceux qui ont inspiré Hopper.

On peut comparer, s'informer, observer le style du peintre par rapport à ses prédécesseurs, choisir la technique que l'on préfère chez l'artiste. 26 gravures, une quarantaine d'aquarelles peut-être, des couvertures de magazines, autant de genres que le peintre manie avec dextérité. « J'ai l'impression qu'avec la gravure, ma peinture s'est cristallisée », ce sont les mots de l'artiste que l'on peut lire sur le mur de la salle des gravures. Des traits extrêmement précis, une impression de perspective et de mouvement malgré la difficulté de la gravure sautent aux yeux du spectateur.

Des couleurs chatoyantes dans des paysages naturels du Gloucester viennent régaler le visiteur dans la pratique de l'aquarelle. Des personnages

Illustration 1
House by the Railroad

emblématiques, des symboles, des scènes de la vie bourgeoise contemporaine du lecteur des journaux de 1920 à 1940 sont représentés sur des Unes qui défilent sur un écran : des matelots préparant un bateau, une jeune femme pleine de vie sur son vélo ou une autre debout sur un toit tenant le drapeau français.

Et enfin, clou du spectacle : après avoir descendu d'un étage, on trouve les peintures qu'Hopper a réalisées quand il a enfin pu se consacrer à son art et non plus aux illustrations commerciales qu'il faisait pour gagner un peu d'argent. Là, on observe ses œuvres les plus célèbres et probablement les plus belles : Chop Suey, Gas, Cape Cod Evening ou encore House by the Railroad, qui a d'ailleurs inspiré le sombre manoir de Psychose (Alfred Hitchcock), sont mises à l'honneur.

Illustration 2
© Art Institute of Chicago

Enfin, entouré en permanence d'une dizaine de personnes, le chef d'oeuvre, la perle d'Hopper, la cerise de l'exposition, tranche par sa noirceur sur le mur immaculé : Nighthawks. La précision des détails des personnages, le jeu de lumière, la perspective, l'atmosphère à la fois ténébreuse et
mystérieuse sont si réussis que tous ceux qui regardent le tableau sont envoûtés. Tellement envoûtés que dès la sortie de l'exposition, ils se précipitent à la boutique pour acheter la carte postale, le marque page, le magnet ou l'affiche du tableau, afin de garder un souvenir de cette visite magique. Autant d'illusions qui ne sont que le pâle reflet des étincelles que le peintre a su coucher sur la toile.

NB : entrée gratuite sur présentation de votre Carte de presse jeune. Contactez l'association Jets d'encre pour l'obtenir.

Alice Beccegato, Le P'tit Luther, lycée Martin Luther King, 77600 Bussy Saint-Georges.

Crédit photo : Alice Beccegato.

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