Parlons d'abord du thème de la pièce : Richard 3 est la dernière pièce historique de l'ensemble des trois parties d'Henri VI. Dans cette représentation, Richard 3 s'empare du trône en assassinant frère, neveux et femme. Lors de la bataille finale, il tombe sous les coups de Richmond.
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Et comme on est des ma-la-des, et qu’on n’était pas découragées par la durée de la pièce, avant la représentation, une amie et moi avons pu aller dans un container noir, avec une dizaine d'autres personnes pour découvrir l’antre du monstre… De Richard ! A l'intérieur, on a pu trouver des animaux empaillés, des dents en plâtres, des radios, des crânes et d'autre choses bien lugubres. Ces 20 minutes étaient assez constructives. On a appris que Richard III est né difforme et que sa mère a souffert lors de son accouchement...grâce à un diaporama de photos...On devait appuyer sur des boutons pour pouvoir continuer la visite en écoutant les personnages parler. Au bout de la boîte se trouvait le bureau. Il y avait donc un bureau, avec un clavier et une souris. Mais pas une souris d'ordinateur ! Une vraie... ou une fausse très bien imitée. C'était à nous de parcourir l'ordinateur en écoutant les indices de Rhapsode (morte dans la pièce Henri VI) interprétée par Manon Thorel. On a vu une conversation Skype entre Richard III et Lady Anne ! Et pour finir nous avons vu un panneau et écouté ce que Richard III comptait faire pour accéder au trône…. La suite…pendant le spectacle !
Bon, revenons-en au plus intéressant : la pièce ! Pour commencer, le cadre de ce théâtre est juste somptueux.
Avant même de rentrer dans le théâtre, on a tout de suite vu qu'on était les plus jeunes à voir ce spectacle. C'est sûr que ce n’est pas tout le monde qui va voir une pièce de 4 heures un dimanche...
La pièce commence. Je peux vous dire que les deux premières heures, je les ai senties passer. L'histoire est assez difficile à comprendre. Il faut très bien suivre car il y a énormément de personnages et surtout ils s’appellent tous pareils ! Edouard, Richard, Richard, Edouard, deux Elisabeth, il y a de quoi s’y perdre !
Mais une chose m'a réveillée. Un concert de rock ! Avant l’entracte, Thomas Jolly alias Richard III s'est mis à chanter en anglais. Heureusement qu'il y avait des sous-titres...C'était un moment vraiment sympathique, avec de l'ambiance. Pas pour tout le monde malheureusement. Je regardais le public par curiosité et il y avait des adultes (pour ne pas dire des vieux) qui secouaient la tête en regardant. Pour moi ça a été la meilleure partie du spectacle.
La dernière partie est passée à grande vitesse avec la tristesse des femmes qui ont perdu un de leur fils ou maris, et l’énervement des spectres contre Richard III.
Si on évoque la mise en scène, Thomas Jolly a décidé de mettre des anachronismes, comme une Gameboy ou des vidéos qui nous montraient des parties de la pièce Henry VI (mise en scène également par Thomas Jolly), vous vous doutez bien qu'à l'époque tout ça n'existait pas. Les costumes n'étaient pas d'époque non plus, celui de Richard III était intemporel et celui des femmes plutôt moderne. Le jeu de lumière était tout simplement parfait ! Ça permettait de créer des murs, des portes ou même une tente.
En une phrase, si vous n'aimez pas particulièrement le théâtre, que vous craignez la complexité de Shakespeare mais que vous avez 4h30 de votre temps et que vous voulez voir un concert de rock et un homme danser presque nu avec une tête de sanglier sur la tête, avec un acteur principal totalement déchaîné sur scène, allez voir ce spectacle ! Vous ne le regretterez pas…
Sandra Kerkeni, 1S3, lycée Georges Clemenceau de Villemomble.