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Billet de blog 30 mai 2008

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Quand l’afflux d’information change la donne de la relation

Un texte fortement inspiré du livre d’Eric Albert et Daniel Nguyen Nhon "N'obéissez plus !" (publié en 2001 aux éditions d’organisation) et retrouvé dans mes documents professionnels. Des éléments utiles pour notre expérience Mediapartienne ?  

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Un texte fortement inspiré du livre d’Eric Albert et Daniel Nguyen Nhon "N'obéissez plus !" (publié en 2001 aux éditions d’organisation) et retrouvé dans mes documents professionnels. Des éléments utiles pour notre expérience Mediapartienne ?

En 1995, les technologies de l’information et de la communication n’étaient pratiquement pas utilisées ; aujourd’hui l’e-mail, le net et le mobile sont largement répandus. Pour certains, on est passé du trop peu au trop plein d’information. Mais la gestion du trop plein cache souvent un comportement de type « rétentif ». En fait, notre rapport à l’information n’a pas fondamentalement évolué. Par exemple, inonder d’informations le maximum de personnes à tout moment, c’est inviter à trouver une aiguille dans une meule de foin. Qu’elle arrive via l’e-mail ou le téléphone mobile,la surabondance de l’information et sa rapidité vont s’attaquer à notre capacité à la hiérarchiser et à la traiter.

La surabondance de l’information, c’est en fait surtout la surabondance des données. Nous avons de plus en plus de mal à les transformer en information significative en raison de la quantité dont nous sommes submergés. Cette abondance est un phénomène unique dans l’histoire de l’humanité. Dans l’entreprise c’est l’un des sujets de préoccupation et d’étude qui focalise beaucoup d’énergie. Osons une comparaison footbalistique : l’information, c’est comme la passe du ballon. Elle doit être dosée, adressée selon le contexte au type de joueur qui saura en faire bon usage – défense, milieu, attaquant – au moment où il pourra en faire le meilleur usage, par exemple lorsqu’un attaquant est bien positionné. La meilleure manière de gagner au football, c’est de jouer collectif ; dans cette logique, un défenseur peut marquer un but comme un attaquant se mettre à défendre. Certes, il est possible de marquer des buts spectaculaires sur des actions personnelles, mais, à un certain niveau, l’évolution des moyens, des supports d’information et des techniques rend la chose de plus enplus difficile.Jusqu’à un certain point, il en va de même dans l’entreprise en matière d’information. Jouer collectif, c’est apporter de l’information à valeur ajoutée. C’est fournir l’élément d’information adéquat, au destinataire adéquat et au moment adéquat : quoi, qui et quand ? Dans l’entreprise, c’est d’autant plus important que, à la différence du terrain de football, les joueurs ne sont pas concentrés sur un ballon mais sollicités de partout.

La valeur de l’information est nulle si elle ne retient pas l’attention du destinataire, ce qui est une règle de la communication. Il faut donc faire l’effort de se mettre à la place de l’autre et d’explorer ce qui pourrait l’intéresser, plutôt que de produire ou de recevoir de l’information pour calmer sa propre émotion. Ce qui nécessite de se poser systématiquement la question suivante : lorsque j’envoie, je sollicite ou je conserve une information, le fais-je pour calmer mon émotion ou pour apporter de la valeur au système ?

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