Chère jeunesse, je suis comme toi, troublée par les événements. Mais je te demande de relever la tête et de ne pas céder. Tu as peut-être perdu physiquement un membre de ta famille, un ami, une connaissance. Mais c’est la dure loi de la vie et je te soutiens quoi qu’il advienne. Par Yousra Gouja
A toi ma sœur croyante
A toi mon frère artiste
A vous chers engagés
Du monde entier
Je te dédie un extrait de mon poème intitulé Jeunesse, lève-toi.
Jeunesse, pourquoi faut-il que tu passes
Tout le plaisir de vivre est tenu dans tes mains,
On prend pour de la gloire le désir né d’hier.
Ce n’est pas pour autant qu’on ne doit pas être fier.
Au-delà du rivage, tu restes là sauvage
A attendre ton tour pour voter sur ton petit nuage.
Agissons plus en devoir qu’en droit,
A nous d’élever notre voix.
Je suis un printemps de vie et l’aurore de la raison,
Longtemps exposée à la fièvre des sens,
Je ferai ce que je dois faire devant mon imaginaire.
J’ai trempé ma plume pour filer jusqu’au point,
Sans détour, j’assume et j’écris,
A toi de montrer ce que tu vaux sans retour merci.
La traversée dans les oreilles, avançons loin des certitudes,
L’équilibre est une attitude, les pieds sur terre, l’air dans notre bulle,
Tentez comme Grand Funambule, ouvrez vos mots en espressivo.
Alors oui, pas besoin des armes pour me faire entendre
Il n’y a que les mots pour se faire comprendre
Les mots, les dessins, les musiques : utilisons les domaines artistiques pour résister.
#Noussommesunis
Yousra Gouja, ancienne du journal Britannicus, lycée Racine, Paris (75)