Billet de blog 16 mai 2013

Rédaction Lycéenne (avatar)

Rédaction Lycéenne

Abonné·e de Mediapart

"Si j'étais Dieu..."

"Si j'étais Dieu." Cette formulation appelle le conditionnel. Je n'aime pas le conditionnel, parce qu'il suppose des conditions. Et conditionner c'est en quelques sortes contraindre. Or, la contrainte restreint le choix.

Rédaction Lycéenne (avatar)

Rédaction Lycéenne

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

"Si j'étais Dieu." Cette formulation appelle le conditionnel. Je n'aime pas le conditionnel, parce qu'il suppose des conditions. Et conditionner c'est en quelques sortes contraindre. Or, la contrainte restreint le choix.

Toutefois, choisir, c'est renoncer. Alors, l'usage du conditionnel ne tend peut-être finalement qu'à nous dévier du renoncement.

Soit. Je me projette.

Si j'étais Dieu, je ne mettrais pas un terme à la faim dans le monde, ni à la pauvreté. Je n'abolirais pas la guerre. Je n'éradiquerais pas la maladie.

Pourquoi ? Question légitime... Parce que l'Homme a un regard qui se veut relatif. Que signifie la richesse sans la pauvreté ? Et si personne ne mourait de faim, que deviendrait la satisfaction des repas quotidiens ? Puis, comment apprécier la paix si l'on ignore la guerre ? Quant à la maladie... l'Homme n'a qu'une seule véritable certitude : un jour, il mourra. Et jusqu'à cette échéance, il ne peut que vivre. Il le sait. Pourtant, l'Homme ne profite pas, ou si peu... L'homme vit à mesure de souvenirs, de regrets, de remords. Et c'est seulement lorsque la fin s'approche qu'il réagit, qu'il prend conscience de l'ici et maintenant. Mais il est tard. Trop tard. C'est fini. Et dans un dernier soupir, l'Homme raisonne : "Si j'avais su..."

Si... si... si j'étais Dieu, je regarderais l'humanité de haut. Parce qu'elle me paraît parfois si médiocre, indigne. Elle ne mérite pas tout ce qu'elle a. Elle a appris à tout gérer, au point même d'influencer ce qu'elle ne pouvait maitriser. L'Homme court à sa perte...

Si j'étais Dieu je lui offrirais éventuellement une paire de baskets.

Roberto, Le P'tit Luther, Lycée Martin Luther King (77600).

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.