Billet de blog 28 janvier 2014

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Top 10 des raisons qui nous font détester les fêtes de fin d’année

Depuis début novembre, voire mi-octobre, jusqu'à fin décembre, on a été envahi de pubs à la télé, dans les journaux, dans la rue, globalement partout donc, nous ventant les mérites de produits formidables par différentes familles merveilleuses dans des décors sublimes pour les fêtes. Alors qu'on sait tous que dans la vraie vie, il y a plein de raisons qui font que les fêtes de fin d'année, en vrai ça craint sérieusement. En voilà 10 parmi tant d'autres.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Depuis début novembre, voire mi-octobre, jusqu'à fin décembre, on a été envahi de pubs à la télé, dans les journaux, dans la rue, globalement partout donc, nous ventant les mérites de produits formidables par différentes familles merveilleuses dans des décors sublimes pour les fêtes. Alors qu'on sait tous que dans la vraie vie, il y a plein de raisons qui font que les fêtes de fin d'année, en vrai ça craint sérieusement. En voilà 10 parmi tant d'autres.


  1. La famille, quand tu t'en moques un peu, ça se voit vite: parce qu'à force, chaque année, de ne pas se rappeler du prénom et de l'âge des trop nombreux petits cousins, ça devient vexant pour les parents. Qui trouvent de toute manière que ce n'est pas normal que « vous ne soyez pas en charmante compagnie ». Et finiront par vous lâcher juste avant le fromage.
  2. Les fêtes, ça flingue un budget: un budget que vous aviez certes prévu, mais ça fait toujours mal au coeur de penser que vous devez payer les huîtres, parce qu'on partage tout dans cette famille, alors que vous, des huîtres, vous n'en mangez pas. Et c'est Tonton René, limite facho, qui prend votre part, tous les ans. Bon, donner c'est recevoir il parait. Damned. Et le courrier de la banque pour vous prévenir que ce n’est pas le moment des cadeaux pour tout le monde, qui lui aussi fait partie de la tradition.
  3. Les repas, ça flingue un régime: parce que vous avez la réputation depuis que vous avez 8 ans d'être "celui/celle qui ne mange rien". Alors on vous ressert. Encore. Et encore, "allez pour faire plaisir". Il n'y a besoin que d'un dîner pour exploser caloriquement parlant. Les suivants c'est des kilos bonus. Vous en prenez 8 en une semaine, mais rassurez-vous, vous aurez 6 mois pour les perdre avant l'été.
  4. Le retour à table pour la bûche glacée dégueu, le coup de grâce. Oui celle avec le petit nain vert qui scie une buchette en chocolat et le sapin en plastique que Mamie va vouloir manger quand même. Vous reprendrez bien un Ferrero ? Et demain on remet ça. Et donc un gentil sourire (forcé) malgré les grandes résolutions de l'an dernier. Ҫa vous apprendra à être polis. Fail.
  5. Les réunions de famille, ça nuit gravement au QI: si l'on part du principe qu'il faut entrainer son cerveau pour développer son QI, les activités de fin d'année pendant quelques jours doivent produire l'effet contraire. On doit se farcir les bêtisiers de la TNT pour faire plaisir à Papy René, les remarques racistes de Tonton Pierrot quand on fait une belote, et la compagnie des enfants qui ne s'expriment encore qu'en petits cris stridents et qui regarderont Cars 7 fois en 2 jours. Oui, 7 fois. Zen.
  6. Les bacchanales, c'est un révélateur: même si vous n'aimez pas toute votre famille (est-ce humainement possible ?), certains "privilégiés" auront droit à un cadeau d'exception de votre part. C'est en tout cas ce que vous pensiez. Avant, bien sûr, de retrouver sur leboncoin.fr le surlendemain, le skateboard personnalisé (donc reconnaissable entre 1000) que vous avez offert à votre neveu. Et à un prix ridicule qui défit l'entendement et la logique. S'il savait combien vous l'aviez payé ce petit ingrat...
  7. Les cadeaux, vous savez que c’est de l’exploitation : que l’on arrête de se faire des idées, on sait très bien que « acheter français » à Noël, ce n’est pas possible. On commande tout via l’Internet sur des sites américains, chinois, ouzbékistanais… Et on trouve ça normal. Bande d’infâmes …….. (complétez) ! À la rédaction, on est sûr que même le vieux barbu rouge exploite ses petits lutins.
  8. Les festivités, c'est politiquement incorrect: parce qu'entre la poire et le fromage, l'alcool aidant, les langues se délient. Et c'est là qu'on se rend compte qu'on a peu choses en commun, si ce n'est le nom. Entre les vétérans de la guerre d'Algérie et les étudiants en socio, ça coince un peu. Alors vous reprenez un peu de champagne, en attendant que ça passe. Et on fait tourner les serviettes …
  9. Le "oh, il ne fallait pas !" le moins sincère de l'année. Tatie n'a toujours pas compris que vous n'avez plus onze ans, et qu'elle ferait mieux de vous filer de l'oseille plutôt que des fringues pour le Secours Populaire. Et Papy, les soldats de plomb, c’est un peu démodé. Et dangereux. Mince, j’ai les mains qui fondent.
  10. Les fêtes de fin d’année, c'est des moments qu'on n’a pas su saisir et qui sont déjà partis: parce qu'on se plaint et on se dit que cette année sera à nouveau comme les autres. Mais on comprend que plus tard, quand ces moments n'existent plus, que Mamie, Tonton Pierrot et les enfants qui crient avaient quelque chose d'unique, une marque qu'on est toujours là, un rite de passage. Nan, on rigole, on hait les enfants à la rédaction. Voilà l'autre barbu en rouge qui s'amène avec sa cabane en PVC et son lot de traditions plus ou moins agréables. Pas la peine de vous cacher ou d'essayer de vous en échapper, le principe d'une tradition, c’est qu'elle vous rattrape, quoiqu'il arrive. Allez, dépêchez-vous de brûler le sapin, le petit frère / sœur a décidé d’y accrocher son collier de nouilles.

L'inébranlable, Lycée Edouard Branly (77).

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