Nous ne remercierons jamais assez les groupes Wanda et Auchan de l’opportunité qu’ils nous ont offerte. A travers EuropaCity, c’est la question de la réappropriation de l’espace de la ville par les citoyens qui est posée. La vraie problématique n’est pas tant « luge ou ski ? » que celle de savoir quel avenir nous pouvons co-construire pour le territoire, avec les habitants. C’est là l’enjeu de la démarche que nous avons entreprise autour de notre collectif : "Nous Gonessiens".
L’on voudrait opposer l’urgence d’entamer la transition écologique, de modifier notre façon de consommer, de nous déplacer, de produire, de travailler, avec la nécessité de prendre en considération la détresse de certains citoyens face au chômage, à l’exclusion, au sentiment d’abandon. Pourtant il n’y a pas plus moderne que le projet CARMA, dans la mesure où il concilie tous ces impératifs (formation, production, recherche, innovation), mais réconcilie aussi les communes trop souvent opposées par une politique de développement impossible à penser au-delà de sa municipalité. Alors on démultiplie ici les centres commerciaux, là les espaces de bureaux, sans jamais avoir d’ambition métropolitaine. Le défi qui nous attend est justement de penser un modèle global qui pourrait profiter à chacun tout en adaptant les pratiques et les projets au plus près des réalités territoriales.
Au fond à travers le cas de l’avenir du Triangle de Gonesse, c’est la façon de faire de la politique, de faire société qui est à réinventer. Plaçons la commune au cœur de la lutte pour le climat. Les rapports du GIEC sont formels : 50 à 70% des mesures d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques se feront à cette échelle.
Faisons de l’écologie la boussole et les fondations de toutes les actions municipales, articulons nos projets et nos mandats autour de ce qui sera, de ce qui est, le grand défi de notre siècle.
Bâtissons un projet commun en phase avec les transformations en cours et à venir. Bâtissons un projet avec les habitants, parce qu’on ne fait pas le bonheur des gens sans eux. Imaginons ici l’éco-municipalisme.
C'est pourquoi nous devons marcher de Gonesse à Matignon les 4 et 5 octobre.
La coprésidence de "Nous Gonessiens" : Ikrame Salhi, Julien Vermignon, Grège Kobla, Étienne Hidier, Laura Vermignon, Steven Januario Rodrigues et Adeline Kobla