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Municipales 2014

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Billet de blog 19 septembre 2013

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Professeur honoraire ( secondaire, supérieur, universités US; ancien journaliste de PQR.. Correspondant de presse

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Strasbourg: une primaire suicidaire ou salvatrice au PS?

Prenable plus que jamais par l'opposition, la bonne ville de Strasbourg, comme la désignait jadis le roi de France, si le maire PS sortant ne renonce pas à cette gouvernance incongrue de souverain suranné.

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Prenable plus que jamais par l'opposition, la bonne ville de Strasbourg, comme la désignait jadis le roi de France, si le maire PS sortant ne renonce pas à cette gouvernance incongrue de souverain suranné.

Roland Ries n’a jamais été adulé, certes, mais on le croyait honnête homme, un peu bourgeois rad/soc style troisième république et surtout, on le pensait plus avisé. Là, il est question de sauver le PS à Strasbourg et éventuellement de conserver la ville. Eh bien non ! Bien qu’ayant promis jadis de ne faire qu’un mandat, il remet çà sans vergogne aucune. C’est par devoir (sic), voilà tout !

« Nous organisons déjà notre liste avec dauphin et autres favoris. Nous avons lu soigneusement Machiavel et nos projets s’en inspirent sans que nos sujets en aient le moindre soupçon. Les gêneurs seront éliminés et les promus proclamés ! » Voilà peut-être des propos tenus silencieusement par Roland Ries dans son for intérieur.

Illustration 1
Robert Herrmann. © A. S.

Le 1er adjoint, pas plus que de nombreux socialistes, y compris des « pointures » qui étaient à la fête de la Rose la semaine dernière, ne s’en laisseront conter. « Si c’est comme çà, déclare haut et fort, en substance, Robert Herrmann, je me présente à la candidature à des élections primaires. Les adhérents trancheront. »

« Suicidaires ces primaires » estime le sénateur-maire sortant et candidat déclaré mais contesté. « Nécessaires dans l’état actuel des choses pour clarifier et donc pour rassembler, sur des points précis » rétorque Robert Herrmann. En clair, il faut sauver le PS et lui conserver la ville et  pour y parvenir, « il faut rassembler le plus largement possible. » Voilà ce que se fixe avec modestie, comme un devoir à son tour, sans le dire, le premier adjoint qui reconnaît à présent que son livre Strasbourg en tête est une véritable proposition de programme. L’ouvrage qui traite des sujets très concrètement a d’ailleurs reçu un bon accueil.

Se présentant seul devant la presse pour déclarer sa candidature, le contestataire rétif sait bien qu’il a de nombreux et puissants soutiens, même à Paris.

Und  jetzt ? Et maintenant ?

C’est simple : ouvrir une campagne loyale et claire, débattre en toute bonne foi pour retrouver un PS apaisé. Par un vote secret, voir la désignation d’une tête de liste dans l’intérêt général des socialistes et même de leurs futurs alliés potentiels en tenant compte, si tant est que cela soit possible sans se contenter de la rumeur, de l’état d’esprit des électeurs.

Perspectives immédiates : on peut assister à un désistement, à une révision des positions qui ne comporterait pas une attribution autocratique des postes ou alors – perdues pour perdues ces élections municipales – à une rupture grave de conséquence pour le PS et ce, peut-être au-delà de Strasbourg.

Un détail encore : le dauphin présumé, Alain Fontanel, très en grâce à Paris, dit-on, ne s’exprime pas pour le moment. Il est, pour de nombreux observateurs, « flingué » dans cette affaire. Dommage car c’est sans doute un homme de valeur.

A l’insu de son plein gré ?

Antoine Spohr

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