Billet de blog 2 février 2014

Le Concombre Masqué (avatar)

Le Concombre Masqué

Abonné·e de Mediapart

France 26 - Angleterre 24

Le Concombre Masqué (avatar)

Le Concombre Masqué

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Et nous voilà à nouveau réunis amis rugbyphiles Médiapartiens, réunis pour le traditionnel Tournoi des VI Nations et quoi de mieux pour se mettre directement dans le bain que d'attaquer directement par nos préférés.

Par préférés, je veux bien entendu parler de ceux qu'on aime détester (et qui nous le rendent bien), c'est à dire nos amis Anglais dont faudrait quand même pas oublier qu'ils nous ont brûlé Jeanne d'Arc et mis une branlée à Trafalgar et Waterloo, quoique pour cette dernière, ils s'y soient mis à plusieurs avec notamment l'infâme Autrichien Blücher qui nous a battu Grouchy au sprint dans cette bonne vieille classique Flandrienne...

Allez, trêve de lamentations sur le passé, c'est pas le genre de la maison mais bon, pour se cogner l'Anglais, il est tout de même bon de se rappeler de "ces féroces soldats qui viennent jusque dans nos bras égorger nos fils et nos compagnes" histoire de se mettre en condition.

C'est d'ailleurs ce que les joueurs font en écoutant leurs hymnes respectifs.

Les utilités patriotiques ayant été dûment expédiées, il est maintenant temps de rentrer illico-presto et sans plus attendre dans le vif du sujet.

Et ça ne traine pas...

Le nouveau et tout jeune Plisson expédie le coup d'envoi haut et court comme il est d'usage, les Anglais se trouent à la réception (ce qui est plus que rare), on chaparde le ballon, un regroupement rapide, un second, le ballon sort rapidos, est expédié vers Plisson le Polisson qui, voyant que la défense Anglaise est en place, expédie un petit coup de pied rasant derrière les 2 centres Anglais...

Légèrement contré, ce qui va être un mal pour un bien car ce diable de ballon ovale effectue alors un de ces rebond dont il a le secret en même temps que l'exclusité (et c'est pour ça qu'on l'aime), rebond qui fait tourner en bourrique les 2 joueurs Anglais de la défense profonde qui nous la jouent à toi-à moi, ben non, à moi se dit Huget qui s'empare de l'O.B.A. (Objet Aléatoire Bondissant, si, si...) et va le déposer tranquilement dans le coin droit de l'en-but Anglais à la barbe de ces derniers, médusés par un tel coup du sort...

Essai !!!

Malheureusement, Doussain ne le transforme pas et :

France 5 - Angleterre 0 à la 2ème minute.

Je me pince pour y croire, me disant que ça ne peut pas mieux commencer, malgré les points de la transformation laissés en route mais je suis plus que méfiant car je connais les Anglais et je sais que pour leur mettre la tête sous l'eau rapidement, il faut taper vite, fort et surtout ne rien laisser en route, sinon, faut pas compter sur eux pour lâcher l'affaire.

La preuve c'est que ces Diables réagissent et nous collent illico-presto une de ces séances de rentre-dedans dont ils ont le secret.

C'est sûr que ça ne fait pas dans le génie mais c'est hyper-propre, aucune perte de balle au contact, des soutiens en place, clairs et nets malgré une défense Bleue hyper-performante et ce qui devait arriver arriva.

On finit par se mettre à la faute après 20 temps de jeu où les Anglais n'ont jamais perdu le contrôle.

Farrell convertit aisément la pénalité justifiée accordée par l'arbitre et nous voilà à :

France 5 - Angleterre 3 à la 6ème minute.

Le jeu reprend, Dullin, notre excellent arrière de poche aux appuis de feu relance, regroupement, nouveau jeu au pied du Polisson Plisson dans le dos de la défense Anglaise, Médard récupère, ça se regroupe, et ça démarre sec dans le côté fermé mais, malheureusement, Fofana est poussé in extrémis en touche par l'arrière-garde Anglaise.

Les Anglais cafouillent leur touche (inhabituel ça aussi), on leur met une grosse pression et récupérons le lancer en touche.

Ballon gagné, on se regroupe et les avants bossent dur sur un bon vieux groupé pénétrant des familles suivi de 2 ou 3 départs au ras mais les Anglais préfèrent commettre une faute plutôt que de se prendre un essai et j'en profite pour vous rappeler cette bonne vieille notion de faute utile qui consiste à préférer se prendre éventuellement 3 points de pénalité plutôt que les 5 ou 7 d'un essai.

Doussain convertit la pénalité légèrement décalée.

France 8 - Angleterre 3 à la 10ème minute.

Les Anglais réagissent à nouveau et nous recollent une séance dans nos 22 mètres mais cette fois on arrive à les contrer par Huget qui nous ramène sur leurs 40 mètres.

On rentre en suivant dans leurs 22 mètres mais on se fait contrer sur une touche (tiens, tiens...) et on se reprend la pression suite à une chandelle de Farrell histoire d'éclairer le jeu.

On se fade en suivant un groupé pénétrant qui nous ramène dans nos 22 mètres mais, heureusement, Dullin effectue un arrêt de volée sur une transversale pas trop bien exécutée de Farrell.

Notre défense est bien en place et, Nyanga, grâce à un superbe placage offensif, facilite le turn-over (action de chaparder le ballon à l'adversaire qui le portait jusqu'alors) et là, Huget et Dullin nous jouent un numéro de duettistes le long de la ligne de touche, enfumant la défense Anglaise dans les grandes largeurs et, suite à leur à toi-à moi, Huget marque en coin au nez et à la barbe des deux derniers défenseurs Anglais médusés.

Malheureusement, Doussain vendange encore la transformation, certes difficile, mais, face aux Anglais, faut pas faire de cadeaux, sinon...

Bref :

France 13 - Angleterre 3 à la 18ème minute.

Et les Anglais commencent à se dire que ça fait cher et qu'il va falloir rapidement calmer ces maudits Frenchies mangeurs de grenouilles s'ils ne veulent pas raser les murs pendant toute leur vie en rentrant à la Perfide Albion.

Donc, c'est le 3ème ligne-aile Wood qui s'y colle en infligeant une petite agacerie bien Anglaise à Dullin, du coup, ça part en live et les avants des 2 camps commencent à s'expliquer gaillardement histoire de ne pas déroger à cette bonne vieille tradition...

Les arbitres interviennent et demandent la vidéo mais, comme d'habitude, les Anglais savent bien faire et ont le cul bordé de nouilles car l'agacerie de Wood n'est pas claire, vu que les cameramen ont suivi la course du ballon (normal) et que notre ami s'est occupé de Dullin alors que le ballon était déjà loin et comme les arbitres de touche n'ont rien vu, l'arbitre ne peut que se contenter de rappeler les capitaines ainsi que les présumés coupables à la raison s'ils ne veulent pas quitter leurs petits camarades plus vite que prévu.

Et, comme d'habitude (c'est d'ailleurs le but recherché), ça a le don de déconcentrer les joueurs et d'énerver le public...

Bon j'avoue avoir passé sous silence la fracture du nez du centre Anglais (j'ai oublié son nom tant il est peu resté sur le terrain) dès le début du match mais, comme personne n'a rien vu, on peut supposer qu'il est tombé sur une pâquerette et non pas sur un poing Français.

On ne semble pourtant pas trop déconcentré car on retourne dans le camp Anglais où on se récupère la première mêlée du match et nos avants entament illico-presto leur oeuvre de destruction en la matière, Domingo poussant le pourtant expérimenté Cole à la faute.

Résultat, on se récupère une pénalité à 30 mètres des poteaux Anglais que Doussain s'empresse de convertir :

France 16 - Angleterre 3 à la 22ème minute.

Là je me dis que, si on arrive à leur marquer des points et qu'on passe la barre psychologique des 20 points dans la musette avant la mi-temps, ils vont en prendre quand même un sacré coup sur la cafetière et que ça risque de faire cher...

Seulement voilà, je me dis également qu'ils tiennent exactement le même raisonnement et qu'ils n'ont pas du tout envie que ça se passe comme ça et, comme ce sont des mecs qui ne lâchent jamais rien en plus d'être des joueurs de haut-niveau, je suis quand même inquiet car certains petits signes de lassitude et de fatigue commencent à apparaitre dans les rangs Français.

On est moins performants qu'eux sur le jeu aérien où ils commencent à récupérer tous les ballons en nous mangeant la soupe sur la tête, ils nous contrent efficacement en touche, nous piquant 2 ballons de rang sur nos lancers, on commence à être un peu en retard sur les points de rencontre et, donc, à reculer.

Seules notre mêlée et notre défense de ligne tiennent encore la baraque.

J'en conclus donc qu'il faudrait vite marquer à nouveau et surtout, surtout, ne pas prendre de points avant la mi-temps.

Surtout que sur une pénalité accordée par l'arbitre Plisson le Polisson rate son coup de pied et qu'au lieu d'une touche avec lancer pour nous sur les 5 mètres Anglais ce sont eux qui se récupèrent un renvoi au 22 mètres et comme ils sont meilleurs que nous sur le jeu aérien, ça ne loupe pas, les Anglais nous acculent dans notre camp mais, heureusement, un de leurs joueur commet un en-avant à 5 mètres de notre ligne.

On se dégage suite à la mêlée, touche jouée rapidement, par les Anglais, on les contre, on récupère le ballon mais malheureusement, mésentente entre Domingo et Doussain qui commet un en-avant alors qu'il y a vait un énorme coup à jouer sur la gauche du terrain désertée par les défenseurs Anglais.

On laisse trop d'occasions en route et surtout, on les laisse dans le match.

On continue à les pousser à la faute en mêlée, on enchaine plusieurs temps de jeu et arrivons à décaler Picamoles le long de la ligne de touche gauche mais, malheureusement, sa passe chistera arrive sur le genou de Dullin plutôt que dans ses mains et le coup avorte.

Encore des points laissés en route, ça ne sent pas bon car les Anglais réagissent et nous infligent à nouveau une grosse séance dans nos 22 mètres, séance sur laquelle Nyanga commet une bête faute au sol...

On s'attend à ce que les Anglais, comme d'habitude, prennent les points au pied mais c'est sans compter sur leur Diable de demi de mêlée, Care, qui la joue vite, à la française, ce qui permet d'envoyer Brown marquer en coin...

Pfouh, heureusement quand même que Farrell loupe la transformation car :

France 16 - Angleterre 8 à la 37ème minute.

Les Anglais se refont la cerise et, en plus, on vient de prendre des points au plus mauvais moment du match, juste avant la mi-temps et on manque d'en reprendre par l'intermédaire de Farrell qui, se réveillant de son inhabituelle léthargie de début de match, loupe heureusement le drop-goal qu'il tente juste avant que la fin de la première mi-temps ne soit sifflée par l'arbitre.

Mon doute de la demi-heure n'est vraiment pas levé et je me dis que les Anglais, sous l'impulsion d'un Care et d'un Vunipola tonitruants, jouent actuellement mieux que nous et que, s'ils marquent à nouveau dès le début de la seconde mi-temps (autre moment stratégiquement important), ça risque de très mal aller pour nous et qu'on peut perdre ce match qu'on semblait pourtant maitriser mais voilà, semblait, seulement...

A la mi-temps, dans les rangs de l'équipe de France, Burban a remplacé Le Roux, 3ème ligne et excellent défenseur malheureusement blessé.

Et ce que je craignais arrive car Farrell, dès le retour des vestiaires, nous remet sous pression sur du jeu aérien (pas folle la guêpe), de plus, on se met à rater des placages (un point fort pourtant jusqu'alors) et ce Diable de Care loupe l'essai d'un cheveu suite à un arbitrage vidéo mais revient à une pénalité préalablement accordée aux Anglais.

Pénalité en coin que Farrell convertit.

France 16 - Angleterre 11 à la 44ème minute.

L'électricité semble avoir été coupée dans la maison France et Saint-André décide de faire rentrer du sang neuf en les imposantes personnes de Szarzewski et Maestri qui remplacent respectivement Kayzer et Flanquart.

Malheureusement, dans un premier temps, ni même dans un deuxième d'ailleurs, ça ne change pas grand chose au problème car on continue à faire les mêmes fautes, et notamment à se déchirer en beauté sur le jeu aérien ce qui permet à Vunipola de percer et de servir Burrell accouru à hauteur pour l'essai imparable au milieu des perches que Farrell ne manque pas de transformer.

Résultat des courses :

France 16 - Angleterre 18 à la 49ème minute.

Madre de Dios, les Anglais sont passés devant et j'ai failli jeter mon téléviseur par la fenêtre !!!

Saint-André continue la valse des changements remplaçant respectivement Domingo et Mas, excellents en mêlée mais qui commencent à fatiguer, par Forestier et Slimani qui continueront à éprouver les Anglais dans ce même secteur, ce qui aura son importance, mais plus tard dans le match.

On réagit et on joue un beau coup mais, malheureusement, Fofana, surveillé comme le lait sur le feu par les Anglais qui n'ont pas oublié son essai de l'an dernier à Twinckenham, est stoppé à 5 mètres de l'en-but...

Fait chier !!!

Excusez-moi mais c'était un cri du coeur...

Plisson se fait contrer sur le jeu au pied et il faudra quand même qu'il apprenne, qu'au niveau international, même si ça marche une fois ou deux, ça réagit et ça s'adapte vite en face mais, bon, comme il est très jeune et loin d'être bête, je lui fais confiance pour ça.

Malheureusement, on est trop dominé dans le combat, on perd trop de ballons à l'impact et Farrell nous promène aux 4 coins du terrain par son jeu pied millimétré et, surtout, retrouvé.

Faut s'y filer au combat, ne rien lâcher, sinon on risque de ne jamais revenir mais ça n'en prend pas le chemin, malgré une réaction de Picamoles et surtout qu'on se reprend une séance au terme de laquelle, l'excellent Care en profite pour nous passer un drop-goal.

France 16 - Angleterre 21 à la 57ème minute.

Et mon état nerveux ne s'arrange pas vraiment !!!

Saint-André remplace alors Doussain par Machenaud mais il faudra donc que le jeune Plisson, qui montre quelques signes de fatigue, tienne jusqu'au bout car Trinh-Duc n'est pas remplaçant vu que Saint-André a fait figuer 6 avants et 2 arrières sur la feuille de match, en prévision d'un gros match devant.

Erreur ou pas ?

L'avenir et le résultat du match nous le diront.

Malheureusement on continue à faire n'importe quoi et c'est justement à ces moments là qu'il faut que le demi d'ouverture ne perde pas le fil du match également afin de justement bien gérer ces temps faibles, or, Plisson le Polisson semble encore un peu friable à ce niveau là mais bon, espérons que d'autres s'y collent et notamment Machenaud qui aurait une bonne idée en imitant Care qui a fait ça en première mi-temps alors que Farrell était dans le gaz.

On rend le ballon trop vite par du jeu au pied inadapté et on se reprend inlassablement les vagues Anglaises.

Il nous reste quand même la mêlée qui éprouve les organismes Anglais mais, malheureusement, dès qu'on récupère un ballon dans la tempête, un faute vient gâcher la munition...

Chouly remplace Picamoles à la 65ème minute.

Notre mêlée recommence son travail de sape et nous récupère 2 pénalités de suite.

La seconde, de trente mètres face aux poteaux Anglais sera aisément convertie par Machenaud.

France 19 - Angleterre 21 à la 70ème minute.

On rentre dans le money-time et l'équipe qui marquera les prochains points a de fortes chances de gagner le Crunch...

Et on recommence à déconner à plein tubes, loupant des placages, permettant ainsi aux Anglais de nous faire ce qu'ils savent le mieux nous faire en nous imposant leur rigueur qui leur permet de bénéficier à nouveau d'une pénalité sous nos poteaux...

Pénalité que ne manque pas de se faire une joie de convertir Farrell.

France 19 - Angleterre 24 à la 72ème minute.

Et je hurle ma frustration devant le téléviseur, au grand dam de ma Douce qui se demande ce qui m'arrive, en fait non, elle ne se le demande pas !!!

Saint-André remplace alors Bastareaud par le jeune Toulousain Fickou, 19 ans mais un talent fou mais je me dis que c'est peut-être un peu tard pour espérer faire perdre la tête aux Anglais et cela même si leur entraîneur a commis, à mon humble avis, l'erreur de remplacer Care, leur demi de mêlée et poisson-pilote qui a été l'âme de cette équipe.

Je continue donc à maudire les Goddons qui vont nous battre une nouvelle fois, nous infligeant une année suplémentaire leur petit sourire en coin, détestant mais admirant tout à la fois cette capacité qu'ils ont à ne jamais rien lâcher mais, mais...

Va se passer ce que les Anglais détestent tout en l'admirant à la fois chez les Français, c'est à dire cette capacité alors que, "tout est perdu fors l'honneur" (merci François 1er ?), cette capacité donc à réaliser l'imprévisible pour tout esprit autre que Latin.

C'est à dire à se lancer dans ce qui n'est prévu par aucun manuel, à laisser le joueur s'adapter au jeu et non l'inverse, comme le préconise l'école toulousaine depuis Villepreux et d'autres avant et après lui...

Les Anglo-Saxons, face à ça, ne savent plus faire et c'est ce qui se passe...

Au désespoir, les joueurs Français se révoltent et commencent à imposer de longues séquences aux Anglais mais ça part de loin, de très loin dans notre camp, comme ce fameux "essai du bout du monde" marqué au nez et à la barbe des Blacks il y a déjà quelques années.

Et on remonte le terrain petit à petit, présents au combat et au soutien et on sent que la défense et, surtout les avants Anglais, fatigués par la domination française en mêlée, ont de plus en plus de mal à se replacer et perdent en lucidité, au contraire des notres comme on va le voir, et, sur un énième temps de jeu, Maestri, 2ème ligne de son état, transmet sur un pas à Szarzewski, talonneur de son état, qui se met, à l'instar de Maestri, à jouer comme un trois-quart centre, rentrant sa course, cadrant 2 défenseurs Anglais et délivrant un modèle de passe à Fickou à qui il reste quand même à jouer parfaitement le 2 contre 1 pour marquer, or, à 19 ans, ce n'est pas si évident que ça.

En effet, là où un 2ème ligne et un talonneur tout autre que Français seraient rentrés dans le tas, Maestri et Szarzewski, en jouant comme des arrières ont permis ce décalage, reste maintenant à Fickou et à Médard, face à l'ailier Anglais, dernier défenseur devant sa ligne d'essai, à finir le boulot en concrétisant.

Situation d'école de rugby mais loin d'être évidente.

Fickou ralentit légèrement sa course pour se donner le temps de voir ce que fait le défenseur, va t'il venir sur lui et dans ce cas là il faut donner à Médard ou, au contraire, va t'il rester fixé sur Médard afin d'attendre le retour hypothétique d'un coéquipier pour venir défendre sur lui-même ? 

C'est quitte ou double et l'Anglais choisit ce qui est marqué dans le manuel, c'est à dire rester sur Médard.

Fickou s'en rend compte et feinte alors la passe pour finir de convaincre le défenseur de rester sur cette option, ce dernier se fixe définitivement et Fickou accélère alors à nouveau dans l'intervalle ainsi ouvert afin de déposer éventuellement un hypothétique défenseur revenu à l'intérieur...

Ce qui ne risquait pas d'arriver car Szarzewski, intelligemment, n'avait pas cessé sa course, pour servir éventuellement de 1er soutien dur l'épaule intérieure de Fickou mais gênant ainsi le retour défensif des Anglais et permettant au passage à Fickou d'aller marquer au centre des poteaux ce qui n'est pas neutre loin de là, car, si on ne transforme pas ce magnifique essai, il faudra se contenter du match nul or, transformer au centre des poteaux est tout de même plus facile que du coin du terrain et ça ne loupe pas...

Machenaud transforme facilement.

France 26 - Angleterre 24 à la 78ème minute.

Il faut tenir et éviter de rendre le ballon aux Anglais mais, malheureusement, c'est ce que fait Machenaud sur du jeu au pied approximatif, alors que Dullin avait sauvé au préalable une situation chaude suite à un contre Anglais.

Sur ce ballon récupéré les Anglais, fatigués et sans doute avec le moral dans les chaussettes, font heureusement un en-avant.

La mêlée est une formalité et le ballon est alors expédié en touche permettant ainsi à l'arbitre de siffler la fin du match et à moi de me servir un whisky bien tassé pour me remettre...

Bon, que dire de ce match, sinon qu'il fût intense et âprement disputé jusqu'au bout mais ça n'est guère surprenant face à ces Diables d'Anglais...

Dire également que la jeune garde a montré tout son potentiel et que c'est très bien d'enfin renouveler les cadres, ce qu'ont su faire les Anglais en vue de la prochaine Coupe du Monde qui se déroulera chez eux.

Mais également dire qu'il y a encore énormément de boulot pour arriver à être compétititifs sur toute la longueur d'un match et, plus encore, d'une compétition car, à ce niveau, subir des coupures d'électricité du niveau de celles qu'on a connu entre la 30ème et la 70ème minute sera rédhibitoire parce qu'il ne faut quand même pas compter s'en sortir chaque fois comme on s'en est sorti hier soir, ça marche qu'une fois ce genre de coup.

Quoiqu'il en soit, cette victoire permettra à cette jeune équipe de continuer à travailler sereinement sans se mettre de pression inutile avant de recevoir dimanche 9 février prochain nos amis Italiens au Stade de France pour la 2ème levée de ce Tournoi 2014.

Malheureusement, je ne pourrai pas vous commenter ce France-Italie qui promet car les Italiens ont été très bons hier face au Pays de Galles dans son antre du Millenium Stadium, car je serais en déplacement chez le deuxième de poule avec mon équipe et cela, sans 4 de mes joueurs qui seront justement au Stade de France...

Et comme on avait mis 30 points à ces fameux deuxièmes lorsqu'ils nous ont rendu visite au match aller et qu'ils doivent s'en souvenir, faut espérer qu'eux aussi auront des joueurs au Stade de France sinon, ça risque de faire drôle aux troisièmes que nous sommes !!!

Tout ça n'est que du Rugby mais :

ALEGRIA quand même et merde à la Reine d'Angleterre qui nous a déclaré la guerre !!!

Coucou, Dear Anne, where are you ?

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.