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Billet de blog 21 août 2008

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Obama, le candidat 2.0 ?

Franck Louvrier, conseiller à la présidence de la république française pour la communication et la presse publie le 21 août 2008 dans Les Échos une tribune dans laquelle il décrypte l'utilisation qu'a fait Barack Obama d'internet pendant cette campagne.

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Franck Louvrier, conseiller à la présidence de la république française pour la communication et la presse publie le 21 août 2008 dans Les Échos une tribune dans laquelle il décrypte l'utilisation qu'a fait Barack Obama d'internet pendant cette campagne.

Si l'on considère communément que John F. Kennedy doit sa victoire de 1960 à sa maîtrise de la communication télévisuelle, il se pourrait bien que ce qui fasse la différence entre John McCain et Barack Obama en 2008 soit l'utilisation que ce dernier a su faire de la toile, et notamment des réseaux sociaux.

D'un point de vue quantitatif, le candidat démocrate compte 1,2 million d'amis sur le réseau facebook.com, contre seulement 200.000 pour John McCain, et 450.000 sur le réseau myspace.com. Sans compter les dizaines d'autres réseaux communautaires de moindres ampleurs qui soutiennent également Obama. Il ne serait pas difficile de trouver des explications sociologiques et démographiques à une telle différence, mais la véritable innovation de la campagne McCain aura été de convertir ces soutiens virtuels en soutiens actifs.

Financièrement tout d'abord, en février 2007, Barack Obama est parvenu à lever 55 millions de dollars pour sa campagne, dont 45 étaient issus d'Internet. À ce jour, 1,5 million de citoyens américains ont effectué des dons en faveur d'Obama. Cette manne lui a permis d'être le premier candidat à la présidence des Etats-Unis à refuser la subvention électorale. Son budget de campagne est aujourd'hui plus de deux fois supérieur à celui de son adversaire républicain.

Par ailleurs, sur le terrain, les réseaux de soutiens se sont matérialisés en groupes de manifestations militantes. Ouvrant ainsi les portes à une nouvelle sociologie de l'action collective.

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