Si Luying n'écrit pas beaucoup en ce moment c'est parce qu'elle est triste. Triste au point qu'elle en a beaucoup pleuré hier. Depuis les violences au Tibet, Luying qui vit et travaille à Paris, n'a pas le moral. Au travail, toutes les conversations se tournent vers elle. Elle m'explique qu'elle doit assumer tous les malheurs de la Chine, qu'elle a tenté d'expliquer son point de vue mais qu'on ne l'entend pas. Ses collègues français disent qu'elle ne peut pas comprendre parce qu'elle vient d'une famille aisée, épargnée des soucis et que son père lui a aidé à décroché un stage. Après un an de travail, elle ne comprend pas pourquoi on lui fait une telle remarque tant ses compétences et son réseau se sont avérés indispensables pour les collaborations de son entreprise avec la Chine. Elle me parle de ses difficultés à trouver un logement, des petits boulots qu'elle a enchainés au black pour payer son MBA, en plus de son actuel emploi. Promis Lyuing reviendra. J'essaie de la réconforter en espérant la revoir bientôt sur cette édition. A très vite.
