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D'Egypte

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Billet de blog 14 avril 2008

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La police, une source d’inspiration

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Lorsque les Droits de l’homme sont bafoués en Egypte, c’est souvent la police elle-même qui est mise en cause. Livres et films qui évoquent ce fléau qui fait peur à tout le monde mais qui est de plus en plus dénoncé, se succèdent.
Arrestations arbitraires, actes de torture… Les exemples ne manquent pas et sont dénoncés par bien des citoyens, partis de l’opposition, les organisations luttant en faveur des Droits de l’homme, ainsi que les artistes et intellectuels : « Hena Maysara », un film réalisé par Khaled Youssef, sorti il y a peu dans les salles égyptiennes, montre une scène de torture (des femmes pendues par les bras recevant des décharges électriques dans le corps, spectacle sordide donné devant leurs propres maris et fils) ; « Heya Fawda » plus connu sous le titre de « Chao », co-réalisé par K. Youssef et Youssef Chahine, exploite aussi l’exaspération de la société sous l’angle de la répression. Le roman et Best Seller, « L'Immeuble Yacoubian » (Alaa El-Aswany, chez Acte Sud) met également en scène des maltraitances : Le jeune Taha, fils du concierge, est arrêté lors d’une manifestation étudiante, puis torturé et violé.
La façon dont est traité le problème par ces artistes, renverse l’ordre habituel du bien et du mal : c’est le « coupable » qui devient un héro, et les policiers des malfaiteurs.
Chose plus rare, un ex-policier Egyptien a écrit un livre sur les abus commis par la police de son pays, intitulé "Pour éviter de te faire tabasser par la police". Il s’agit de conseils donnés aux citoyens afin de ne pas être violenté. Selon deux quotidiens, NAHDET MISR et AL-DOSTOUR du 12 et du 13 avril, l’auteur, reconvertit en avocat, vient de gagner les États-Unis après avoir fait l'objet d'intimidations de la part de la sécurité nationale. 5000 exemplaires auraient été vendus avant que la police n’intervienne, notamment chez le célèbre éditeur Madbouli.

Photo "Oppression", par Bahaa Talis

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