Billet de blog 6 mai 2013

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Au bout d'un moment, il faut savoir pousser un coup de gueule. Se lever et taper du poing sur la table. Et en écrivant ces lignes, je pense m'exprimer non seulement au nom de la rédaction, mais aussi de tous les lycéens de France et de Navarrre. Tous autant que vous êtes, camarades, vous voyez de quoi je veux parler. Tous les jours, à la cantine, c'est la même humiliation.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Au bout d'un moment, il faut savoir pousser un coup de gueule. Se lever et taper du poing sur la table. Et en écrivant ces lignes, je pense m'exprimer non seulement au nom de la rédaction, mais aussi de tous les lycéens de France et de Navarrre. Tous autant que vous êtes, camarades, vous voyez de quoi je veux parler. Tous les jours, à la cantine, c'est la même humiliation.

Le lundi, le mardi, le jeudi, et, oui j'ose le dire, le vendredi ! J'assumerai l'entière responsabilité de cette plaidoirie, même si elle pourrait paraître violente et infondée aux yeux de certains. Mais le sujet est trop grave pour être léger. Et ne vous y trompez pas, c'est bien les repas que nous prenons à la cantine que j'accuse d'être trop légers ! J'en entends déjà certains dire : « mais enfin, camarade, souviens-toi que nous avons le droit à un rab' de boulgour tous les mardis entre 13h30 et 14h00 ! ». Or mon avis sur la question est déjà bien tranché. Et puis merde, quoi ! Moi j'ai italien à 13h le mardi. Mais je m'égare, et Mégare, c'est loin. Non, je concentrai mes attaques sur l'unique problème qui mérite d'être soulevé. Je rappellerai aux camarades moins observateurs ce qui se passe sur les rails du self chaque midi (enfin, sauf le mercredi midi, le samedi, le dimanche et les jours fériés). Après trois, quatre, ou même cinq heures de cours harassantes, nous obtenons notre plateau, prenons une entrée bien méritée (avec une préférence pour les concombres). Et là, horreur ! À l'entrée de la caverne éclairée au néon, c'est l'apocalypse : « Un seul laitage par plateau ». 

Peut-être que les mots ne suffiront plus pour exprimer mon désarroi. Mais comme je sais pas dessiner, je vais continuer à écrire. Camarades, vous m'avez compris ! Nous devons en finir avec la dictature du laitage unique. Tous un jour avons vécu le même dilemme : fromage ou yaourt ? Et tous nous l'avons résolu en prenant le yaourt (parfum vanille). Alors chaque jour, tous les fromages de MLK sont condamnés à être enfermés dans des chambres obscures, sans voir la lumière du jour pendant des jours. Certains me diront que ça ne dérange pas plus que ça certains lycéens. Mais je leur répondrais que ce n'est pas une raison valable. Il est facile pour tout le monde de faire la différence entre un fromage et un geek : le premier, on peut le manger. Cela dit, le second aussi, mais c'est moins bon. Enfin, je diverge, et dix verges, c'est énorme. Ayons l'audace, pour une fois, de nous imposer. Parce qu'à un moment, il faut savoir dire non. Camarades, je dis haut et fort : non au fromage ! À mort Président ! Mais je m'emporte, et une porte, hé bien... c'est sympa. Nous devons savoir garder notre calme, et distinguer les fromages des yaourts. Car toucher aux Flamby serait une grossière erreur. Je le répète : ils ne nous auront pas. Nous avons trop attendu pour ce moment. Lorsque tous les fromages de la cantine auront été éradiqués, viendra le moment où il faudra s'exprimer, Camarades. Et là, tel un délégué pendant un conseil de classe, je dirai, portant les espoirs de tous : « Nous voulons deux yaourts à la cantine ! ».

Jules, Le P'tit Luther, Lycée Martin Luther King (77600).

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