Billet de blog 11 décembre 2012

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Gaulle de bois à l'UMP

En France, c'est toujours la même chose : à chaque fois qu'une crise éclate, le général de Gaulle arrive pour sauver le pays. Cette fois-ci, c'est à l'UMP que plus rien ne va. Le généralissime a donc fait le déplacement depuis sa tombe de Colombey-les-deux-Églises pour venir remettre de l'ordre dans tout ça. Explications.

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En France, c'est toujours la même chose : à chaque fois qu'une crise éclate, le général de Gaulle arrive pour sauver le pays. Cette fois-ci, c'est à l'UMP que plus rien ne va. Le généralissime a donc fait le déplacement depuis sa tombe de Colombey-les-deux-Églises pour venir remettre de l'ordre dans tout ça. Explications.

Le P'tit Luther : Mon général, pourquoi revenir ?

Charles de Gaulle : Tout d'abord parce que, il faut bien le dire, être mort, à la longue, ça lasse. Et puis Colombey-les-deux-Églises, ce n'est pas aussi excitant que la Seconde Guerre Mondiale, ou même Alger. Il n'y a pas beaucoup d'ambiance : c'est même un peu mort, si vous me permettez l'expression. Ensuite, j'ai une certaine pitié pour l'UMP, voyez-vous. Je ne peux pas rester indifférent quand un parti se réclamant de mon influence se déchire sous mes yeux.

Le PL : Justement, que pensez vous de la situation politique actuelle ?

Son Général : Ah, que dire, que dire... Autant les Français, je les avais compris, autant Jean-François Copé et François Fillon, je ne les comprends pas. Ils s'essuient allègrement les pieds sur la barrière entre droite et extrême-droite que j'avais mis tant de temps à construire. Et puis, l'on ne comprend plus rien à leur duel pour la présidence de l'UMP. Un jour c'est Copé qui a gagné, le lendemain c'est Fillon, puis le premier réaffirme qu'il est le vainqueur... De mon temps, quand on truquait des élections, on le faisait bien : on s’arrangeait pour qu'il y ait 10 000 voix d'écart, minimum ! Il ne faut pas s'étonner, alors, qu'aujourd'hui nos électeurs soient perdus ! Bien sûr, la gauche rigole bien, mais cela n'arrange en rien nos problèmes. Non, il faudrait à la droite un leader, quelqu'un qui aurait vraiment du charisme, quelqu'un de rassembleur... Un grand homme, en somme.

Le PL : Vous pensez à Nicolas Sarkozy ?

Sa majesté (énervée) : Mais non, enfin ! Je parle de moi ! Depuis le dernier référendum que j'ai perdu, en 1969, je ne cesse de chercher une occasion de retrouver la gloire. En ce moment, c'est l'occasion rêvée : la gauche est au pouvoir, elle finira donc par décevoir, et l'opposition, qui a besoin de sang neuf, se reconnaîtra en mon humble personne. Toute ma vie, je me suis fait une certaine idée de la droite ; et dans cette idée, j'y étais à la tête. En plus, elle a perdu toutes les élections depuis 2007 : mathématiquement, elle finira forcément par en gagner une ! C'est inévitable ! 

Le PL : Alors, quelle est votre stratégie pour les temps à venir ?

Le généralissime : Dans un premier temps, je vais tenter de faire comprendre autour de moi que ma mort n'est pas un élément suffisant pour m'empêcher de reprendre ma brillante carrière politique là où je l'avais laissée. Ensuite, je créerai le FLOP (Front de Libération des Organisations Politiques), qui chapeautera l'UMP, et l'UDI tant qu'on y est, et qui fera je l'espère un très bon score aux prochaines élections municipales. Enfin, qui vivra verra !

Propos totalement recueillis (ou presque) par Possomus, Le P'tit Luther, lycée Martin Luther King, 77600 Bussy Saint-Georges.

NDLR : toute ressemblance avec un interview contenant des vrais morceaux d'information est fortuite.

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