Billet de blog 14 mai 2008
Le Sharm irréel
Sharm El Sheikh est une des top-destinations mondiales du tourisme. À 500 Km de la capitale Egyptienne sur la pointe sud sur Sinaï, la ville attire le monde entier pour ses plages et ses spots de plongée sous-marine. Sharm el Sheikh est surtout une ville déculturée. Un ancien village de pêcheurs transformé en seulement dix ans en temple de la consommation et du divertissement.
Les alentours de Sharm offrent une nature resplendissante avec à l’ouest la réserve naturelle de Raz Mohamed. Par temps couvert et à marée basse, Raz Mohamed prend des airs de Bretagne : longues et larges plages de sable fin sur lesquelles gambadent crabes et coquillages au milieu des algues. Les bateaux de pêcheurs, les oiseaux et le phare achèvent le tableau d’inspiration bretonne. Mais quelque chose de plus original nous ramène à l’exotisme : le jardin des anguilles et le récif des requins.
Non loin, à Sharm, on pêche aussi, mais pas du poisson. Toute la vie touristique semble concentré autour de l’idée de la consommation. « Naama Bay » cristallise l’ensemble des désirs consuméristes. Sur la plage, on bronze au coude à coude, sur fond de House musique. On n’a pas un bouquin entre les mains mais des verres encore des verres. Chose totalement décalé pour l’Egypte contemporaine qui compte 90% de femmes voilées dans une capitale comme le Caire, sur la plage de « Naama Bay » on s’expose au soleil sein nu. Il n’y a pas beaucoup de monde à choquer, à part les personnels locaux, les touristes sont à 90% des étrangers, des Russes confie le propriétaire du club qui loue des Speed boats sur la plage.
Derrière la plage, une sorte de village qui renferme restaurants, clubs et boutiques, une allée piétonne bondée. Dans les boutiques souvenirs, pas grand-chose qui provienne de l’artisanat Egyptien, mais plutôt des babioles que l’on pourrait dégoter dans n’importe quel aéroport de la planète. Les restaurants proposent de la cuisine de toutes nationalités et des équipes formées pour le service à l’occidentale. On vous sert du vin bas de gamme Egyptien avec un protocole digne d’une bonne table Française. L’incontournable reste le « Pacha », un club très connu pour les drogues de synthèse qui y circulent. A l’intérieur, des boutiques de vêtements de grandes marques au cas où l’on aurait sauté dans la piscine du night-club tout habillé et qu’il faudrait se changer…Des escaliers sur les côtés de la piste de danse mènent à des appartements sur le toit. Un ami du propriétaire du Pacha nous fait visiter la garçonnière qu’il y loue. Au premier plan, un canapé banal, au second plan un bar avec des bouteilles de Vodka et Whisky, puis la chambre avec un lit King size. Au Pacha, il n’est donc pas nécessaire de se déplacer bien loin pour consommer de l’humain.
Un autre phénomène décalé concerne le coût de la vie à Sharm El Sheikh. Si, à 500 Km de là, au Caire, on boit un thé baladi (local) pour une 1 livre Egyptienne, dés l’arrivée à l’autogare de Sharm, on vous fait le thé à 5 livres. Les prix sont fixés par rapport aux standards des pays étrangers. Par exemple, la balade en speed boat vaut 250 Euros pour 2 heures. Pour ce prix, on est confortablement installé dans un bateau haut de gamme auquel sont attelé deux moteurs de 250 chevaux chacun. On fend la mer Rouge à toute vitesse, lunette de soleil qui s’incrustent dans le crâne, cheveux au vent qui se collent dans la bouche, les bras crispés et accrochés où l’on peut…
Il n’y pas que des touristes à Sharm El Sheikh, locaux Egyptiens et expatriés Européens, Américains, louent appartements et villas sur la falaise. La vie est imprenable sur le lagon turquoise. Des escaliers mènent à la plage en contrebas, et pour les flêmards il existe une tour ascenseur qui relie le haut de la falaise à la plage.
Après avoir rencontré quelques habitants à temps complet du coin, on reste dubitatif. La plupart travaille dans le tourisme, hôtels et clubs de plongée. Eux non plus ne semblent pas échapper à la surconsommation. Loin d’être surmenés, ou alors ceux-là étaient bien cachés dans leurs bureaux, la plage et les restaurants sont leur quotidien. Ils avouent eux-mêmes qu’ici, à part du divertissement, il n’y a pas de vie culturelle. L’atmosphère artificielle de la ville contribue également à les tenir bien à l’écart de la réalité de la vie en Egypte. En effet, la crise pain pour ne donner que cet exemple d’actualité pourtant très chaude dans le pays, est un phénomène assez vague et lointain à leurs yeux, les locaux rencontrés en parlent comme si cela se passait dans un autre pays.
Il faut préciser aussi que la ville est hautement sécurisée. Pas comme au Caire où l’on trouve des policiers et l’armée à tous les coins de rues. Sharm El Sheikh est une ville close. On y pénètre par un portique de sécurité en montrant patte blanche. Une fois à l’intérieur les rues sont calmes et vides. Un habitant dévoile que lorsque qu’un congrès à lieu, amenant du Caire et de l’Etranger des personnalités politiques, il est demandé parfois aux habitants de rester chez eux.
Les alentours de Sharm offrent une nature resplendissante avec à l’ouest la réserve naturelle de Raz Mohamed. Par temps couvert et à marée basse, Raz Mohamed prend des airs de Bretagne : longues et larges plages de sable fin sur lesquelles gambadent crabes et coquillages au milieu des algues. Les bateaux de pêcheurs, les oiseaux et le phare achèvent le tableau d’inspiration bretonne. Mais quelque chose de plus original nous ramène à l’exotisme : le jardin des anguilles et le récif des requins.
Non loin, à Sharm, on pêche aussi, mais pas du poisson. Toute la vie touristique semble concentré autour de l’idée de la consommation. « Naama Bay » cristallise l’ensemble des désirs consuméristes. Sur la plage, on bronze au coude à coude, sur fond de House musique. On n’a pas un bouquin entre les mains mais des verres encore des verres. Chose totalement décalé pour l’Egypte contemporaine qui compte 90% de femmes voilées dans une capitale comme le Caire, sur la plage de « Naama Bay » on s’expose au soleil sein nu. Il n’y a pas beaucoup de monde à choquer, à part les personnels locaux, les touristes sont à 90% des étrangers, des Russes confie le propriétaire du club qui loue des Speed boats sur la plage.
Derrière la plage, une sorte de village qui renferme restaurants, clubs et boutiques, une allée piétonne bondée. Dans les boutiques souvenirs, pas grand-chose qui provienne de l’artisanat Egyptien, mais plutôt des babioles que l’on pourrait dégoter dans n’importe quel aéroport de la planète. Les restaurants proposent de la cuisine de toutes nationalités et des équipes formées pour le service à l’occidentale. On vous sert du vin bas de gamme Egyptien avec un protocole digne d’une bonne table Française. L’incontournable reste le « Pacha », un club très connu pour les drogues de synthèse qui y circulent. A l’intérieur, des boutiques de vêtements de grandes marques au cas où l’on aurait sauté dans la piscine du night-club tout habillé et qu’il faudrait se changer…Des escaliers sur les côtés de la piste de danse mènent à des appartements sur le toit. Un ami du propriétaire du Pacha nous fait visiter la garçonnière qu’il y loue. Au premier plan, un canapé banal, au second plan un bar avec des bouteilles de Vodka et Whisky, puis la chambre avec un lit King size. Au Pacha, il n’est donc pas nécessaire de se déplacer bien loin pour consommer de l’humain.
Un autre phénomène décalé concerne le coût de la vie à Sharm El Sheikh. Si, à 500 Km de là, au Caire, on boit un thé baladi (local) pour une 1 livre Egyptienne, dés l’arrivée à l’autogare de Sharm, on vous fait le thé à 5 livres. Les prix sont fixés par rapport aux standards des pays étrangers. Par exemple, la balade en speed boat vaut 250 Euros pour 2 heures. Pour ce prix, on est confortablement installé dans un bateau haut de gamme auquel sont attelé deux moteurs de 250 chevaux chacun. On fend la mer Rouge à toute vitesse, lunette de soleil qui s’incrustent dans le crâne, cheveux au vent qui se collent dans la bouche, les bras crispés et accrochés où l’on peut…
Il n’y pas que des touristes à Sharm El Sheikh, locaux Egyptiens et expatriés Européens, Américains, louent appartements et villas sur la falaise. La vie est imprenable sur le lagon turquoise. Des escaliers mènent à la plage en contrebas, et pour les flêmards il existe une tour ascenseur qui relie le haut de la falaise à la plage.
Après avoir rencontré quelques habitants à temps complet du coin, on reste dubitatif. La plupart travaille dans le tourisme, hôtels et clubs de plongée. Eux non plus ne semblent pas échapper à la surconsommation. Loin d’être surmenés, ou alors ceux-là étaient bien cachés dans leurs bureaux, la plage et les restaurants sont leur quotidien. Ils avouent eux-mêmes qu’ici, à part du divertissement, il n’y a pas de vie culturelle. L’atmosphère artificielle de la ville contribue également à les tenir bien à l’écart de la réalité de la vie en Egypte. En effet, la crise pain pour ne donner que cet exemple d’actualité pourtant très chaude dans le pays, est un phénomène assez vague et lointain à leurs yeux, les locaux rencontrés en parlent comme si cela se passait dans un autre pays.
Il faut préciser aussi que la ville est hautement sécurisée. Pas comme au Caire où l’on trouve des policiers et l’armée à tous les coins de rues. Sharm El Sheikh est une ville close. On y pénètre par un portique de sécurité en montrant patte blanche. Une fois à l’intérieur les rues sont calmes et vides. Un habitant dévoile que lorsque qu’un congrès à lieu, amenant du Caire et de l’Etranger des personnalités politiques, il est demandé parfois aux habitants de rester chez eux.
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