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Paroles syriennes

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Billet de blog 28 mai 2013

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Le village d'Asterix en Syrie

Le printemps arabe en Syrie s'est vite transformé en cauchemar pour les habitants du pays. Mais il semble qu'il y ait un village d'irréductibles, non pas de Gaulois mais de Syriens, dans le nord du pays, dans la bucolique province d'Idleb.

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Illustration 1
Exécution à Raqqa ... flagellation à Saraqeb ... qui vous a donné le droit de gouverner ce peuple ? © Habitants de Kafranbel (province d'Idbleb)

Le printemps arabe en Syrie s'est vite transformé en cauchemar pour les habitants du pays. Mais il semble qu'il y ait un village d'irréductibles, non pas de Gaulois mais de Syriens, dans le nord du pays, dans la bucolique province d'Idleb. Au printemps 2011, les habitants du nord de la Syrie manifestaient leur soif de liberté en chantant dans les rues. Aujourd'hui, ce sont les vrombissements des avions MIG et les déflagrations d'armes balistiques qui rythment la vie des habitants de cette province du nord syrien.

Les brigandages se sont multipliés dans la région libérée du joug du régime central d'Assad. Des factions islamistes radicales tentent désormais d'imposer aux habitants une vie basée sur une interprétation barbare de la Chariah. Les commissions islamiques se multiplient et appliquent les punitions corporelles à tout va.

Mais un petit village résiste envers et contre tout. Le village de Kafranbel s'est spécialisé dans les slogans satiriques que les manifestants exhibent toujours fièrement, comme un pied de nez à toute tentation autoritaire.

Nous vous proposons ici l'affiche du 20 mai dernier de ces Kafranbellois. "Exécutions à Raqqa ... flagellation à Saraqeb ... qui vous a donné le droit de gouverner ce peuple" écrivent-ils en réaction aux vidéos d'exécution et de flagellation que les sites djihadistes diffusent, et que les partisans du régime relaient à outrance, comme pour convaincre qu'il n'existe pas d'alternative acceptable au régime en place. Encore une fois à Kafranbel, les Syriens nous prouvent que c'est le printemps en Syrie, du moins tant qu'il y aura dans ce beau pays d'irréductibles villageois qui n'ont pas peur de la parole. 

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