Elle est là la Vie, dans ces corps qui s’enlacent, s’étreignent, se frottent, se frôlent.
Pas que dans les corps d’ailleurs.
Dans les regards aussi.
Vous savez, ces déclarations enflammées sans la moindre parole prononcée, ces œillades qui vous électrisent les sens, cette flamme qui brille au fond des yeux de l’autre et qui vous consume en un instant.
Et nous sommes au milieu d’une tempête de flammes, tant notre différence leur est belle, tant leur différence nous est belle.
Bien sûr, la barrière de la langue empêche l’héroïsme séducteur, mais ce n’en est que plus sensuel.
La volupté et le désir se partagent nos regards, comme autant de promesses livrées aux étoiles.
La nuit avance, les déhanchements se font prière, murmure, supplique.
Mais il est déja l’heure de partir.
Le temps de rattraper au vol ce délicieux baiser sucré lancé par ces lèvres délicates, et la nuit referme son voile léger et vaporeux, nous laissant, dans la bouche, un petit goût d’inachevé, et dans le cœur, le doux Songe d’une nuit d’été.