Billet de blog 11 novembre 2012

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France 33 - Australie 6

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Et bien c'est reparti amis rugbyphiles médiapartiens, pas nos querelles habituelles je vous rassure mais bien la saison internationale de rugby qui démarre avec la visite habituelle des équipes de l'hémisphère sud dans notre bonne vieille Europe...

Tournée qui marque pour eux la fin de leur saison et donc, le début de leurs vacances d'été austral alors que pour nous, les dures joutes (je n'ai pas voulu écrire luttes pour embêter Joël Martin) du Tournoi des VI Nations dans la froideur de l'hiver septentrional nous attendent.

Au menu pour l'équipe de France se présente donc l'équipe d'Australie, cette même équipe d'Australie qui nous avait mis une branlée mémorable il y a 2 ans à la même époque et au même endroit.

Equipe d'Australie également confortée par sa 2ème place dans ce qu'il faut désormais appeler le Four Nations puisque l'Argentine participe depuis cette année à cette compétition.

Compétition où le Puma a terminé 4ème et dernier mais en y figurant plus qu'honorablement face aux Monstres Blacks, Wallabies et autres Springboks.

Cette équipe d'Australie se présente quand même sans quelques cadres et notamment son demi de mêlée et cornac, le plus que très bon Genia mais comme Saint-André a choisi de lancer des jeunes dans le grand bain international, on se dit que ce n'est peut-être pas plus mal mais bon, avec ces satanés Wallabies, faut se méfier quand même car c'est une équipe totalement imprévisible, qu'on pense au fond du trou et qui, grâce à son système de jeu fait de mouvement continuel, vous asphixie petit à petit et finit par vous écraser sous son rythme.

Toutes les nations du monde en ont fait l'amère expérience et il faudra donc être plus que sur ses gardes pour contrer cette équipe et lui rendre un peu la monnaie de la pièce qu'elle nous avait mis au cul (pardon, je suis confus) il y a 2 ans...

Saint-André a donc choisi de bâtir une équipe un peu mixte avec quelques valeurs sûres telles que Papé ou Clerc, quelques jeunes tels que Machenaud et quelques revenants tels que Nyanga et Ouedraogo ou encore Michalak qui semble en pleine bourre dans son nouveau club du Ercété (Toulon) après son intermède sud-africain et vietnamien (cf l'émission de Frédéric Lopez sur France 2, "en terre inconnue" à laquelle il a participé en allant rendre visite aux Hmongs).

On se faisait donc quand même un peu de soucis quant à la cohésion de cette équipe, cohésion qu'il a fallu trouver en 8 jours face à l'armada australienne qui, bien que privée de quelques titulaires indiscutables, tourne ensemble depuis maintenant 5 mois, bref, ça risquait quand même de ne pas être simple à résoudre comme équation.

En général, en 8 jours, on n'a pas trop le temps de mettre au point de savants plans de jeux, donc on se focalise sur l'essentiel et, je vous le donne en mille, quels sont donc les "fameux fondamentaux du rugueby" ?

Et bien oui, vous l'avez deviné la conquête et la défense et ça, ça demande de la technique dans les réglages, certes mais également de l'agressivité, de la cohésion et de l'ardeur au combat pour forcer les Australiens à reculer sur chaque zone de combat, qu'il soit collectif, comme la mêlée, la touche ou les zones de rucks, ou individuel comme la percussion, le placage ou l'évitement.

Car oui, l'évitement est également un combat où il s'agit de faire preuve d'intelligence et de vision du jeu face à un adversaire bien déterminé à vous emplafonner et la détermination, au niveau international, c'est le minimum syndical, surtout au sud de l'équateur.

Allez, on expédie les hymnes, Marseillaise chantée ou pas d'ailleurs, on s'en fout, mais on constate l'émotion de Nyanga qui avait disparu depuis 5 ans des écrans radars de l'équipe de France pour cause de blessures diverses et variées ou autres raisons plus obscures mais dont on continuait à suivre la très belle carrière à Toulouse dans un rôle certes altruiste de doublure de luxe de Dusautoir, mais quel joueur...

Bref, bien content de le revoir à ce niveau ainsi que l'ami Ouedraogo, le Montpellierrain, qui retrouvait ainsi son copain Picamoles, maintenant Toulousain, au coeur de la 3ème ligne de l'équipe de France.

On scrutait également le visage des petits nouveaux et on y constatait de la détermination et de l'émotion mais pas un seul brin de peur ou d'appréhension.

Il faut dire que tous ces jeunes sortent pour la plupart de la filière France qui les prépare à Marcoussis au professionalisme et aux joutes internationales et qu'ils ont tous participé à la fameuse Coupe du Monde des moins de 20 ans dont la prochaine édition aura lieu d'ailleurs dans l'ouest de la France.

Ces jeunes connaissent donc déjà le niveau d'exigence requis pour participer à ces matchs et, surtout, y sont prêts car ils évoluent également tous au plus haut niveau du championnat Français, c'est à dire le Top 14 et souvent également dans des clubs qui participent à la Coupe d'Europe donc, pas de surprises pour eux.

Bon, c'est pas tout ça, il est quand même temps d'y aller maintenant car le coup d'envoi a été donné depuis 3 minutes déjà sans interruption de jeu et on remarque que la défense Française fait bonne garde, réussissant même l'exploit de chaparder 2 ballons aux Australiens sur le jeu au sol, ballons qui lui permettent de clôturer ces 3 minutes de "à toi, à moi" par une tentative de drop-goal manquée par Michalak.

Pas grave, ça montre qu'on est là et surtout qu'on ne laissera passer aucune occasion de marquer des points dès que ça se présentera, que ça soit au pied ou à la main.

Voilà les Australiens prévenus mais qui, visiblement, n'ont pas bien saisi le message car ils s'empressent de faire une faute de moins de 15 ans sur le renvoi aux 22 mètres, faute grossière qui permet à Michalak de convertir en points la pénalité ainsi accordée des 25 mètres légèrement en coin.

France 3 - Australie 0 à la 5ème minute.

Les Australiens réagissent et pilonnent la défense française qui plie mais ne rompt pas, ce pilonnage permettant quand même aux Australiens, par l'intermédiaire de Harris de convertir une pénalité pour faute au sol des Français des 30 mètres légèrement en coin.

France 3 - Australie 3 à la 9ème minute.

On remarque l'énorme activité défensive de Forestier, pilier gauche nouvellement capé de son état qui en est à sa 3ème récupération de ballon au sol sur les rucks et ça nous dit déjà 2 choses au terme de ces 10 premieres minutes, c'est que la défense est bien organisée et que l'engagement physique est total car ce sont les 2 ingrédients nécessaires et indispensables pour se permettre de piquer autant de ballons dans les zones de ruck aux Australiens, pas de mystère là-dedans.

Reste plus qu'à voir pour la conquête, notamment la mêlée car en touche on a pu constater qu'on faisait jeu égal et ça tombe bien, voilà la 1ère mêlée du match qui se présente à la 10ème minute et à 5 mètres de l'en-but australien.

On se souvient que ça avait été le seul secteur performant lors de la déculottée d'il y a 2 ans mais on nous dit que les Australiens ont progressé dans cet exercice qui n'est pas leur favori et comme on ne connait pas encore le rendement au niveau international de certains de joueurs nouvellement sélectionnés, Suta et Forestier notamment, on a quand même quelques doutes surtout que Forestier a un monstre d'1,88 mètres et 125 kilos en face de lui en l'imposante personne de Kepu.

Rapidement levés car on les bat à l'impact et on se récupère un coup de pied franc qu'on choisit de jouer en reprenant une mêlée.

Les Australiens se mettent à nouveau à la faute et on récupère une pénalité cette fois, pénalité qu'on choisit de jouer en reprenant à nouveau mêlée comme le règlement nous y autorise.

Et cette fois c'est la bonne, avec un joli petit côté fermé à jouer par le numéro 8 que tous les amateurs de rugby subodoraient depuis un moment, surtout en connaissant la puissance de Picamoles à 5 mètres d'une ligne d'essai.

Bref, l'arbitre ordonne l'entrée en mêlée, on subit un peu à l'impact mais on prend l'avantage grâce à notre vitesse supérieure sur la reprise d'appuis suite au déséquilibre initial et on repousse la mêlée australienne en la tournant sur la droite grâce à un effort colossal du pilier gauche Forestier et de la retenue du pilier droit Mas (une valeur plus que sûre) ce qui permet à Picamoles de partir de la mêlée ballon sous le bras dans les meilleurs conditions possibles puisque le 3ème ligne aile adverse sur le flanc droit se trouve donc automatiquement en retard pour défendre sur lui ainsi que le 3ème ligne centre bien entendu qui se trouve complètement hors de position, comme quoi une mêlée, c'est de la force et de la puissance certes, mais c'est aussi de la vitesse et de l'intelligence collective.

De plus Ouedraogo plante un coup de vice en retenant le 3ème ligne aile adverse (son adversaire direct) par le maillot ce qui est bien entendu interdit, surtout de se faire prendre par les arbitres d'ailleurs.

Cette "finesse" a d'ailleurs pour conséquence de mettre le demi de mêlée australien aux choux pour défendre puisque son boulot consiste à aller défendre sur l'extérieur, comptant sur sa 3ème ligne pour défendre à son intérieur, notamment le 3ème ligne aile-droit mais vu qu'il n'est pas là, et pour cause, ça permet à Picamoles d'aller aplatir son essai comme à la parade en moyenne position.

Pour en revenir à Ouedraogo et à sa "finesse", 2 impératifs à retenir quand on s'amuse à ce genre de plaisanterie au cas où de jeunes joueurs me liraient :

1. Ne pas se faire prendre par les arbitres mais à la vitesse ou ça va, c'est difficile pour eux de voir ce genre de coups.

2. Baisser la tête car si les arbitres n'ont rien vu, le joueur adverse a bien senti ce qu'on lui faisait et, en général, la punition tombe plus vite qu'avec l'arbitre par l'intermédiaire d'une droite ou d'une gauche balançée à la volée !!!

Donc, méfiâtre !!!

Bon, tout ça n'empêche pas Michalak de transformer l'essai ce qui nous donne :

France 10 - Australie 3 à la 13ème minute.

Voilà une affaire qui semble bien s'annoncer surtout que les Australiens semble tout déboussolés et enfument l'engagement en l'envoyant directement dans l'en-but ce qui nous vaut une mêlée introduction France au centre du terrain.

A partir de ça, on envoie une bonne séquence de jeu en multipliant les temps de jeu mais on finit par se découvrir, permettant ainsi aux Australiens de nous contrer sèchement et de nous renvoyer dans nos 22 mètres.

Peut-être, aurait-il fallu employer le jeu au pied pour occuper le terrain quand on a constaté qu'on n'avançait pas même en multipliant les temps de jeu et que la défense australienne était toujours en place.

Quoiqu'il en soit, les Australiens nous imposent une bonne séquence et se récupèrent une pénalité sous nos poteaux suite à une "faute utile" de la défense française.

Vous devez, pour certains, vous demander en quoi une faute peut bien être utile puisque visiblement, elle coûtera 3 points à la France ou peut-être ne vous le demandez vous pas d'ailleurs, mais ce n'est pas grave, je vais vous expliquer quand même, je suis un peu là pour ça !!!

La "faute utile" va sans-doute coûter 3 points mais elle a évité à coup-sûr d'en coûter 5 voire 7 car, si elle n'avait pas été commise, l'essai aurait été imparable.

Bon, il faut se dire aussi que, si elle est trop voyante, elle peut coûter aussi l'exclusion temporaire du joueur fautif mais bon, là ça n'a pas été le cas car ça a été fait assez finement pour ne pas trop s'attirer les foudres de l'arbitre qui n'est pas forcément dupe mais qui est le seul maître à bord et qui décide en son âme et conscience.

Donc, là on se contentera d'une pénalité et d'une petite remontrance au capitaine.

La pénalité est facilement convertie par Harris ce qui nous donne :

France 10 - Australie 6 à la 22ème minute.

Et là, on rentre dans le quart d'heure des Australiens qui arrivent enfin à mettre en place elur jeu fait d'enchainements continuels destinés à asphixier leurs adversaires et on souffre bien qu'on ne craque pas défensivement.

A ce petit jeu , le 3ème ligne aile australien Hooper se met en évidence nous rappelant la spécialité australienne du 3ème ligne de petit gabarit (c'est assez relatif quand même) qui courre aux 4 coins du terrain aussi bien défensivement qu'offensivement et doté d'un moteur nucléaire tant leur énergie est branchée sur le courant continu et inlassable.

Bref, des plaqueurs fous qui découpent tout ce qui passe à leur portée, très bons récupérateurs aussi et qui sont sans arrêt au soutien de leurs attaquants, "n'en jetez plus, la cour est pleine" !!!

Ce genre de joueur est une spécialité spécifiquement australienne et Hooper est largement à la hauteur de ses illustres devanciers, Smith notamment si je me souviens bien.

Tout ça pour dire qu'on passe un quart d'heure pas très agréable mais heureusement, un secteur de jeu nous permet de remettre la main sur le ballon, je veux parler de cette bonne vieille mêlée des familles (spécificité bien française là) qui continue à pulvériser les Australiens et les épuise physiquement et moralement.

Mêlée qui nous permet donc de contenir les assauts australiens et sur une touche, Picamoles perce au centre de l'alignement et un beau mouvement s'amorce qui sera malheureusement gâché par une faute de mains.

Pas grave, sur une belle relance du jeune Dulin, on enchaîne un beau mouvement mais on perd le ballon au contact.

Oh les gars, faites gaffe quand même à ne pas rendre trop vite les ballons si chèrement gagnés, soignez un peu la conservation, surtout face à ces Australiens dont on n'est jamais sûrs qu'ils sont complètement morts.

Bon, on se récupère une mêlée, on enchaine au ras et Michalak prend l'intérieur, regroupement et c'est un Australien qui fait cette fois la fameuse "faute utile" pour enrayer un mouvement gagnant.

Michalak convertit la pénalité.

France 13 - Australie 6 à la 36ème minute.

On est dans un moment psychologique fort, pratiquement à la fin de la 1ère mi-temps, juste avant de rentrer aux vestiaires et les points marqués ou encaissés à ce moment là sont très importants psychologiquement.

Et on le sait tellement bien que dès l'engagement, les Français se remettent à l'ouvrage et envoient du jeu, multipliant les temps de jeu au près et au large suite à une belle pénétration dans l'axe de Mermoz, ce qui permet ensuite à Forestier, excellent hier soir, de percer sur un énième temps de jeu, rapprochant ainsi le danger de l'en-but australien.

On enchaine toujours les temps de jeu, Picamoles impose sa puissance au centre du terrain, dégageant ainsi le terrain pour Michalak, ce qui permet à ce dernier de réussir un magnifique drop-goal venant ainsi récompenser la débauche d'énergie de ses partenaires et de mettre un peu plus la tête sous l'eau aux Australiens.

France 16 - Australie 6 à la 39ème minute.

La mi-temps est sifflée peu après ce ui me permet de vous dire que je trouve la 1ère période française très convaincante même si ça ne fait pas dans le génie, ça fait dans le sérieux et l'appliqué.

On ne lâche rien sur les fondamentaux du jeu mais on n'hésite pas à envoyer du jeu dès que l'occasion se présente et j'émets un seul bémol, je trouve juste que ça manque un epu d'alternance dans le jeu au pied.

Donc, satisfecit pour l'instant.

Mais c'est déjà reparti et tout comme on sait que la fin de la 1ère période est un moment psychologiquement important, il en va de même pour le début de la 2nde et on se remet à dominer.

On passe à travers la défense Australienne mais Ouedraogo commet un en-avant qui vient stopper un mouvement pourtant bien emmanché.

Pas grave, Nyanga, l'autre compère de la 3ème ligne, perce dans l'axe, la défense australienne semble se mettre à la faute mais l'arbitre ne relève pas, donc pas de faute et le mouvement est enrayé.

Notre mêlée reprend son entreprise de démolition et nous récupère une pénalité à 45 mètres en coin.

Fritz s'y colle mais la loupe.

On domine mais on ne marque pas donc, attention, danger lorsque les Australiens se réveilleront.

En attendant, on arrive à la 50ème minute et la désormais habituelle valse des changements commence par les remplacements de Szarzewski par Kayser et Forestier par Domingo.

Changements qui ne nuiront pas au rendement du pack dans l'exercice de la mêlée car les remplaçants sont au niveau (haut le niveau) des remplacés et j'en profite pour saluer le retour de Domingo qui, souvenez vous, avait été le compère de Mas et l'un des artisans du dernier Grand Chelem Français dans le Tournoi des VI Nations.

En effet, Domingo est une véritable poutre de mêlée mais qui avait vu sa prometteuse carrière interrompue par la rupture des ligaments d'un genou.

Notre ami se fait donc opérer, suit donc une longue rééducation et réapparait sur les terrains avec son club de Clermont et paf, comme souvent avec ce genre de blessure, c'est l'autre genou qui lâche car il a été très sollicité pour compenser donc, 2ème qu'on espère 2nde pour lui opération et à nouveau longue rééducation.

On l'avait vu réapparaitre dernièrement avec Clermont et on est donc ravi de le revoir à ce niveau reprendre sa place sur le terrain.

Bon, suite à ce petit intermède, on en revient au jeu et je suis satisfait de constater que non seulement on défend toujours aussi bien mais que Michalak commence à mettre de la varaition dans son jeu au pied en montant 2 ou 3 quilles ou en jouant court derrière la 1ère ligne défensive australienne.

D'ailleurs Fofana remontre le bout de son nez sur une bonne chandelle de Michalak en la prenant au nez et à la barbe des défenseurs australiens mais reperd malheureusement aussitôt le ballon dans le jeu au sol.

Pas grave, ça joue à toi à moi et sur un ballon renvoyé au pied par les Australiens, ballon qui semble pourtant bien anodin, Dulin le récupère le long de la ligne sauvant ainsi la touche, expédie une passe vers Michalak replaçé au centre du terrain et là, on retrouve le Michalak des grands jours, course toute en appuis et en crochets à ras le sol, défenseurs australiens bloqués surs leurs appuis arrières, accélèration dans le dos de la ligne défensive, cadrage impeccable du dernier défenseur, passe sur sa droite en direction de Fofana accouru au soutien et essai légèrement en coin.

Imparable et magnifique, du grand art, de la vitesse, de l'intelligence, du replacement, pfouh...

Rien que pour ce genre d'action, ça vaut le coup ce satané rugby !!!

Et Michalak transforme !!!

France 23 - Australie 6 à la 56ème minute.

Les Australiens ne s'en remettront pas me dis-je à ce moment du match surtout que notre mêlée continue à joyeusement les pulvériser et ceci même si Debaty a remplaçé Mas à la 60ème minute en 1ère ligne accompagnant Huget qui remplaçait le toujours aussi explosif et bagarreur Fritz.

Les Australiens en sont réduits à la portion congrue et de plus, sur leurs rares munitions, ils butent sur l'inlassable défense Française ce qui finit de leur mettre le moral dans les chaussettes ce qu'on peut constater à leur attitude sur le terrain.

Nouvelle chandelle de Michalak, Huget récupère, regroupement, on enchaine grand côté où la puissance de Picamoles se fait encore sentir perçant au centre du terrain mais échouant devant la ligne, ça se regroupe, furieux combat au sol, ça enchaine au ras et Domingo rentre dans l'en-but mais ne peut pas aplatir.

L'arbitre ordonne donc une mêlée à 5 mètres de l'en-but australien avec introduction pour la France.

On est à la 63ème minute et Parra remplace Machenaud qui est à créditer d'un excellent match à la mêlée.

La mêlée se joue, le pack australien explose littéralement en vol sous la poussée collective française et se met donc à la faute pour éviter l'essai.

L'arbitre n'hésite pas une seconde et file aussitôt vers le centre des poteaux en levant le bras, indiquant ainsi qu'il accorde un essai de pénalité à l'équipe de France, récompensant ainsi l'oeuvre collective du paquet d'avants.

Les Australiens n'apprécient que modérément ce qu'il faut bien appeler une petite humiliation et nous déclenchent une petit échaufourrée des familles sur laquelle on ne recule d'ailleurs pas !!!

L'arbitre vient calmer les ardeurs ce tout ce joli monde et leur rappeler qu'une certaine bienséance est de mise, surout lorsque des enfants regardent le spectacle.

Bref, ça se calme vite et Michalak, imperturbable, transforme l'essai.

France 30 - Australie 6 à la 65ème minute.

Chouly remplace alors Picamoles, pas avare dans la bagarre.

Les Australiens, piqués au vif, se réveillent et enchainent les temps de jeu devant notre ligne d'en-but et semblent marquer un essai suite à une action confuse.

L'arbitrage vidéo demandé par l'arbitre ne permet pas de lever le doute et, dans ces cas-là, c'est bien connu, on s'abstient et on accorde une mêlée à 5 mètres introduction camp attaquant c'est à dire Australie sur ce coup.

Seulement voilà, on les punit une nouvelle fois en mêlée ce qui nous permet de récupérer une pénalité et de nous dégager...

Vahaamahina remplace Nyanga, excellent tout au long du match à la 68ème minute et je suis bien content de constater que la filière mise en place dans nos îles du Pacifique pour y former ces jeunes joueurs dont les caractéristiques physiques et mentales sont en tout point identiques à leurs cousins Maoris feront à l'avenir grand bien à l'équipe de France, que cette filière donc commence à porter ces fruits en permettant à ces jeunes de venir jouer en métropole dans les plus grands clubs pros et d'intégrer ensuite l'équipe de France pour y apporter tout leur talent et leur joie de vivre.

On voit Vahaamhina aujourd'hui mais je peux vous dire qu'on commence à en voir pas mal évoluer dans nos meilleurs clubs pros et ça, c'est bien !!!

Rien de bien notable dans le jeu sinon que Michalak sort à la 74ème minute sous une "standing-ovation" bien méritée du Stade de France et est remplacé par Trinh-Duc.

Notre mêlée récupère encore une pénalité à 45 mètre légèrement en coin et on décide alors de la tenter par l'intermédiaire de Parra qui s'empresse de la convertir en points.

France 33 - Australie 6 à la 76ème minute.

Réaction d'orgueil des Australiens mais la messe est dite surtout que Debaty se met au niveau de Forestier en leur piquant un dernier ballon dans le jeu au sol ce qui nous permet de dégager en touche offeant ainsi à l'arbitre l'occasion de siffler la fin du match sur ce score de 33 à 6.

Bon, ce fut un bon match de reprise plein d'enseignements mais voilà que nos amis Argentins se profilent à l'horizon du prochain week-end et que ces derniers sont un peu nos bêtes noires, sachant à merveille nous embrouiller et nous connaissant bien puisque pas mal de leurs internationaux évoluent dans nos clubs.

Ils nous aiment bien les Argentins, on leur rend d'ailleurs bien mais par-dessus tout ils aiment encore mieux nous battre !!!

De plus, ils viennent d'aller battre les Gallois, Grands-Chelemards en titre, sur leurs terres, je ne vous fais donc pas un dessin pour vous décrire leur motivation avant de venir nous rendre visite.

Donc, méfiâtre, il nous faudra être encore plus guerrier face à une équipe qui a cette vertu du combat chevillée au corps plus des joueurs de grand talent au sein de leurs lignes arrières mais en attendant, ne boudons pas notre joie d'avoir battu sans discussions possibles cett grande nation de rugby du Sud qu'est l'Australie et rendons leur hommage comme la nation Française leur rendra hommage ce 11 novembre en les invitant à la commémoration offricielle de l'Armistice avec leurs homologues Français afin d'honorer leurs ancêtres venus combattre à nos côtés lors de le Première Der des Der.

Mais quand même :

Allegria !!!

Et à la semaine prochaine...

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