Bonjour Amis Aficionados !!!
Vous vous dites peut-être que je suis un peu à la bourre pour écrire mon petit billet et vous aurez sans-doute raison mais j'ai un mot d'excuse de ma Douce !!!
En effet, j'ai regardé Ecosse-Angleterre en suivant et ensuite c'était l'heure de passer la soirée avec ma Douce qui relève d'une opération chirurgicale, j'ai donc décidé de remettre au lendemain matin ce que je pouvais pourtant faire le soir même (procrastination quand tu nous tiens)...
Tout en sachant que vous ne m'en tiendriez pas rigueur !!!
Bon, c'est bien gentil tout ça mais il est temps de rentrer dans le vif du sujet...
Et ça fleurait bon le match de reprise hivernal de notre bon vieux Tournoi des VI Nations, ça fait un peu vieux continent, match entre Toubabs comme dit l'ami Bernard et ça n'a pas l'exotisme de cet automne dans l'hémisphère Sud mais bon, c'est bien agréable aussi de retrouver cette sorte de nostalgie qui nous gagne à nous replonger dans ces joutes hivernales mais annonciatrices du printemps, même s'il fait en ce moment un froid à ne pas mettre un supporter dehors !!!
Et bien ils étaient pourtant venus en nombre au Stade de France les bons vieux supporters du Tournoi, se réchauffant sans-doute avec moults vins chauds (moi perso, je l'aime bien avec un peu de cannelle dedans) et autres reconstituants roboratifs du style gros casse-croûte campagnard qu'on partage avec le voisin parce qu'on n'est quand même pas des sauvages en terre d'Ovalie et qu'on veut bien mourir un jour mais pas de faim, ni de soif si possible !!!
Bref, ç'est parti pour les hymnes, hymnes que je trouve toujours caractéristiques de l'image (sans-doute souvent fausse d'ailleurs) qu'on se fait d'un pays et surtout de son peuple...
La légèreté et l'insouciance qu'on prête aux Italiens et le côté querelleur qu'on prête aux Français...
Mais bon pour l'embrouille et le côté guerrier, les Italiens n'ont rien à nous envier et ça se voyait dès la première mêlée ou leur redoutable première ligne composée de Lo Cicero (véritable Baron Sicilien), du tonique Ghiraldini et du redoutable Castrogiovanni embrouillait en beauté la notre composée du colosse d'origine Belge (élevé à la bière) Debaty, de l'inusable Servat et du roué Catalan Mas...
Première mêlée qui intervenait après 4 minutes d'un jeu un peu brouillon où on sentait la reprise et le manque d'automatismes de part et d'autre...
Bref, la mêlée Italienne, qu'on craignait à juste titre, récupère une pénalité et la Squadra Azzura s'installe dans notre camp mais on sent que c'est laborieux, que ça enchaine avec difficultés et que la défense Française n'a guère de difficultés à contenir les assauts Italiens.
Il est à noter que la mise en en place du système défensif cher à Lagisquet qui est le coach adjoint de Saint-André pour les lignes arrières, Bru l'étant pour les avants, n'a pas perturbé du tout les joueurs Français.
Lagisquet est en effet réputé pour avoir mis au point un excellent système défensif qu'il a expérimenté avec Biarritz il y a quelques années de cela mais il faut savoir que, quel que soit le système, les repères de jeu sont les mêmes, seule la circulation des joueurs à l'intérieur du système peut varier et dès lors que vous avez affaire à des joueurs de haut-niveau, c'est à dire à priori intelligents et réceptifs, ça fonctionne et ça l'a fait hier sans problèmes majeurs...
Ce petit aparté évacué revenons en aux assauts un peu poussifs de nos cousins Transalpins et ce qui devait finir par arriver arriva à la 10ème minute sous la forme d'un mauvais jeu au pied de Burton expédié dans nos 22 mètres et pourtant ce mauvais jeu au pied a failli nous coûter cher car Malzieu ressemblait à une poule ayant trouvé un couteau avec ce ballon, attendant plusieurs rebonds avant de l'enlever à la barbe des attaquants Italiens montés à toute allure pour essayer de ratrapper la bévue de leur ouvreur...
Faut dire que Malzieu devait être tellement étonné de voir un si mauvais jeu au pied qu'il a dû se dire que ce n'était pas possible à ce niveau ce qui explique cet air ébahi et ce retard à l'allumage !!!
Mais bon, le bougre s'est ratrappé aussi-sec, enlevant donc le ballon des mains avides des attaquants Italiens à la dernière seconde et plantant une relance de derrière les fagots, relance remontant 40 mètres de terrain avant d'assurer la continuité du jeu et, sur un regroupement à environ 25 mètres légèrement décalés sur la gauche du terrain, les Italiens se mettaient à la faute ce qui donnait aux Français l'occasion d'ouvrir le score ce dont Yachvili ne se privait pas en convertissant la pénalité.
France 3 - Italie 0 à la 11ème minute.
Les Italiens repartaient de plus belle à l'attaque, s'assuraient la possession du ballon et la domination territoriale mais ça restait poussif et ça notamment grâce à la pression que mettaient les avants Français dans l'axe des rucks et des regroupements, mettant ainsi le demi de mêlée Italien sous la mitraille, l'empêchant donc d'assurer la fluidité du jeu...
De plus, depuis l'inoubliable Troncon (adjoint maintenant de Brunel), l'Italie n'a jamais retrouvé de demi de mêlée de ce niveau et ça se sent, de même Burton, qui jouait encore il y a 3 saisons à Orléans en Fédérale 1, est un honnête ouvreur mais bon, ça manque quand même de gaz et de vitesse d'éxecution...
A mon avis, tant que l'Italie n'aura pas résolu son problème de charnière, elle pourra créer des surprises mais ne pourra jamais s'inscrire dans la durée au niveau de ses résultats ce qui est dommage pour son redoutable paquet d'avants et surtout l'Hénaurmissime Parisse mais bon, tant mieux pour nous...
Donc les Italiens dominaient mais devant leur impossibilité à traverser nos rideaux défensifs, il fallait bien convertir ça en points sinon gare à la lassitude et au découragement et Burton se chargeait donc de tenter et de réussir un drop-goal fort bien vu et venu à la 17ème minute.
France 3 - Italie 3 à la 17ème minute.
Et en plus Trinh-Duc nous enfume le coup de pied d'engagement ce qui donne mêlée au centre introduction Italie ce dont, fort heureusement, les Italiens ne profitent pas...
Bien au contraire puisqu'on semble se réveiller un peu et qu'on se met enfin à enchainer des mouvements intéressants, alternant jeu au près et au large et après 2 ou 3 balayages du terrain, mettant ainsi la défense Italienne à la course, sur un ballon qui semble pourtant anodin et facile à défendre, Rougerie arrive lancé avec une course inversée dans un espace libre où 2 défenseurs Italiens la jouent à toi, à moi, finalement à personne et n'ont que le temps de relever le numéro de Rougerie qui n'en demandait pas tant et "file comme un pet sur une toile cirée" marquer au centre des pagelles !!!
Yachvili transforme sans difficultés et...
France 10 - Italie 3 à la 22ème minute.
Je me dis alors que ça va peut-être nous réveiller définitivement et qu'on va alors voir ce qu'on va voir mais non, on continue à gérer le match en pères-peinards, défendant toujours avec talent mais étant trop aproximatifs en conquête directe pour imposer une domination continue, bref, on est branchés sur le courant alternatif et les Italiens en profitent pour dominer et comme nous loupons également 2 ou 3 gestes techniques et sommes un peu imprécis par moments, les Italiens voient leurs efforts récompensés par Burton qui convertit une pénalité.
France 10 - Italie 6 à la 29ème minute.
Et on continue à se faire tartir car le jeu reprend avec de plus en plus d'imprécisions des 2 côtés, les Italiens en profitant pour nous embrouiller dans les grandes largeurs...
Du coup je pousse un coup de gueule devant mon poste de TV (ce qui fait bien rire ma Douce d'origine Italienne) en disant qu'il serait peut-être temps de remettre de l'ordre dans ce merdier et de punir nos amis Transalpins, en toute amitié bien entendu...
Et on dirait que les Français m'ont entendu car voilà t'y pas qu'ils te poussent magistralement une mêlée avec introduction pour les Italiens, leur piquent le ballon (ce qui est très rare et valait en général une mêlée relevée et une bonne vieille générale des familles en des temps plus anciens et moins policés) et que Picamoles exécute magistralement ce que doit faire tout 3ème ligne-centre dans ce cas de figure (école de Rugby), c'est à dire s'emparer du ballon et démarrer sur le côté opposé à l'introduction du ballon (afin d'avoir un défenseur de moins sur le paletot) et là, ça tombait bien car ça donnait un magnifique côté fermé à jouer sur l'aile de Malzieu...
Picamoles démarrait donc et imposait sa puissance, clouant son adversaire direct, l'excellent Parisse, au sol sur un crochet interieur, rentrant donc dans le terrain ce qui ouvrait encore un peu plus l'espace à Malzieu sur son aile.
Picamoles lui transmettait le ballon dans le temps juste, le mettant ainsi en avance sur les défenseurs qui revenaient en ordre dispersé...
Alors OK, Malzieu va mettre 5 défenseurs dans le vent par 2 raffuts, un crochet intérieur et 2 autres raffuts en suivant mais c'est surtout dû à ce temps d'avance que lui ont donné la mêlée conquérante et le travail de Picamoles en suivant car du coup les 5 défenseurs sont arrivés en retard et en ordre dispersé et l'avantage du nombre ne jouait plus en leur faveur du fait de leur désorganisation, remember les Horaces et les Curiaces...
Comme je le dis souvent, le Rugby est un sport d'espace-temps, comme tous les sports collectifs d'ailleurs...
Bon, du coup l'ami Malzieu nous marque un magnifique essai en coin, essai qui ne sera pas transformé par Yachvili, donc...
France 15 - Italie 6 à la 36ème minute.
Et ça sera le score à la pause, les 4 dernières minutes de la 1ère mi-temps nous voyant louper 2 ou 3 coups sur des imprécisions, dommage car on aurait pu tuer définitivement le match, enfin...
Bon, que dire de cette première mi-temps sinon que ça sent quand même bien le match de reprise mais qu'heureusement on est quand même là sur les fondamentaux de la défense et du réalisme parce que les rares fois où on est venu dans le camp Italien, ça n'a fait ni une, ni deux, ça a scoré...
On ne peut pas en dire autant des Italiens qui ont dominé mais bon, c'est bien connu, en Rugby comme ailleurs, "dominer n'est pas forcément gagner" et les Italiens en font l'amère expérience mais leur équipe, en plus de l'imprécision normale dûe à la reprise, est trop faible au niveau de sa charnière pour véritablement exister dans le concert international et ça se voit...
De plus, les Français s'en sont bien rendus compte et appuyent là où ça fait mal par Bonnaire et Dusautoir interposés qui chassent sans relâche les 2 demis Italiens leur faisant passer une après-midi très inconfortable et quand on sait que même Weepu y a perdu son Rugby lorsqu'il a été soumis à ce traitement en finale de CM, on imagine le supplice pour le jeune demi de mêlée Italien...
Allez, ça redémarre pour la seconde mi-temps et Trinh-Duc enfume le coup d'envoi !!!
Et ça repart pareil qu'en première mi-temps, on regarde jouer les Italiens qui, de plus, vexés qu'ils ont été de se faire mettre sur le derrière en mêlée, nous remettent la pression dans ce secteur du jeu et récupèrent ainsi une pénalité à 48 mètres en face des poteaux, pénalité que Burton a la bonne idée de louper...
Mais bon, ils continuent à dominer et ça va bien finir par nous jouer des tours si on n'y met pas rapidement le hola, d'ailleurs Mac Lean perce et il faut le retour en catastrophe de Rougerie pour éviter qu'on se prenne un essai quasi-imparable.
Et ce qui devait bien finir par arriver arriva, on se prend une pénalité sur nos 22 mètres en face des perches et celle-là, il la passe, le bon Burton...
France 15 - Italie 9 à la 46ème minute.
Bon, on se décide quand même à accélérer un peu et à infliger une séance aux Italiens mais ça se termine encore sur une énième imprécision et heureusement, les Italiens nous rendent immédiatement le ballon par du jeu au pied...
On se récupère une pénalité à 47 mètres en place et Maestri remplace Nallet...
Je suis content de voir ce jeune 2ème ligne de 24 ans rentrer dans le grand bain international car j'avais annoncé que, si les petits cochons ne le mangeaient pas, on le verrait bientôt en équipe de France et ça n'a pas loupé...
Je le suis depuis ses premières apparitions à Toulon et maintenant à Toulouse ou j'avais constaté qu'il avait franchi un palier ce début de saison, bref, ça fait plaisir de voir des jeunes lancés dans le grand bain et que dire de Fofana qui allait commencer son festival en récupérant un renvoi au 22 mètres des Italiens et nous montrer ses jambes et ses appuis de feu...
Inter-exter et roulette, pris de justesse mais obligeant les Italiens à la faute ce qui nous vaut une pénalité à 25 mètres en face que Yachvili s'empresse de transformer en points, résultat :
France 18 - Italie 9 à la 52ème minute.
Et voilà t'y pas que ce diable de Fofana arrache un ballon aux mains d'un Italien médusé, joue parfaitement le turn-over en transmettant le ballon immédiatement à Yachvili qui l'écarte tout aussi rapidement à Trinh-Duc qui constate en un clin d'oeil que si les Italiens sont bien placés sur la largeur, ils n'ont pas de couverture défensive dans la profondeur donc, coup de pied par-dessus la ligne et le trio Trinh-Duc, Rougerie et Clerc suit à toute vibrure, le rebond est défavorable mais qu'à cela ne tienne, Trinh-Duc poursuit au pied, idem pour Rougerie d'un coup de genou (Football-Rugby que c'est, le vrai nom de ce sport) et là, rebond favorable pour Clerc qui s'empare du ballon à la main et va marquer sans opposition au centre des poteaux !!!
Qu'est-ce que ça va vite quand ça s'y met !!!
Et bien sûr Yachvili transforme, donc...
France 25 - Italie 9 à la 55ème minute.
Et Szarzewski remplace Servat.
On met un grand coup d'accélérateur sur l'engagement, on remet aussi sec les Italiens en danger en alternant bien le jeu en puissance et les prises de largeur et on sent que ça commence à craquer aux entournures Italiennes même s'ils arrivent à récupérer quelques ballons qu'ils ont tendance d'ailleurs à nous rendre aussi-sec par du jeu au pied pas très judicieux d'ailleurs...
C'est sans-doute pour ça que Brunel décide de remplacer Burton par Botes et ça semble lui donner raison car les Italiens s'installent dans notre camp et récupèrent une pénalité à 25 mètres en coin de nos poteaux.
Pénalité que Botes convertit.
France 25 - Italie 12 à la 60ème minute.
De plus, l'Italie nous contre sèchement et nous fait passer un frisson dans le dos, normal vous me direz par ce froid anticyclonal Sibérien !!!
Saint-André sent qu'il est temps d'envoyer du sang neuf, Poux et Parra remplacent donc respectivement Debaty et Yachvili à la 62ème minute suivis de près par Harinordoquy qui remplace Picamoles à la 64ème minute.
Le jeu s'équilibre même si on semble dominer territorialement et on récupère une pénalité suite à une mêlée à 40 mètres légèrement décalés des poteaux Italiens.
Le capitaine Dusautoir, sentant sans-doute les Italiens proches du point de rupture, décide de ne pas la tenter mais d'aller jouer une touche près de la ligne Italienne.
Bien lui en a pris car on capte bien le ballon ce qui nous permet de mettre la pression dans l'axe par un joli groupé-pénétrant de nos avants qui oblige Geldenhuys, deuxième-ligne de son état, à se mettre grossièrement à la faute sous le nez de l'arbitre pour empêcher l'essai, donc pénalité pour la France et carton jaune pour Geldenhuys qui suivra la fin du match depuis le banc des punis !!!
Du coup, on rejoue une touche pour profiter de notre supériorité numérique et on met les Italiens au supplice en alternant le jeu au près et au large mais ces derniers ne veulent pas mourir sans combattre et jouent tous les regroupements avec fureur afin d'empêcher l'échéance...
Ils ne pouront que la faire reculer car Parra extrait rapidement un ballon d'un regroupement de feu et le transmet par une longue passe vers Fofana qui se décale dans l'intervalle par la qualité de la passe et avant de l'avoir réceptionnée et ça, c'est de l'école de Rugby pure et dure associée à de la technique individuelle...
Effectivement, suivant la forme que prend la passe que l'on adresse à un partenaire, on peut lui donner des indications sur la forme de jeu qu'on veut donner, au près rentrant ou au large exter par-exemple, de même, le partenaire, par son angle de course, vous indique également quelle forme de passe il souhaite pour continuer le jeu, bref, c'est du grand art et on voit que Parra et Fofana se connaissent bien puisqu'ils opèrent à Clermont tous les deux...
Bref, Fofana se décale, réceptionne s'appuie sur le défenseur par un raffut bloquant et roule-boule dans l'en-but Italien pour marquer imparablement en coin !!!
Parra loupe la transformation difficile en coin.
France 30 - Italie 12 à la 73ème minute.
Debaty en profite pour revenir sur le terrain remplacer Mas, poussant ainsi le polyvalent Poux à droite de la mêlée, accompagné de Mermoz et Beauxis remplaçant respectivement Rougerie et Trinh-Duc...
Les Italiens domineront la fin de match mais les Français avaient décidé de ne pas encaisser d'essai et la défense fera encore preuve de son imperturbabilité et de sa sérénité sous la mitraille, désordonnée il est vrai, des Italiens...
Les Français récupèreront un dernier ballon et Parra l'expédie en touche afin de terminer le match sur ce score de 30 à 12 en notre faveur.
Bien, que dire de ce match, sinon que ce fut un match typique de reprise avec son lot d'imprécisions et son manque visible de repères dans certaines situations, notamment en conquête directe ou on s'est emmêlés 2 ou 3 fois les pinceaux...
A mon sens, cela dénote plus un petit manque d'organisation qu'une faiblesse en conquête car les Italiens ont quand même fini par céder devant la puissance Française et la mêlée s'est honorablement tirée du piège Transalpin même si elle a un peu souffert par moment.
La mêlée transalpine en a fait et en fera souffrir d'autres, aucun doute là-dessus, tant elle est forte et rusée...
Dans le jeu, il n'y a quand même pas eu photo et on a senti les Français maîtres de leur sujet dès qu'ils accéléraient.
Alors OK, ça n'était pas la force de la fin de Coupe du Monde mais bon, c'était quand même pas mal, il ne faut pas faire la fine bouche.
De plus, Saint-André a, à mon avis, eu l'intelligence de composer une sélection qui, si elle s'appuyait à 90% sur les Mondialistes, faisait aussi la part belle à quelques jeunes débutants de qualité...
C'est moins criant pour un Maestri qu'un Fofana mais ça tient au poste où ils évoluent et j'ai trouvé Maestri très gaillard quand il est rentré, ne rechignant pas au combat et aux tâches obscures de son poste...
Quant au jeune Fofana (24 ans), Saint-André a eu l'intelligence de le faire évoluer avec une majorité de ses partenaires de club autour de lui et notamment Rougerie au centre qui a su le mettre en confiance afin de lui faire exprimer tout son énorme potentiel.
Je tiens donc à rendre justice à Rougerie dont j'estimais jusqu'à la Coupe du Monde qu'il était plus un ailier qu'un centre en faisant publiquement mon mea-culpa.
Rougerie m'épate depuis la CM à ce poste et m'a épaté encore plus hier dans son attitude envers son jeune coéquipier donc, chapeau-bas !!!
Et je suis content de voir le jeune Fofana à l'oeuvre car je l'avais repéré cet automne quand il jouait à la place des cadors Clermontois partis guerroyer aux Antipodes, tout comme Maestri à Toulouse d'ailleurs...
Ce jeune a fait les efforts qu'il fallait pour atteindre le très haut-niveau car il est arrivé de Paris (Paris Université Club) à Clermont après avoir voulu terminer ses études (ce qui est tout à son honneur) et avec, disons, une certaine surcharge pondérale (21% de masse grasse !!!) accompagnée d'une non-moins certaine tendance à la nonchalance...
Et bien on peut dire que ça a changé car, avec l'encadrement très pro de Clermont, la masse grasse est descendue à 9% et la nonchalance doit être uniquement réservée aux moments de repos ce qui est bien normal...
Ce qui veut bien dire que le haut-niveau réclame des sacrifices mais que quand on est décidé à les faire et qu'on a bien sûr les qualités nécessaires à ce jeu, et bien on y arrive...
Mais attention maintenant, le plus difficile est de durer et ça commence tout juste...
Comptons donc sur son encadrement, ses partenaires et surtout son entourage pour lui faire garder la tête froide mais le garçon semble très équilibré.
Tout comme je compte sur Saint-André, Lagisquet et Bru pour garder la tête froide également et transmettre cet état d'esprit aux joueurs car on sent bien qu'il ne faut pas s'enflammer et qu'il reste encore du boulot pour se frotter aux nations Anglo-Saxonnes qui doivent nourrir quelques sentiments de revanche à notre encontre et déjà qu'ils n'ont pas besoin de ça pour avoir envie de se manger les Froggies, va falloir être prêts au combat et ça dès le week-end prochain face aux Irlandais...
Les interviews d'après-match m'ont quand même rassuré à ce sujet car on sentait bien que les joueurs et l'encadrement, s'il étaient heureux de la victoire, avaient bien analysé les faiblesses de l'après-midi et savaient quoi travailler d'ici le prochain week-end et en attendant :
ALEGRIA !!!
Les autre résultats :
L'Angleterre est allée gagner 13 à 6 en Ecosse, contre le cours du jeu certes mais, là-encore et plus encore qu'en France, "dominer n'est pas gagner" !!!
Et au terme d'un match superbe de suspense, des Gallois formidables de courage l'ont emporté 23 à 21 à la dernière minute du match en terre Irlandaise !!!