Billet de blog 22 février 2013

Uncas (avatar)

Uncas

Happy culteur en Apiculture

Abonné·e de Mediapart

Après une catastrophe nucléaire, mieux vaut ne pas évacuer les vieux

Au cours d'un débat sur l'étude de l'IRSN qui évalue le coût d'un accident nucléaire, la question des victimes a conduit à cette conclusion aussi logique que surprenante. Et inapplicable.

Uncas (avatar)

Uncas

Happy culteur en Apiculture

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Au cours d'un débat sur l'étude de l'IRSN qui évalue le coût d'un accident nucléaire, la question des victimes a conduit à cette conclusion aussi logique que surprenante. Et inapplicable.

Par Michel Alberganti Journaliste scientifique. Producteur de l'émission «Science Publique» sur France Culture.

.

.
Extraits "choisis":

  • Après la révélation de chiffres sur lesquels nous reviendrons, le débat s’est déplacé sur la question des victimes, un mot étrangement absent de la synthèse de l’étude de l’IRSN. Certes, il est fait mention de « coûts radiologiques », de « réfugiés radiologiques », de « conséquences sanitaires ». Mais, en lisant le rapport, on est amené à penser qu’un accident nucléaire impose une gestion de crise, des dépenses considérables, une subtile gestion de l’impact économique… Mais pas la prise en compte, sanitaire et économique, des victimes. Contrairement aux tremblements de terre, aux tsunamis, aux éruptions volcaniques, aux inondations et autres épidémies, le nucléaire ne se caractériserait donc pas par le nombre de morts provoqué par une catastrophe.
  • La peur est également à l’origine des évacuations massives. Et, pour Patrick Momal, ce sont ces opérations qui font courir les plus grands risques aux populations. En particuliers en ce qui concerne les personnes âgées. Ces dernières ont tout à perdre en quittant leur maison. Pendant l’évacuation, elles risquent de succomber à la fatigue et à la difficulté pour prendre leurs médicaments. Dans les centres d’urgence, elles subiront l’inconfort et le bruit. Tout cela pour échapper à quoi ? Au risque d’avoir un cancer trente ans plus tard ? C'est-à-dire après leur mort naturelle ? La logique du raisonnement semble imparable. Les personnes âgées ont tout intérêt à rester tranquillement chez elles et à se nourrir avec les légumes du jardin. Elles sont, en quelque sorte, intrisèquement immunisées contre les irradiations. De plus, les cancers de la tyroïde se soignent très bien aujourd’hui, ajoute Patrick Momal. CQFD. Les accidents nucléaires ne font donc pas de victimes, si ce n’est celles dues aux mesures prises… pour protéger la population des radiations.

Tout l'article ici : http://www.slate.fr/life/68619/mieux-vaut-ne-pas-evacuer-les-vieux

.

Qu'est ce que l'expérience sinon qu'un empilage d'erreurs, entre dérapage verbal contrôlé et situation incontrôlable, qui fera fera la prochaine expérience" du nucléaire???
.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.