Une amie en a été victime, elle m’en a parlé.
Quand on avait 14 ans, ma copine m’a dit qu’en rentrant chez elle, elle a surpris ses parents en train de parler ouvertement d’un homme qui viendrait pour elle. Elle m’a tout de suite dit que c’était pour son futur mariage, elle avait l’air indifférente.
Elle me raconte : « Quand j’ai appris que mes parents voulaient me marier je pensais que c’était une blague, donc j’en riais, mais après j’en ai parlé à ma mère et j’ai compris que c’était vrai. Depuis longtemps je m’y attendais mais je ne savais pas que ça allait se passer aussi tôt. Après ça je ne voyais pas ce que je pouvais faire si c’était la décision de mes parents, donc je me contentais d’en parler à mes copines et faire comme si de rien n’était à l’école. »
Les femmes ou les hommes victimes de mariage peuvent réagir de façon différente.
Les proches des victimes peuvent remarquer certains changements dans leur attitude (elles deviennent tristes ou agressives) ou dans leur style vestimentaire. Un repli sur soi lié à la peur et à la violence peut également mener à la dépression ou pour les cas extrêmes au suicide.
Un fort absentéisme ou l’arrêt des études peut montrer un mal être lié à la pression subie à cause des parents. Les victimes veulent parfois s’enfuir pour échapper au mariage. D’autres ne sortent plus de chez eux car les parents les en empêchent. Enfin, certaines personnes peuvent SUBIR ce mariage avec l’idée qu’elle est imprégnée de l’éducation reçue des parents.
Lara, Le grain de Sell’, lycée Henri Sellier, Livry-Gargan (93)