Billet de blog 2 juin 2008

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Le houblon

 Années 50. Début septembre, nous cueillions le houblon à la main, assis en rond dans la grange. En bavardant, en riant, en chantant.

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Années 50. Début septembre, nous cueillions le houblon à la main, assis en rond dans la grange. En bavardant, en riant, en chantant.

Les plus âgées des grand'mères, qui n'avaient fréquenté que l'école allemande, avant la Grande Guerre, connaissaient des chansons tristes, airs populaires ou poèmes de Heinrich Heine, mis en musique par Schubert, qui parlaient de jeunes soldats morts stupidement à la guerre, de mots d'amour gravés dans l'écorce des tilleuls, de quatre planches sciées en long qui deviendraient cercueil...

Une femme, plus jeune, parfois s'intercalait. Elle avait, dans les années 20 ou 30, gagné son trousseau en "servant" à Paris et lorsqu'elle entonnait "Viens, Poupoule, viens, Poupoule, viens!", les doigts devenaient soudain plus agiles sur les vrilles du houblon.

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