Aujourd'hui, selon l’Union Nationale Lycéenne (UNL) la durée hebdomadaire passée en classe varie entre 30 heures et 40 heures. Des semaines extrêmement lourdes auxquelles s'ajoutent de nombreux "trous" entre les cours. Un aménagement qui nuirait à la concentration des élèves et donc à leur réussite. Par Damien Paquet
Le temps passé dans l’établissement déjà énorme se complète par le temps passé à faire les devoirs à rendre pour le lendemain. Être élève un “métier” compliqué qui n’est pourtant pas rémunéré. De plus, selon certains chronobiologistes ayant mené des études, au-delà de 5h de cours un élève n’apprend plus rien.
Pourquoi donc continuer de faire perdre aux élèves français plus de 4h par semaine soit plus de 150h par an ?
Le système d’éducation français n'est pas assez centré sur la réussite des élèves. Prenez par exemple le problème récurrent des emplois du temps, qui sont basés sur beaucoup trop de critères : les élèves, les activités de la classe, les options et les professeurs, ce qui amène régulièrement les élèves à subir des journées de 9h de cours. Ces derniers ont donc la pause méridienne aux alentours de 12h15 et la reprise des cours vers 13h, ce qui fait une pause d’environ 45 minutes sans compter l’attente au self. Les élèves les plus fragiles et ayant des difficultés sèchent les cours et parfois décrochent. Une situation préoccupante face à laquelle le système éducatif devrait réagir au plus vite dans l'intérêt de tous.
Puis la question des rythmes scolaires ne se résume pas à l’organisation de la journée ni même de la semaine ; le calendrier annuel doit être amélioré pour optimiser les heures de classe dans l’année et respecter au mieux le rythme 7 semaines de cours, 2 semaines de vacances. Ces modifications sont nécessaires pour la réussite des élèves, ils pourraient choisir l’orientation qui leur convient, cela devrait limiter le redoublement et favoriser le développement de leurs autonomies. La notion de densité journalière en plus du nombre réduit de cours dans l’année (144 jours) doit son succès au problème des programmes scolaires, en effet ceux-ci sont trop massifs. Il faut donc soit donner plus de temps aux enseignants pour traiter avec les élèves un nombre énorme de connaissances, soit alléger les programmes.
Les chronobiologistes ainsi que les enseignants que j’ai interrogés sont clairement en faveur d’une réduction de ces programmes surchargés.
Damien Paquet, Actu en Rab#, lycée François Rabelais, Fontenay Le Comte(85)